COVID: Les voyageurs devront s’engager à ne pas aller dans un pays à haut risque
Les Israéliens seront tenus de remplir un formulaire 24 heures avant le départ ; cette exigence est mise en vigueur dès mardi
Les Israéliens qui quitteront le pays devront, dès mardi, déclarer sur l’honneur qu’ils ne se rendront pas dans des pays à haut-risque, touchés par de fortes résurgences de COVID-19, qui figurent sur la liste noire du ministère de la Santé.
Cette directive, qui a été annoncée lundi par le ministère, s’appliquera à tous les citoyens et à tous les résidents israéliens de 16 ans et plus. Le formulaire, qui devra être signé 24 heures avant le départ du pays, est accessible ici.
Cette mesure a été prise alors que le gouvernement a par ailleurs renforcé les restrictions portant sur l’entrée sur le territoire au vu de la reprise épidémique entraînée par la présence du variant Delta en Israël, qui a été principalement importé par des voyageurs revenant de l’étranger.
Les pays où il est actuellement interdit aux Israéliens de voyager, selon le décret du ministère de la Santé, sont : l’Argentine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, le Mexique et la Russie. Dimanche, les ministres du cabinet ont décidé de que tous les Israéliens qui voyagent dans ces pays écoperaient d’une amende de 5 000 shekels.
Le ministère de la Santé a rajouté dimanche la Biélorussie et le Kirgizistan à la liste des pays faisant l’objet d’une « mise en garde sévère » – ils rejoignent l’Ouganda, l’Uruguay, les Émirats arabes unis, la Bolivie, la Namibie, le Paraguay, le Chili, la Colombie, le Costa Rica et la Tunisie. Le Népal et les Maldives ont, pour leur part, disparu de la liste.
Si la situation dans ces pays ne viendrait pas à s’améliorer sous peu, ils pourraient rejoindre la liste noire des pays où les Israéliens n’ont pas le droit de se rendre.
Le Premier ministre Naftali Bennett a nommé, dimanche, Roni Numa au poste de responsable de la supervision de la lutte contre le coronavirus à l’aéroport Ben-Gurion et aux autres postes-frontières internationaux – qui sont considérés comme l’un des points faibles dans le combat contre la propagation de la pandémie.
« Notre responsabilité est de prendre en charge cette question dès aujourd’hui en anticipant également l’avenir », a dit Bennett. « La vaccination ne fonctionne pas tout le temps. Il pourra y avoir des variants – le mois prochain, l’année prochaine ou dans quatre ans – pour lesquels il n’y aura pas de vaccin disponible. Et donc, en Israël – où il n’y a pas beaucoup de postes-frontières ; c’est, dans les faits, une sorte d’île —, il n’y a pas aucune raison de nous retrouver dans l’incapacité de nous protéger, même en l’absence d’un vaccin. »
Bennett a encouragé les Israéliens à éviter les voyages non-essentiels.
Il y a actuellement 1 254 cas actifs de la COVID-19 en Israël, alors que 145 nouvelles infections ont été diagnostiquées dimanche après plusieurs semaines marquées par un nombre de nouveaux cas quotidiens qui n’a pas excédé la dizaine. 22 personnes sont actuellement dans un état grave suite à des complications dues au coronavirus.