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3 sites iraniens répandraient des fake news en Israël, dit une firme israélienne

ClearSky a également découvert des faux profils Facebook et des comptes Twitter servant à faire avancer l'agenda de Téhéran et à "influencer l'opinion publique" israélienne

Capture d'écran de la page d'accueil du site  Tel Aviv Times qui, selon la firme israélienne   CyberSky, entre dans le cadre "d'une infrastructure mondiale de désinformation" iranienne (Capture d'écran via CyberSky)
Capture d'écran de la page d'accueil du site Tel Aviv Times qui, selon la firme israélienne CyberSky, entre dans le cadre "d'une infrastructure mondiale de désinformation" iranienne (Capture d'écran via CyberSky)

Une firme israélienne spécialisée dans la cyber-sécurité a annoncé jeudi qu’elle avait découvert trois sites d’information en hébreu et arabe exploités par l’Iran propageant des fake news à l’intention des Israéliens, ainsi que de faux comptes sur les réseaux sociaux.

ClearSky a indiqué que l’un des sites en hébreu est le Tel Aviv Times, qui est engagé dans la « déformation des informations » et que les deux autres sont des sites d’information en arabe qui font la promotion de la République islamique.

L’entreprise a également noté que 14 faux profils sur Facebook et 11 faux comptes sur Twitter, comptant des milliers d’abonnés, entraient dans le cadre de cette « infrastructure » iranienne, même si nombre d’entre eux ont fermé leurs pages après avoir été découverts par ClearSky, a fait savoir la firme.

Le Tel Aviv Times fonctionne depuis 2013, selon l’annonce, et enregistre environ 66 000 vues mensuelles, la majorité d’entre elles depuis Israël, selon SimilarWeb. Ces sites présentent des articles qui, selon ClearSky, sont des plagiats des sites d’information traditionnels israéliens, avec les titres et des paragraphes cruciaux modifiés pour soutenir les plans de l’Iran.

Selon ClearSky, ces sites et ces comptes entrent dans le cadre d’une « infrastructure mondiale de désinformation établie au cours des années par les Iraniens qui regroupe plus de 100 sites d’information et de médias actifs dans 24 pays et en 29 langues ».

Un chercheur de ClearSky a déclaré que l’Iran avait élargi ces dernières années les initiatives de promotion de son programme sur Internet, se focalisant au début sur les pays du Moyen-Orient avant de s’attaquer à toutes les nations auxquelles la République islamique porte un intérêt.

« Selon les évaluations que nous avons faites, l’objectif de l’établissement de cette infrastructure est d’influencer l’opinion publique dans les pays cibles et probablement de transmettre des messages ciblés aux activistes et aux soutiens de l’Iran », a estimé le chercheur dans un communiqué en hébreu.

Cette annonce de ClearSky a eu lieu après que Facebook, Twitter et YouTube, qui appartient à Google, ont fait fermer le mois dernier des centaines de comptes qui étaient liés aux efforts de désinformation mis en œuvre par l’Iran.

Elle a également été faite quelques semaines après que l’entreprise américaine FireEye a expliqué avoir découvert une « opération d’influence présumée » qui semblait provenir de l’Iran et qui visait des audiences aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Amérique latine et au Moyen-Orient. FireEye a expliqué que l’objectif de la campagne était de « promouvoir des narratifs politiques conformes aux intérêts iraniens. Ces narratifs incluent des thématiques anti-saoudiennes, anti-israéliennes et pro-palestiniennes ».

Pour sa part, le chef suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a accusé jeudi les Etats-Unis et Israël de mener une « guerre de propagande » dont l’objectif est de saper la sécurité intérieure de la République islamique.

Dans des propos publiés sur son compte Twitter, Khamenei a expliqué qu’à côté de « la guerre économique totale » contre l’Iran, il y avait également une « guerre de propagande » qui était négligée.

Ses propos ont été tenus vingt-quatre heures après que le président américain Donald Trump a déclaré que l’Iran était « dans la tourmente », s’inquiétant pour sa survie en résultat des pressions exercées par Washington pour amener Téhéran à renégocier un accord sur le nucléaire plus strict.

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