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Une comédie sur les doutes et facéties d’une jeune rabbin en compétition au festival Séries Mania

Créée par Noé Debré et Benjamin Charbit, "Le sens des choses" donne à voir le quotidien et le sacré de la vie d'une rabbin débutante, un personnage inspiré de Delphine Horvilleur

La série « Le sens des choses » donne à voir le quotidien et le sacré de la vie d’une rabbin débutante, Léa, un personnage inspiré de l’expérience de Delphine Horvilleur, à partir du 28 mars sur la plateforme Max.

Créée par Noé Debré et Benjamin Charbit, cette comédie dramatique en huit épisodes est en compétition au festival Séries Mania à Lille, où elle est présentée ce samedi.

Elle est l’adaptation libre du livre « Vivre avec nos morts » de Delphine Horvilleur, figure en France du judaïsme libéral.

Dans chaque chapitre de cet ouvrage personnel et consolateur, sorti aux éditions Grasset en 2021, elle narrait un enterrement qui l’a marquée.

Les scénaristes n’ont pas fait de calque car « cela aurait été répétitif et un peu sinistre », et il existe déjà « Six Feet Under » sur ce modèle, rappelle Noé Debré.

« Nous avons fait cette fois une série qui s’intéresse aux aventures d’une jeune femme qui devient rabbin », avec ses hésitations et ses tâtonnements, explique-t-il à l’AFP.

Delphine Horvilleur a été consultée tout au long de la construction du scénario. Le produit final n’est cependant ni un biopic, ni totalement une fiction, prévient le créateur, connu pour sa série satirique « Parlement » (quatre saisons tournées) et plus récemment « Zorro ».

Le casting réunit Elsa Guedj en rabbin, tantôt vacillante, tantôt forte, Eric Elmosnino en père récalcitrant, Manu Payet en bienfaiteur un peu perdu, ou encore Noémie Lvovsky, Anouk Grinberg et Solal Bouloudnine dans des seconds rôles lumineux. La réalisation a été confiée à la Franco-Israélienne Keren Ben Rafael.

Chaque épisode de 30 minutes est consacré à un événement charnière dans la vie d’un membre de la communauté (circoncision, bar-mitsvah, mariage, décès…), que doit accompagner la rabbin, fraîchement formée à 28 ans et revenue dans sa famille à Strasbourg.

« La matière, en réalité, c’est nos existences, dans leur banalité. Et la banalité de nos crises existentielles est très dure à représenter », souligne Noé Debré.

« Expérience humaine »

« Quand on traverse ces crises, certains d’entre nous allons voir un rabbin », quand d’autres vont chez le psy. « Le sens des choses » n’est pas sans rappeler à cet égard la série à succès « En thérapie », par son rythme, sa matière humaine et les réflexions auxquelles elle conduit.

Mais les auteurs ont cherché à s’en distinguer. Selon Noé Debré, « le métier de Léa, quelque part, c’est d’inscrire la crise que les gens traversent à l’intérieur d’un récit, tiré de la tradition, pour les aider à s’orienter ».

Les enseignements du judaïsme guident ainsi la série, sans la réduire à cela. « Je suis très convaincu qu’on peut reconnaître sa propre expérience humaine à travers les expériences des autres », dit Noé Debré.

Et « c’est très important pour nous de ne pas faire une série prosélyte ou une série qui prétende que le judaïsme a les réponses, ou les bonnes réponses », appuie le réalisateur du film « Le Dernier des Juifs », sorti en 2024.

Craint-il la polémique autour de la religion, dans le climat ambiant ultratendu ? « La meilleure réponse est de regarder » la série, répond Noé Debré.

Des personnages apportent la contradiction à Léa, comme son père, sceptique sur son engagement, ou un rabbin orthodoxe, avec qui elle entretient un lien ambigu.

Léa défend des positions progressistes et un certain féminisme, comme Delphine Horvilleur.

Etre une femme rabbin, « au sein du monde juif, c’est une anomalie encore; au sein de la société en général, c’est encore plus farfelu », rappelle l’actrice Elsa Guedj, admirative.

S’éloignant de la figure tutélaire de Delphine Horvilleur, la jeune femme formée au théâtre a voulu mettre en exergue les « contradictions » de son personnage, à la fois « fragile et fonceuse », « profonde et drôle », « sympathique et un peu antipathique ». « Parfois, elle a un peu de mauvaise foi », sourit-elle.

Cette Léa toute en contrastes et en finesse va encore l’accompagner un moment : « Le sens des choses » saison 2 est en construction.

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