Canberra va nommer un conseiller dans l’enquête sur la mort des humanitaires WCK
L'Australien estime que les informations fournies par Israël sont insuffisantes et souhaite qu'une personne de son choix surveille les investigations pour garantir la "transparence"
L’Australie va nommer un conseiller spécial chargé de travailler avec Israël pour garantir la « transparence » de l’enquête sur la mort à Gaza de sept travailleurs humanitaires, dont une Australienne, tués par une frappe israélienne non-intentionnelle de drone, a annoncé la cheffe de la diplomatie australienne.
La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a déclaré à des journalistes samedi que les informations sur la frappe fournies à ce jour par Israël n’étaient pas suffisantes et que le gouvernement souhaite qu’une « personne dûment qualifiée » et choisie par lui surveille les investigations.
« Le gouvernement nommera un conseiller spécial avec lequel nous avons demandé aux Israéliens de travailler, afin que nous puissions être informés de la pertinence du processus » d’enquête, a déclaré Wong.
« Nous voulons avoir pleinement confiance dans la transparence […] de toute enquête », a-t-elle ajouté, en précisant que des informations sur ce conseiller spécial seraient communiquées « très prochainement ».
Lalzawmi « Zomi » Frankcom, une Australienne de 43 ans, ainsi que six autres travailleurs humanitaires de l’ONG américaine World Central Kitchen (WCK), ont été tués lundi soir dans la bande de Gaza par trois frappes israéliennes lancées en l’espace de quatre minutes sur leur convoi.
L’armée israélienne a admis avoir commis une série « d’erreurs graves », affirmant avoir cru, à tort, viser des « terroristes du [groupe terroriste palestinien du] Hamas » à bord de trois véhicules. Elle a aussi reconnu que WCK avait bien communiqué son plan de route mais que les militaires chargés des frappes ne l’avaient pas en main. Deux hauts gradés ont été limogés.
La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque le Hamas a mené une attaque barbare contre Israël, qui a fait près de 1 200 morts, pour la plupart des civils, et 253 otages. Israël a répondu par une incursion militaire visant à anéantir le groupe terroriste palestinien, à renverser le régime de Gaza et à libérer les otages, dont 129 sont toujours en captivité, parmi lesquels 34 sont morts, selon des responsables israéliens.
Plus de 33 100 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.