Israël en guerre - Jour 470

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Guterres : une offensive à Rafah « sonnerait le glas » de l’aide humanitaire à Gaza

Le Secrétaire général a souligné que "rien ne peut justifier les meurtres, blessures, tortures et enlèvements délibérés de civils par le Hamas, le recours à la violence sexuelle ou le lancement aveugle de roquettes vers Israël" et que "ne justifie la punition collective du peuple palestinien"

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, prononce son discours lors de l'ouverture du segment de haut niveau de la 55e session du Conseil des droits de l'homme au siège européen des Nations Unies à Genève, Suisse, le lundi 26 février 2024. (Crédit : Salvatore Di Nolfi/Keystone via AP)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, prononce son discours lors de l'ouverture du segment de haut niveau de la 55e session du Conseil des droits de l'homme au siège européen des Nations Unies à Genève, Suisse, le lundi 26 février 2024. (Crédit : Salvatore Di Nolfi/Keystone via AP)

La guerre entre Israël et le Hamas était au cœur des préoccupations lundi au premier jour de la session du Conseil des droits de l’homme à Genève.

D’emblée, Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’ONU, a donné le ton : une offensive généralisée israélienne à Rafah « sonnerait le glas » de l’aide humanitaire, qui bien que « totalement insuffisante », assure la survie de centaines de milliers de gazaouis.

L’offensive annoncée par le Premier ministre israélien « ne serait pas seulement terrifiante pour plus d’un million de civils palestiniens qui s’y abritent; elle sonnerait également le glas de nos programmes d’aide », a prévenu Antonio Guterres.

Ses commentaires interviennent après que Benjamin Netanyahu a confirmé que l’offensive aura bien lieu. A ses yeux elle doit assurer une « victoire totale » sur le groupe terroriste islamiste du Hamas, dont l’attaque sans précédent du 7 octobre a déclenché la guerre.

Pas de justification

Le Secrétaire général a souligné que « rien ne peut justifier les meurtres, blessures, tortures et enlèvements délibérés de civils par le Hamas, le recours à la violence sexuelle ou le lancement aveugle de roquettes vers Israël ».

« Et rien ne justifie la punition collective du peuple palestinien », a jugé M. Guterres.

Au milieu d’une crise humanitaire, la principale agence d’aide des Nations Unies aux Palestiniens (UNRWA) a appelé à agir pour éviter une famine à grande échelle sur l’étroite bande de territoire.

A l’instar des responsables humanitaires, M. Guterres a souligné que « l’aide humanitaire est encore totalement insuffisante ».

« Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages », a-t-il insisté.

L’unité de liaison avec les Palestiniens au sein du ministère de la Défense a vivement critiqué les Nations unies qui échouent à mener correctement leurs opérations en matière d’acheminement des aides humanitaires à la population dans la bande de Gaza.

Israël accuse les acteurs humanitaires de ne pas se mobiliser suffisamment pour distribuer les aides depuis le début de la guerre. Les critiques ont particulièrement mis en cause le Comité international de la Croix Rouge (CICR), qui est accusé de ne pas être allé rendre visite aux otages détenus par le Hamas et de ne pas leur avoir fourni l’assistance appropriée.

UNRWA critiquée

L’UNRWA est accusée par Israël de « collusion » avec le Hamas et fait l’objet d’une campagne très virulente de la part des autorités israéliennes et de ses alliés.

Face aux accusations – en particulier qu’une douzaine d’employés de l’agence auraient participé aux attaques du 7 octobre – M. Guterres a chargé l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, d’évaluer le travail de l’UNRWA.

L’ONU, comme d’autres ONG, estime qu’il n’y a pas d’alternative au rôle crucial que joue cette agence pour l’aide humanitaire à Gaza.

En marge du Conseil, une ONG pro-israélienne UN Watch a organisé un sommet en présence de la mère d’une victime israélienne du 7 octobre qui accuse un employé de l’UNRWA d’avoir emporté la dépouille de son fils à Gaza.

Hillel Neuer, le directeur de l’ONG veut « trouver des solutions alternatives d’aide au développement sans terrorisme » et remettre une pétition dans ce sens à M. Guterres.

L’ambassadrice d’Israël auprès de l’ONU à Genève, Meirav Eilon Shahar estime que l’UNRWA peut être remplacée et accuse l’agence de « permettre au Hamas de faire ce qu’il fait le mieux : se fondre dans la population civile ».

Meirav Eilon Shahar (Crédit : capture d’écran ministère des Affaires étrangères israélien)

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Al-Maliki a au contraire accusé Israël de « censurer l’UNRWA qui permet à notre peuple à Gaza de survivre ».

A la tribune, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a défendu l’ONU, ses agences et son travail. « L’ONU est devenue le paratonnerre de la propagande manipulatrice et le bouc émissaire des échecs politiques », a ainsi lancé Volker Türk.

« Cette situation est profondément destructrice », a-t-il affirmé.

Il faisait notamment allusion, sans la nommer, à l’UNRWA.

Lui-même n’est pas le bienvenu en Israël actuellement, les autorités dénonçant ce qu’elles perçoivent comme un biais de ses services en faveur des Palestiniens.

L’UNRWA a licencié plusieurs de ses membres le mois dernier après qu’Israël les a accusés d’avoir participé aux atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, au cours desquelles des terroristes ont assassiné quelque 1 200 personnes en Israël, pour la plupart des civils, et en ont kidnappé 253. À la suite de ce rapport, plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont gelé le financement de l’organisation.

 

Certains otages libérés lors d’une trêve d’une semaine en novembre ont également affirmé qu’ils avaient été détenus chez des membres de l’UNRWA. Tout au long de la guerre, les forces israéliennes ont découvert des cas où l’organisation servait de couverture au Hamas. Plus récemment, les troupes ont trouvé des mortiers cachés dans des sacs de l’UNRWA.

Un centre informatique souterrain du Hamas, sous le siège de l’UNRWA, dans la ville de Gaza, le 8 février 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

Samedi, le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a accusé l’ONU de coopérer avec le Hamas après qu’un groupe d’experts a demandé un embargo sur les armes à destination d’Israël, accusant le pays, pour la première fois, de violer le droit international dans sa guerre à Gaza.

Israël a continué à affirmer qu’il opérait dans le respect du droit international et qu’il faisait de son mieux pour minimiser les pertes civiles.

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