Un septuagénaire inculpé pour le meurtre brutal de sa femme la veille du divorce
Ya'akov Ben Avraham est accusé d'avoir poignardé sa femme Yael plus de 50 fois à leur domicile de Herzliya au début du mois, après un désaccord sur la division des biens communs
Un résident de Herzliya âgé de 70 ans a été inculpé mercredi pour le meurtre de sa femme au début du mois, un jour avant que leur divorce ne soit prononcé.
Selon l’acte d’accusation déposé auprès du tribunal de district de Tel Aviv, Yaakov Ben Avraham a poignardé sa femme Yael, 68 ans, à plusieurs reprises le 1er novembre à leur domicile de Herzliya, à la suite d’un conflit concernant la division de leurs biens communs.
Les deux époux étaient mariés depuis 35 ans.
Il y a environ un mois, une dispute avait éclaté entre eux concernant le partage de leurs biens communs, selon l’acte d’accusation.
La veille de son assassinat, Yael aurait dit à Yaakov qu’elle ne signerait pas l’accord qu’ils avaient précédemment conclu sur le partage des biens. C’est à ce moment-là que Yaakov aurait décidé de la tuer, selon l’acte d’accusation.
Yael se reposait sur le canapé du salon lorsque Yaakov a saisi un couteau et l’a poignardée à plusieurs reprises. Alors qu’elle se défendait, le couteau qu’il utilisait s’est brisé, toujours selon l’acte d’accusation.
Lorsqu’elle a essayé de s’enfuir de l’appartement, Yaakov s’est saisi d’un deuxième couteau pour continuer à la poignarder.
Il l’aura poignardée plus de 50 fois, selon l’acte d’accusation, jusqu’à ce qu’elle s’effondre à l’entrée de l’appartement.
Un voisin qui a assisté à l’incident par la fenêtre de son appartement a tenté de convaincre Yaakov d’arrêter, mais ses efforts ont été vains.
L’acte d’accusation précise que Yaakov a tenté de dissimuler des éléments de preuve en lavant les couteaux qu’il avait utilisés pour poignarder sa femme.
« La défunte a été assassinée de manière brutale », a déclaré le procureur Ronit Hasson lors de l’audience.
« L’accusé l’a poignardée plus de 50 fois alors qu’elle se débattait et qu’elle tentait de s’échapper pour sauver sa propre vie », a déclaré Hasson. « Ses tentatives de fuir l’appartement et de se sauver se sont heurtées à la détermination de l’accusé qui était décidé à la tuer. Il l’a poignardée à plusieurs reprises, alors même qu’elle gisait dans son propre sang, incapable de bouger. »
Linoy Ben Avraham, 32 ans, l’une des filles du couple qui vivait avec eux au moment de l’incident, a été placée en résidence surveillée au début du mois après avoir été soupçonnée par la police de complicité dans le meurtre de sa mère. Les soupçons ont été éveillés par les récits contradictoires que Linoy a donnés pendant les interrogatoires, selon la police.
Elle a depuis pu quitter sa résidence surveillée mais elle est toujours considérée comme suspecte, selon la presse israélienne. Elle nie de son côté toute implication.
Au cours de son interrogatoire, Yaakov a avoué avoir poignardé sa femme à mort et il a déclaré avoir agi seul.
Comparaissant devant le tribunal mercredi, Dana, la sœur de Linoy, a confronté son père par vidéo et lui a demandé en larmes : « Papa, pourquoi ? »
S’adressant au site d’information Ynet après l’audience, elle a déclaré que Yaakov était un bon père mais qu’elle ne pourrait jamais lui pardonner.
« Ce qui a été fait ne peut être défait. C’était un meurtre brutal et je ne peux pas pardonner une telle chose. C’était un bon père, je peux le dire, mais le pardonner ? C’est impossible », a-t-elle déclaré.
« J’ai perdu toute ma famille en un seul jour », a-t-elle ajouté.
Interrogée à propos de l’arrestation de sa sœur, elle a dit croire que Linoy n’avait rien à voir avec la mort de sa mère.
« Je crois ma sœur et je sais qu’elle est effondrée. Nous sommes tout ce qui nous reste, l’une et l’autre », a-t-elle déclaré.
Les violences conjugales en Israël sont en hausse, selon les chiffres publiés la semaine dernière par le ministère des Affaires sociales.
Les données publiées au début du mois par le Centre d’information et de recherche de la Knesset, basées sur les données de la police, ont montré que malgré une hausse des signalements de violences conjugales, le nombre d’inculpations avait baissé.