Un pro-Palestiniens s’immole par le feu devant le consulat d’Israël à Atlanta
L'individu est dans un état critique après ce qui a été, selon la police, "un acte extrême de protestation politique"
Une personne, portant un drapeau palestinien s’est grièvement blessée vendredi en tentant de s’immoler par le feu devant le consulat d’Israël à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis – un acte politique « extrême », a commenté la police.
Un gardien de sécurité qui a tenté de stopper l’homme a été brûlé, selon les secours. Il est difficile de dire dans quel état cet employé se trouve actuellement.
« Nous pensons que cela a été un acte politique extrême », a commenté Darin Schierbaum, commissaire de la police d’Atlanta. « Un drapeau palestinien a été signalé sur les lieux et dans le cadre du mouvement de protestation ».
L’individu est arrivé au bâtiment qui accueille le consulat israélien et plusieurs autres entreprises et il a utilisé de l’essence pour s’immoler, a raconté Schierbaum.
Les autorités n’ont révélé ni le nom, ni l’âge, ni le sexe du manifestant.
Roderick Smith, à la tête des services des sapeurs-pompiers d’Atlanta, a dit aux journalistes que « un gardien de sécurité a remarqué qu’un individu essayait de s’immoler » peu après être arrivé devant le consulat, aux environs de midi heure locale.
Le gardien « a tenté immédiatement d’empêcher son geste mais il n’y est pas parvenu ».
#DEVELOPING: ATF, FBI, and APD on scene of an incident outside the Israeli Consulate General building in Atlanta, Georgia, that has left two people injured.
Burnt items are seen at the scene. Circumstances unclear as of now. pic.twitter.com/vuy0Us7QBK
— Moshe Schwartz (@YWNReporter) December 1, 2023
« Tous les deux ont été brûlés », a continué Smith. Le garde est blessé au poignet et à la jambe tandis que le manifestant se trouve dans un état critique avec des brûlures « à 100 degrés Celsius sur toute l’épaisseur de son corps », a-t-il ajouté. Ils ont été pris en charge à l’hôpital.
Le bureau du FBI à Atlanta a indiqué se coordonner avec la police locale dans le cadre de cet incident.
Schierbaum a fait savoir que « nous avons des patrouilles spéciales qui passent devant cet endroit de la ville et d’autres liés aux communautés musulmanes et juives. »
« Nous pensons que ce bâtiment reste sûr et nous ne voyons aucune menace planer ici », a-t-il poursuivi.
Les États-Unis ont connu une recrudescence des incidents antisémites et des menaces anti-arabes et islamophobes depuis le début de la guerre qui oppose Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, le 7 octobre. A cette date, des milliers de Palestiniens avaient envahi le sud de l’État juif depuis Gaza et ils avaient tué environ 1 200 personnes, majoritairement des civils, commettant des atrocités brutales. 240 personnes avaient par ailleurs été enlevées et emmenées au sein de l’enclave côtière.
Des sites juifs et israéliens – synagogues, restaurants, etc… – ont été vandalisés et menacés dans toute l’Amérique du nord au cours des deux derniers mois. Un manifestant pro-israélien est mort après avoir été blessé à la tête par un manifestant pro-palestinien à Los Angeles, le mois dernier. Paul Kessler avait été mortellement touché lorsque le protestataire pro-palestinien l’avait frappé à l’aide d’un mégaphone. La police a arrêté le suspect et l’enquête est encore en cours.
La police a aussi lancé des investigations dans le sillage de la mort de Samantha Woll, leader d’une synagogue de Detroit, tuée lors d’une attaque au couteau. Le décès de la quadragénaire est soupçonné d’être lié à l’hostilité nourrie à l’encontre de la guerre, même si aucune conclusion définitive n’a encore été tirée et que les forces de l’ordre appellent donc à la prudence.
Vendredi matin, 15 synagogues de l’état de New York ont été victimes de fausses alertes à la bombe.
Et au début de la semaine, un homme de 48 ans a été mis en examen pour tentative de meurtre : il avait ouvert le feu sur trois personnes d’origine palestinienne dans le Vermont lors d’une attaque.
Un petit garçon américano-palestinien de 6 ans a été mortellement poignardé et sa mère a été blessée dans l’Illinois, au mois d’octobre. Les autorités américaines ont indiqué que les victimes avaient été prises pour cible parce qu’elles étaient musulmanes et que ces attaques avaient en lieu en réponse à la guerre entre Israël et le Hamas.
L’AFP a contribué à cet article.