Une septuagénaire retrouvée morte à Beer Sheva ; son fils arrêté
Le suspect a dit avoir trouvé sa mère inconsciente ; le meurtre survient quelques jours après que la Knesset a présenté des projets de loi pour lutter contre la violence domestique
Une femme de 70 ans a été retrouvée morte dans la ville de Beer Sheva, dans le couloir de son immeuble vendredi soir – une affaire de meurtre présumé.
La police a ouvert une enquête. Son fils, un quadragénaire âgé d’une quarantaine d’années a été arrêté samedi matin.
L’identité de la victime n’a pas été révélée.
Le suspect a été placé en détention après avoir appelé la police pour dire qu’il avait retrouvé sa mère inconsciente dans le couloir de son immeuble, selon les médias. Les secouristes sont arrivés sur les lieux et ont constaté son décès.
Selon le site d’information Ynet, la femme présentait des signes de blessure à la tête.
Ynet a également précisé que l’homme avait des antécédents psychiatriques.
Cette mort survient dans un contexte d’augmentation notable des incidents de violence extrême contre les femmes, dont un certain nombre de féminicides au cours des derniers mois.
On compte au moins deux autres femmes qui auraient été tuées par leurs fils.
En mai, une femme de 62 ans a été poignardée à mort dans la ville de Kiryat Ata, dans le nord du pays. Le fils de la victime, âgé de 42 ans, a été arrêté suspecté de l’avoir poignardée à mort.
En avril, un homme de 30 ans a été arrêté soupçonné d’avoir tué sa mère à son domicile à Lod, dans le centre d’Israël. L’homme s’est présenté à un poste de police à Lod, et a dit aux agents qu’il avait tué sa mère de 60 ans. Il les a dirigés vers le domicile, où le corps a été retrouvé.
Les militants déplorent depuis longtemps l’inaction face aux violences contre les femmes en Israël, en particulier dans les cas déjà connus des autorités.
Jeudi, quelques heures après avoir voté sa dissolution, la Knesset a pris des mesures pour lutter contre ce problème en adoptant une loi visant à renforcer la confidentialité des traitements de soins mentaux subis par les victimes d’abus sexuels et de violence domestique, de sorte que ces documents seront moins susceptibles d’être révélés au tribunal lors d’affaires pénales.
En outre, un projet de loi a été avancé pour l’utilisation du suivi technologique afin d’appliquer les ordonnances de restriction dans le cas de violences domestiques.
La semaine dernière, des dizaines de manifestants ont protesté contre la violence à l’égard des femmes devant le domicile de Yair Lapid, alors ministre des Affaires étrangères, qui a depuis accédé au poste de Premier ministre.
La manifestation a été organisée après que quatre femmes ont été récemment assassinées en l’espace de sept jours. Les manifestants portaient des pancartes représentant les visages de victimes de féminicide au cours des dernières années, dont celui de Nachum.
Selon un rapport publié par des chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem en janvier, 16 femmes ont été assassinées par quelqu’un qu’elles connaissaient dans le pays contre 21 en 2020, a noté l’Observatoire israélien des féminicides.