Israël en guerre - Jour 432

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Biden ne conditionnera pas l’aide à Israël, mais relancera l’accord avec l’Iran

Sa co-listière Kamala Harris assure qu'il ne liera pas l'aide à la sécurité aux décisions politiques israéliennes et qu'il travaillera avec ses alliés pour relancer le JCPOA

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

La sénatrice démocrate Kamala Harris (Californie) à la conférence de l'AIPAC, à Washington, le 28 mars 2017. (Crédit : capture d'écran)
La sénatrice démocrate Kamala Harris (Californie) à la conférence de l'AIPAC, à Washington, le 28 mars 2017. (Crédit : capture d'écran)

WASHINGTON – La candidate démocrate à la vice-présidence américaine, Kamala Harris, a déclaré mercredi soir aux donateurs juifs de la campagne Biden que leur administration ne poserait pas de conditions à l’aide américaine à Israël.

Ses commentaires surviennent alors qu’un nombre croissant d’élus démocrates font pression pour conditionner les 3,8 milliards de dollars d’aide militaire américaine annuelle, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu cherche à annexer des parties de la Cisjordanie.

« Joe a clairement indiqué qu’il ne liera pas l’aide à la sécurité aux décisions politiques prises par Israël et je ne pourrais pas être plus d’accord », a indiqué la sénatrice californienne lors d’un appel « Zoom » organisé avec les donateurs juifs.

« L’administration Biden-Harris soutiendra notre engagement indéfectible envers la sécurité d’Israël, y compris la coopération militaire et de renseignement sans précédent mise en place sous l’administration Obama-Biden et la garantie qu’Israël maintiendra toujours son avantage militaire de qualité », a ajouté la co-listière.

Pendant les primaires des démocrates, plusieurs candidats de haut rang ont fait savoir qu’ils étaient prêts à conditionner l’aide, notamment le sénateur du Vermont Bernie Sanders, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren et l’ancien maire de South Bend, dans l’Indiana, Pete Buttigieg.

L’ancien vice-président Joe Biden, candidat démocrate à la présidence, et sa colistière, la sénatrice Kamala Harris, D-Californie, lors d’une conférence de presse au lycée Alexis Dupont à Wilmington, Delhi, le mercredi 12 août 2020. (AP Photo/Carolyn Kaster)

Au cours de l’été, les élus démocrates du Congrès ont de plus en plus exprimé leur soutien à la limitation de l’utilisation de l’aide pour toute démarche d’annexion.

En juillet, le sénateur du Maryland Chris Van Hollen a introduit un amendement à la loi d’autorisation de la défense nationale de 2021 (NDAA) afin de bloquer les fonds américains destinés à l’annexion. Cette motion a été co-parrainée par 12 autres parlementaires, dont Warren, Sanders et le sénateur de Virginie Tim Kaine.

Les élus de la Chambre des représentants qui se disputent la présidence de la puissante commission des affaires étrangères de la Chambre ont également approuvé les restrictions en matière d’aide, notamment Brad Sherman et Joaquín Castro.

Netanyahu a promis d’annexer environ 30 % de la Cisjordanie, y compris toutes les implantations et la vallée du Jourdain, territoires que la Maison Blanche a alloués à Israël dans le cadre de son plan de paix au Moyen-Orient, qui prévoit, sous conditions, un État palestinien dans le territoire restant avec des échanges de terres.

L’accord de normalisation entre Israël et les EAU, annoncé le 13 août, semble retarder ces plans, peut-être indéfiniment, car la suspension de l’annexion est une exigence essentielle des EAU. Mais le Premier ministre israélien a insisté sur le fait qu’il poursuivra ses plans d’annexion malgré tout.

« Il n’y a aucun changement dans nos plans pour appliquer la souveraineté sur la Judée et la Samarie, en coordination avec les Etats-Unis », a-t-il assuré. « Je reste engagé à cet égard. »

Après l’annonce de la normalisation, le président américain Donald Trump et l’ambassadeur américain en Israël David Friedman ont déclaré que l’annexion était « hors de question », mais pas indéfiniment. Les États-Unis ont participé à la négociation de l’accord et Trump a été le premier à l’annoncer.

Lors de l’appel de mercredi, Mme Harris, rejointe par son mari juif Douglas Emhoff, a promis que l’administration Biden reviendrait à l’accord nucléaire iranien, le JCPOA, tout en cherchant à le renforcer.

« Notre administration tiendra le gouvernement iranien pour responsable et rejoindra un accord diplomatique si l’Iran s’y conforme à nouveau », a-t-elle assuré. « Et nous travaillerons avec nos alliés, bien sûr, pour renforcer et étendre l’accord sur l’Iran et pour faire reculer ses autres actions déstabilisatrices ».

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