Des étudiants anti-Israël exigent que Science Po Paris « coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza »
Des dizaines d’étudiants anti-Israël mobilisés par le Comité Palestine ont contribué à un fort climat de tensions et ont dû être évacués, à l'instar de ce qui se passe dans des campus US
Les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi sur un des campus de Sciences Po Paris pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d’étudiants qui y tenaient un rassemblement anti-Israël, a indiqué jeudi la direction de l’établissement.
Mercredi soir, « l’amphithéâtre extérieur du campus du 1 rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés » de l’école, selon la direction dans un message à l’AFP.
« Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart ont accepté de quitter les lieux » mais « un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site », a-t-elle ajouté.
La direction de l’établissement « regrette que les nombreuses tentatives de dialogue afin qu’ils quittent les lieux dans le calme n’aient pas permis de trouver une autre issue à cette situation ».
Sciences Po Paris university in France joins the US universities and establishes the Gaza Solidarity Encampment. pic.twitter.com/80oURKc1Iv
— S A R A H✌️???????? (@sarabahaa94) April 25, 2024
Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po. Elle s’est déroulée alors que le chaos sévit dans plusieurs universités américaines sur fond de guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza suite à l’assaut barbare qu’il a mené sur le sud d’Israël le 7 octobre.
Selon des témoignages recueillis par l’AFP mercredi soir, les personnes rassemblées réclamaient que Science Po « coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza » et « la fin de la répression à l’encontre des voix pro-palestiniennes [anti-Israël] sur le campus ».
La semaine dernière, aux États-Unis, une centaine d’étudiants de l’Université Columbia ont été interpellés. Ils réclamaient aussi le boycott par leur université de toute activité en lien avec Israël.
La colère d’étudiants américains anti-Israël contre la guerre que mène Israël contre la branche palestinienne des Frères musulmans a grossi mercredi, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.