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Araghchi se rend au Liban pour discuter du soutien de l’Iran au Hezbollah

Face aux efforts du Liban pour désarmer le groupe terroriste, Naïm Qassem a informé le ministre des Affaires étrangères de son soutien à la stabilité, à la souveraineté du pays

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi déposant une gerbe de fleurs sur la tombe du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, éliminé lors d'une frappe aérienne israélienne en septembre 2024, dans son mausolée situé dans la banlieue sud de Beyrouth, le 3 juin 2025. (Crédit : Anwar Amro/AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi déposant une gerbe de fleurs sur la tombe du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, éliminé lors d'une frappe aérienne israélienne en septembre 2024, dans son mausolée situé dans la banlieue sud de Beyrouth, le 3 juin 2025. (Crédit : Anwar Amro/AFP)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, arrivé mardi à Beyrouth, a rencontré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a annoncé mercredi le groupe terroriste chiite libanais pro-Iran, sous forte pression pour remettre ses armes.

Le groupe terroriste chiite libanais n’a pas précisé le lieu ni la date de la réunion avec son chef, qui n’apparaît pas en public et a succédé à Hassan Nasrallah, éliminé par une frappe israélienne en septembre.

Araghchi « a souligné […] l’intérêt que porte l’Iran à aider le Liban […] dans un esprit de respect mutuel et de renforcement de la coopération entre les deux pays », a indiqué le Hezbollah dans un communiqué.

Qassem a fait part de « l’engagement indéfectible » du Hezbollah « en faveur de la stabilité du Liban, de sa stabilité, de sa souveraineté et de la libération de ses terres occupées ».

Longtemps force politique dominante, le groupe terroriste chiite libanais est sorti très affaibli en novembre de plus d’un an de conflit dévastateur avec Israël, dont deux mois de guerre ouverte, en marge de la guerre à Gaza.

Le Hezbollah avait commencé à tirer des roquettes, des missiles et des drones sur Israël, et à attirer des frappes de représailles, le lendemain du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans cette région. Les attaques meurtrières à la roquette et au drone du Hezbollah, qui ont progressivement gagné du terrain en Israël, ont contraint quelque 60 000 habitants du nord du pays à évacuer leurs foyers.

Le président du Parlement libanais Nabih Berri (à droite) et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, à Beyrouth, le 3 mai 2025. (Crédit : PARLEMENT LIBANAIS/AFP)

L’Iran, le Hezbollah et le Hamas ont tous les trois juré de détruire Israël.

En vertu du cessez-le-feu, les terroristes du Hezbollah devaient se retirer au-delà du fleuve Litani, dans le sud du pays, et céder le contrôle de la zone à l’armée libanaise.

Israël devait retirer toutes ses troupes du Liban, mais a maintenu des soldats dans cinq zones jugées stratégiques. Israël s’est également réservé le droit de répondre à des menaces immédiates et continue de mener régulièrement des frappes dans le pays.

Sous la pression internationale, notamment celle des États-Unis, les autorités libanaises se sont engagées à mettre en place un monopole d’État sur le port d’armes, bien que le président Joseph Aoun ait déclaré que le désarmement du Hezbollah était une question « délicate » qui nécessitait un dialogue.

En avril, Qassem a assuré que le Hezbollah « ne permettra à personne de le désarmer », déclarant que son groupe terroriste était prêt à dialoguer sur une « stratégie de défense », mais pas sous la « pression de l’occupation » israélienne.

Au cours de sa visite, Araghchi a rencontré mardi des hauts responsables, dont le président Aoun, le Premier ministre Salam, le président du Parlement Nabih Berri, un proche allié du Hezbollah, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Youssef Raggi.

« J’ai exprimé mon soutien sans réserve à l’indépendance, à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la reconstruction du Liban sous occupation israélienne », a déclaré Araghchi dans un message sur le réseau social X mercredi.

« L’objectif » de l’Iran, qui a financé et armé le Hezbollah durant des décennies, est « d’ouvrir une nouvelle page » dans les relations avec le Liban, « fondée sur le respect mutuel et les intérêts communs », a-t-il ajouté.

Son homologue libanais Raggi a déclaré sur X avoir exprimé à  Araghchi « l’espoir du Liban que l’Iran reste engagé à soutenir la sécurité et la stabilité interne » du pays , notamment en veillant à ce que « les armes soient détenues exclusivement par l’État ».

Avec le Hezbollah affaibli par la guerre avec Israël, Aoun et Salam ont pris leurs fonctions après la guerre, alors que l’équilibre des forces avait changé après plus de deux ans de vacance du pouvoir.

Après sa rencontre avec Araghchi, Aoun a déclaré dans un communiqué de la présidence avoir souligné l’importance du dialogue pour « résoudre les différends », ajoutant que la reconstruction après la guerre était une priorité pour les autorités.

Le conflit a laissé de vastes zones du pays lourdement endommagées, en particulier dans le sud du Liban, où le Hezbollah est très implanté. La Banque mondiale a estimé le coût total pour le Liban à 8 milliards de dollars.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi (au centre) faisant une déclaration au mausolée du chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah Hassan Nasrallah, éliminé lors d’une frappe aérienne israélienne en septembre 2024, lors de sa visite sur le site dans la banlieue sud de Beyrouth, le 3 juin 2025. (Crédit : Anwar Amro/AFP)

Mardi, Araghchi a déclaré aux journalistes que « les entreprises iraniennes sont prêtes à participer à la reconstruction du Liban ».

Il a également déposé une gerbe sur la tombe de Nasrallah.

Un responsable gouvernemental libanais a indiqué à l’AFP que la visite du ministre iranien « ouvrait une nouvelle page dans les relations entre les deux pays », basée sur « la non-ingérence ».

En avril, l’ambassadeur iranien au Liban, Mojtaba Amani, avait été convoqué à Beyrouth pour s’expliquer sur ses propos concernant le « désarmement » du Hezbollah, une question qui prend de l’importance après la dernière guerre.

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