Aux États-Unis et en Europe, des initiatives marquent les 6 mois passés « en enfer » pour les otages
Des ex-otages, des proches et des politiciens, dont Lapid et Bennett, ont appelé à un accord ; un élu du Congrès a été malmené à New York après avoir réclamé plus d'aide pour les Gazaouis
Des otages libérés, des parents de captifs toujours détenus à Gaza et des rivaux politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu se sont rassemblés dimanche dans plusieurs grandes villes occidentales pour marquer le demi-anniversaire de l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.
À Washington, l’ex-otage Aviva Siegel, dont l’époux Keith est toujours détenu à Gaza, ainsi que les familles des captifs Romi Gonen, Or Levy, Sagui Dekel Chen et Omer Neutra se sont rassemblés aux côtés du chef de l’opposition Yaïr Lapid et de sympathisants devant le Lincoln Memorial, appelant à la conclusion d’un accord pour libérer les 129 personnes enlevées en Israël il y a six mois.
« La nécessité d’élaborer un accord accepté par toutes les parties est plus urgente que jamais », a déclaré Orna Neutra, la mère d’Omer.
Quelque 2 000 personnes ont participé au rassemblement à Washington, dont le représentant américain Jamie Raskin, qui a déclaré que la libération des captifs devrait être la priorité à Gaza, a rapporté le média américain The Hill.
« Nous disons à tous les gouvernements du monde que la liberté, la sécurité et la paix des otages et de tous les civils est l’impératif éthique et la considération primordiale en ce moment », a-t-il affirmé.
« Cela prime sur tous les autres agendas politiques et idéologiques. »
Marching today in Washington DC with families of the hostages.
It’s been six months and 133 hostages are still being held in Gaza. We have to bring them home. pic.twitter.com/4AdrutZKlR
— יאיר לפיד – Yair Lapid (@yairlapid) April 7, 2024
À New York, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Dag Hammarskjold, devant le siège des Nations unies, y compris le père d’Itay Chen, dont la dépouille est retenue à Gaza.
S’exprimant lors du rassemblement, l’ancien Premier ministre Naftali Bennett a rejeté les appels internationaux à un cessez-le-feu sans libération des otages.
« Personne ne nous demandera d’arrêter tant qu’il y aura ne serait-ce qu’un seul otage », a-t-il déclaré à la foule.
Le représentant américain Jerry Nadler, qui a également pris la parole lors du rassemblement, a été hué et malmené alors qu’il demandait une augmentation de l’aide humanitaire pour les Palestiniens de Gaza.
« Nous devons faire plus, parce que nous sommes meilleurs que le Hamas. Nous devons faire plus pour apporter de la nourriture et de l’aide à ceux qui souffrent », a-t-il affirmé, alors que les participants scandaient « Honte » ou « Ramenez-les à la maison », a rapporté le New York Times.
Près du rassemblement, un groupe de militants a mis en scène une installation dans laquelle plusieurs personnes étaient enfermées dans des cages ou enchaînées à des poteaux, portant des vêtements maculés de peinture rouge et brandissant des pancartes en hébreu et en anglais implorant d’être secourues.
Midtown Manhattan, New York City, it has been six months since Hamas abducted several innocent individuals. Demonstrators are highlighting the harsh reality of what the hostages are enduring.
For licensing email Leeroypress@gmail.com pic.twitter.com/RLvZOiKtgg— Viral News NYC (@ViralNewsNYC) April 7, 2024
À Toronto, environ 2 000 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville pour demander la libération des otages sous la bannière « six mois en enfer », tandis qu’un petit groupe de contre-manifestants anti-Israël s’est rassemblé à proximité.
Deux personnes ont été arrêtées alors que la police tentait de séparer les deux groupes, a rapporté le Toronto Star, sans autre précision.
Une vidéo mise en ligne lors de la manifestation donne à voir un homme enveloppé d’un drapeau palestinien crie dans un micro en menaçant que « vos jours heureux sont terminés » et qualifie les participants de « tueurs de prophètes » qui ont tué Jésus, un poncif antisémite courant, sous les acclamations des personnes à ses côtés.
This is Toronto, where a mob openly screams at Jews:
"Your happy days are over. Every time you come out to celebrate we'll be here….you guys are known as the prophet killers. Ask your parents what you guys did to Jesus. Ask them what you did to Moses. Look at this filth right… pic.twitter.com/6G9fWDxbq8
— Aviva Klompas (@AvivaKlompas) April 7, 2024
Des rassemblements ont également eu lieu dans plusieurs villes européennes, dont Bruxelles, Londres, Amsterdam, Milan et Paris.
Thank you to the hundreds of people that marched today in Brussels marking 6 months since 7.10 and calling for the released of the hostages.
????️#BringThemAllHomeNOW pic.twitter.com/1NDxOKctXL
— Ambassador Idit Rosenzweig-Abu (@IditAbu) April 7, 2024
Ces manifestations, qui marquent le sixième mois depuis que des milliers de terroristes du Hamas ont fait irruption dans le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et en enlevant 253 autres, ont coïncidé avec un grand rassemblement à Jérusalem, au cours duquel les manifestants ont exhorté le gouvernement à conclure un accord avec le groupe terroriste palestinien du Hamas pour la libération des otages.
Les médias israéliens ont fait état dimanche d’un optimisme prudent à l’approche de la reprise des pourparlers au Caire. Un média égyptien a rapporté tôt lundi que les parties avaient quitté le Caire mais devaient se réunir dans deux jours pour finaliser un accord.
S’adressant à la chaîne publique israélienne Kann en marge du rassemblement à Washington, Lapid a exhorté le gouvernement à saisir l’occasion, même si les concessions qu’il accorde ne sont pas populaires.
« Il faut faire pression sur le gouvernement pour qu’il accepte l’accord. Ce sera un accord douloureux. Il ne sera pas apprécié, mais il faut le faire pour que nous puissions les ramener à la maison. »