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Un rapprochement avec Ankara n’est pas conditionné par un retrait turc de Syrie – Assad

En août 2022, Ankara avait pour la première fois dit vouloir réconcilier l'opposition et le régime en Syrie, provoquant la colère des opposants et rebelles syriens

Le dictateur syrien Bashar el-Assad (à droite) serrant la main au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au palais présidentiel d'al-Shaab, à Damas, en Syrie, le 11 octobre 2020. (Crédit :  Bassem Tellawi/AP)
Le dictateur syrien Bashar el-Assad (à droite) serrant la main au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au palais présidentiel d'al-Shaab, à Damas, en Syrie, le 11 octobre 2020. (Crédit : Bassem Tellawi/AP)

Le dictateur syrien Bashar el-Assad a déclaré dimanche qu’un rapprochement avec Ankara n’était pas conditionné par un retrait turc du territoire syrien, comme l’exigeait Damas.

Les deux pays ont rompu toutes relations officielles en 2011, après le début du conflit syrien qui dure depuis plus de treize ans et a morcelé le pays.

Mais début juillet, Recep Tayyip Erdogan avait affirmé qu’il pourrait inviter el-Assad en Turquie à tout moment, une main tendue à laquelle le président syrien avait répondu en posant des conditions.

Depuis 2022, Damas exigeait que la Turquie retire ses forces, qui contrôlent deux zones frontalières au nord du pays et exercent une influence dans le nord-ouest, contrôlé par les jihadistes, en préalable à une rencontre entre les deux dirigeants et à toute normalisation des relations.

Les propos de certains responsables turcs, selon lesquels la Syrie aurait déclaré que « si un retrait n’avait pas lieu, nous ne rencontrerions pas les Turcs, sont loin de la réalité », a déclaré el-Assad lors d’un discours devant le Parlement à Damas dimanche.

Partenaire politique et économique privilégié de Damas, la Turquie avait, au début du soulèvement populaire en Syrie, conseillé à son allié d’engager des réformes politiques, puis appelé à la démission d’el-Assad.

En mars 2012, la Turquie avait fermé son ambassade à Damas, Erdogan taxant el-Assad de « meurtrier » et « terroriste ». Ankara a alors accueilli les groupes de l’opposition politique syrienne et engagé un soutien aux rebelles armés.

Mais la Turquie a ensuite mis en avant la nécessité d’empêcher qu’un « corridor du terrorisme » – selon les mots d’Erdogan – ne s’ouvre dans le nord de la Syrie, où les Kurdes ont installé une administration autonome, refusée par Ankara comme par Damas.

En août 2022, Ankara avait pour la première fois dit vouloir réconcilier l’opposition et le régime en Syrie, provoquant la colère des opposants et rebelles syriens.

Fin 2022, les ministres turc et syrien de la Défense s’étaient entretenus lors d’une réunion à Moscou avec leur homologue russe, une première rencontre officielle à ce niveau depuis 2011.

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