A Tel Aviv, des centaines de personnes regardent le film sur les crimes sexuels du Hamas
Agam Goldstein-Almog, ex-otage qui a été victime d'abus sexuels puis libérée en novembre, a pris la parole lors de l'événement pour appeler à un accord immédiat pour libérer les captifs

Des centaines de personnes ont assisté lundi à la projection à Tel-Aviv de « Screams Before Silence« , un documentaire sur les violences sexuelles perpétrées par les terroristes du Hamas lors du massacre du 7 octobre.
Agam Goldstein-Almog, qui a été libérée en novembre dans le cadre d’un accord de trêve d’une semaine, a pris la parole lors de l’événement pour appeler à un accord immédiat pour libérer les otages de leur captivité.
« J’ai eu l’occasion de participer à un film aussi important, un film qui constitue une documentation historique sur les crimes sexuels perpétrés par le Hamas lors de cette attaque terroriste brutale », a-t-elle dit.
Libérée à la fin du mois de novembre, elle avait fait savoir qu’elle avait été victime d’attouchements répétés de la part de ses geôliers et qu’elle avait eu constamment peur d’être violée.
« La moitié des filles et des jeunes femmes que j’ai pu rencontrer en captivité m’ont dit qu’elles ont subi des abus sexuels ou des abus physiques, parfois les deux. Elles vivent encore avec leurs violeurs », confie-t-elle dans le film.
Ce documentaire d’une heure, réalisé par l’ancienne cheffe des opérations de Meta Sheryl Sandberg, en coopération avec la société israélienne de production, Kastina Productions, donne à entendre les témoignages des survivants, des otages qui ont été libérés, des membres des premiers secours et d’experts juridiques ou médico-légaux. Sandberg est présente tout au long du film, dans lequel elle interviewe des individus en studio ou les accompagne sur des sites qui ont été le théâtre de massacres ensanglantés le 7 octobre.
« Screams Before Silence » évoque les crimes sexuels perpétrés le 7 octobre même et ce qu’ont pu vivre les otages à Gaza, mettant ainsi en évidence le fait que les violences sexuelles ne s’étaient pas terminées une fois que les captifs s’étaient retrouvés de l’autre côté de la frontière.
Le film a été tourné au mois de février, quand les otages se trouvaient alors en détention depuis une centaine de jours. Aujourd’hui, près de 300 jours se sont écoulés depuis le 7 octobre et l’on estime que 116 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, mais certains ne sont plus en vie.
105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Sept otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 19 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 42 personnes, qui sont toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Une personne est portée disparue depuis le 7 octobre, mais sa famille considère qu’elle a été tuée.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.
Renée Ghert-Zand a contribué à cet article.