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4 policiers inculpés pour le passage à tabac présumé d’un suspect palestinien

Trois des agents sont aussi soupçonnés d'avoir détruit des preuves, en effaçant les images des caméras corporelles ; le suspect, marqué d’une étoile de David, avait alors fait la Une

Arwah Sheikh Ali après son arrestation, le 20 août 2023. (Crédit : Autorisation)
Arwah Sheikh Ali après son arrestation, le 20 août 2023. (Crédit : Autorisation)

Le Département des enquêtes internes de la police (DIPI) a inculpé mardi quatre agents de la police des frontières pour l’agression présumée d’un résident de Jérusalem-Est l’année dernière, dans une affaire qui avait fait les gros titres après que la victime eut semblé avoir été marquée d’une étoile de David sur le visage.

Les actes d’accusation ont été déposés au tribunal de Jérusalem pour l’agression présumée d’Arwah Sheikh Ali, 22 ans, soupçonné de trafic de drogue et résidant dans le camp de réfugiés de Shuafat.

Trois des policiers ont également été accusés de destruction de preuves, soupçonnés d’avoir effacé les images de l’agression filmées par les caméras corporelles et un téléphone portable.

L’incident s’est produit en août dernier et a provoqué un tollé lorsqu’une photo montrant des ecchymoses sur la joue gauche de Sheikh Ali, ressemblant à la pointe d’une étoile de David, a été publiée.

La police avait affirmé que la marque sur son visage a été causée par la partie lacée de la botte d’un agent contre le visage du suspect alors qu’ils le maîtrisaient. Le triangle sur le visage du suspect semble correspondre à la forme des lacets sur la photo de la chaussure de l’agent qui a procédé à l’arrestation, fournie par la police, mais pas à la ligne médiane de la cicatrice sur son visage.

En mai, le DIPI avait indiqué que sept policiers seraient inculpés pour cette agression présumée.

La chaussure d’un policier qui aurait causé des marques de coupure sur le visage d’un détenu palestinien, selon l’avocat du suspect qui affirme que la police l’a marqué d’une étoile de David, sur cette photo publiée le 19 août 2023. (Crédit : Police israélienne)

Selon les actes d’accusation déposés, lors de la perquisition du domicile de Sheikh Ali à la recherche d’armes et de drogues, les policiers ont trouvé une substance qu’ils ont soupçonnée être du cannabis. Sheikh Ali ne s’étant pas montré coopératif, les agents l’ont ligoté de force sous le regard de sa femme et de ses enfants, selon les actes d’accusation.

Ils lui auraient attaché un sac poubelle autour des yeux et l’auraient emmené dans une pièce annexe de sa maison, les mains attachées dans le dos. Là, l’un des policiers lui aurait asséné un coup de pied au visage, ce qui l’aurait fait saigner. Les policiers l’auraient tabassé, giflé et roué de coups de pied, selon les accusations. Ils lui auraient également attaché les mains et les pieds dans le dos « sans aucune justification ou nécessité » alors que Sheikh Ali criait de douleur, selon les actes d’accusation.

Les policiers auraient également injurié et humilié verbalement Sheikh Ali, l’un des accusés lui disant « Tais-toi ou je t’arrache l’oreille », selon les procureurs.

Selon les actes d’accusation, trois policiers auraient effacé les images des caméras corporelles qui avaient enregistré l’incident, ainsi que les photos prises avec l’un de leurs téléphones portables, apparemment pour éviter qu’elles ne soient utilisées comme preuves contre eux.

Le DIPI a d’abord cru qu’il n’y avait pas d’enregistrement de l’arrestation et que les seize officiers présents avaient tous éteint leur caméra corporelle au moment des faits présumés.

Sheikh Ali a finalement été arrêté parce qu’il était soupçonné d’être en possession de stupéfiants. Il a déposé une plainte officielle auprès du DIPI du ministère de la Justice plusieurs jours après son arrestation, qui a fait la Une des journaux en raison de sa nature apparemment brutale.

Lors d’une des audiences de la détention provisoire de Sheikh Ali, le juge Amir Shaked du tribunal de Jérusalem a déclaré que la police n’avait « aucune explication raisonnable » pour les ecchymoses sur son visage.

Il a été assigné à résidence en août de l’année dernière.

Arwah Sheikh Ali, qui allègue que la police l’a marqué d’une étoile de David lors de son arrestation dans le camp de réfugiés de Jérusalem-Est, déposant une plainte auprès du Département des enquêtes internes de la police du ministère de la Justice, le 22 août 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

À l’époque, le tribunal avait critiqué la détention de Sheikh Ali dans un commissariat pendant plusieurs jours, au lieu d’un centre de détention. Le juge avait également noté que Sheikh Ali n’avait pas été autorisé à être examiné par un médecin malgré une décision antérieure du tribunal qui l’exigeait.

Un porte-parole de la police avait répondu à l’époque aux allégations de brutalité en déclarant que les agents avaient fait usage d’une « force raisonnable » pour détenir le suspect et que l’ecchymose avait probablement été causée par « un vêtement de l’un des agents ». La déclaration de la police était accompagnée d’une photo des lacets triangulaires de la botte d’un agent, ce qui laissait supposer qu’ils avaient causé l’ecchymose lorsqu’ils avaient été pressés contre le visage du suspect.

Cette explication n’a pas satisfait des milliers d’Israéliens, dont d’importants militants, qui l’ont commentée sur les réseaux sociaux. À l’époque, certains participants aux manifestations hebdomadaires contre le gouvernement portaient une étoile de David dessinée à l’aide de rouge à lèvres sur leurs joues.

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