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Ben Kingsley révèle pourquoi il a joué dans tant de films sur la Shoah

L'acteur britannique dit que "la graine a été plantée" après avoir vu, enfant, un film sur la libération de Bergen-Belsen, et en réaction à l’antisémitisme "virulent" de sa grand-mère

Sir Ben Kingsley arrive à la première de "Shang-Chi et la légende des dix anneaux" le 16 août 2021 au El Capitan Theatre à Los Angeles. (Crédit : Jordan Strauss/Invision/AP)
Sir Ben Kingsley arrive à la première de "Shang-Chi et la légende des dix anneaux" le 16 août 2021 au El Capitan Theatre à Los Angeles. (Crédit : Jordan Strauss/Invision/AP)

JTA – De « La liste de Schindler » à « The Red Sea Diving Resort », l’acteur non juif primé Ben Kingsley a joué dans de nombreux films sur la Shoah et dans d’autres films sur des thèmes juifs.

La récurrence de ce thème dans sa carrière n’est pas une coïncidence, a-t-il déclaré dans une récente interview. Il a expliqué que le choix de ces rôles s’est fait en réaction à sa grand-mère, qui était « une antisémite virulente », et que cela l’avait incité à s’exprimer sur la question de l’antisémitisme.

Le magazine Parade a demandé à Kingsley, lors d’une interview au début du mois, pourquoi il avait joué tant de personnages juifs au cinéma. On prête à sa mère britannique des origines juives, mais « le fil est si ténu qu’il n’y a pas de véritable preuve », a-t-il affirmé lors d’une interview en 1994 à propos du film « La liste de Schindler », dans lequel il interprète Itzhak Stern, l’assistant d’Oskar Schindler.

Répondant à Parade, il confie : « Je dois répondre très franchement, et c’est une réponse qui me dérange, mais c’est la vérité. Je me souviens avoir regardé, enfant, une série de documentaires télévisés remarquables sur la Seconde Guerre mondiale. Et alors que je n’étais encore qu’un écolier, j’ai regardé, seul à la maison, un film sur la libération de [Bergen] Belsen [un camp de concentration nazi]. Je m’en souviens bien, je devais être un jeune adolescent de 11 ou 12 ans – c’était bien après la Seconde Guerre mondiale, bien sûr, car ce documentaire était une rétrospective – mais mon cœur s’est arrêté de battre pendant un petit moment. Cela m’avait profondément choqué en tant qu’enfant ».

Sir Ben Kingsley dans une capture d’écran de la bande-annonce de « The Red Sea Diving Resort ». (Crédit : Netflix)

Kingsley a ajouté : « Ce qui me dérange dans cette histoire, c’est que je me souviens avoir eu une conversation à peu près à la même époque avec ma grand-mère maternelle, qui était inexplicablement mais profondément antisémite. Les deux impressions me sont donc parvenues presque simultanément et, en tant qu’enfant, il m’était difficile, voire impossible, de me dresser contre l’emportement de ma grand-mère. Toutefois, c’est à ce moment qu’une graine a été plantée en moi et que je me suis dit : ‘Un jour, je m’exprimerai' ».

Kingsley, dont le père est indien, et qui a remporté un Oscar pour son interprétation du Mahatma Gandhi dans le film biographique « Gandhi » (1982), avait révélé par le passé que l’antisémitisme de sa grand-mère provenait du fait qu’elle avait été abandonnée par un homme juif quand elle est tombée enceinte.

Tout au long d’une carrière à l’écran qui a démarré dans les années 1970, Ben Kingsley a été nominé aux Emmy Awards pour avoir incarné Otto Frank dans une mini-série télévisée intitulée « Anne Frank : The Whole Story » et pour avoir joué le chasseur de nazis Simon Wiesenthal dans un téléfilm intitulé « Murderers Among Us : The Simon Wiesenthal Story », diffusé en 1989. Il a également interprété le gangster juif Meyer Lansky dans le film « Bugsy », qui retrace la vie du truand juif Bugsy Siegel, ainsi qu’un chef du crime organisé appelé le Rabbin dans le thriller « Lucky Number Slevin », sorti en 2006.

En 2019, il a joué un agent du Mossad dans « The Red Sea Diving Resort« , un drame sur une mission israélienne des années 1980 visant à sauver des Éthiopiens. Il a également incarné le nazi Adolf Eichmann, dans le drame « Opération Finale », en 2018. Il a confié avoir gardé une photo de son ami Elie Wiesel dans sa poche pendant la durée du tournage de ce film.

Elie Wiesel dans son bureau à New York, le 12 septembre 2012. (Crédit : AP Photo/Bebeto Matthews)

Avant la mort de Wiesel en 2016, Kingsley a déclaré à la Jewish Telegraphic Agency qu’il avait dit au survivant de la Shoah, auteur de best-sellers : « À mon prochain tournage sur une production qui raconte votre histoire, je vous dédierai ma performance ».

Il dit avoir tenu parole : « Chaque jour, comme promis, j’ai regardé une photo d’Elie que j’avais dans ma poche en disant ‘Je le fais pour toi' », a-t-il déclaré.

Le dernier film de Kingsley, « Jules », est une histoire de science-fiction qui raconte l’histoire d’un homme âgé, Milton, qui se lie d’amitié avec un extraterrestre qui s’est écrasé dans son jardin.

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