Israël en guerre - Jour 528

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Des mères, épouses et sœurs d’otages honorées à l’occasion de la Journée internationale de la femme

Le Centre Peres a mis à l'honneur des femmes qui façonnent le rétablissement d'Israël après le 7 octobre : « Nous sommes des battantes et nous changerons le monde par nos actes »

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Des proches d'otages honorées lors de la Journée internationale de la femme au Centre Peres le 19 février 2025. (Autorisation)
Des proches d'otages honorées lors de la Journée internationale de la femme au Centre Peres le 19 février 2025. (Autorisation)

Plus d’une vingtaine de femmes ont été récompensées mercredi au Centre Peres pour la paix et l’innovation dans le cadre d’un événement organisé à l’occasion de la Journée internationale de la femme, qui a rendu hommage aux femmes qui ont contribué à la reconstruction d’Israël après le 7 octobre.

Parmi les femmes qui ont reçu des médailles de distinction figuraient une ex-otage ainsi que les épouses, mères et sœurs de femmes captives, dont certaines ont été libérées tandis que d’autres, dont des Israéliennes tuées en captivité, sont toujours retenues à Gaza.

Dans leurs discours, les femmes ont évoqué la joie de retrouver les otages libérés, mais aussi le deuil de leurs proches, dont elles espèrent que les corps seront un jour ramenés chez elles.

« Nous sommes en partie heureuses », a déclaré Osnat Sharabi, dont les frères Eli et Yossi ont été enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2003.

Yossi a été tué en captivité et son corps est toujours détenu à Gaza, Eli Sharabi a été libéré dans le cadre de l’accord de libération des otages et de cessez-le-feu en cours. À son retour en Israël, Eli a appris que sa femme et ses filles avaient été tuées par des terroristes du Hamas dans leur maison du kibboutz Beeri le 7 octobre.

« Nous avons besoin que ceux qui ne sont plus en vie rentrent chez eux afin que nous puissions, en tant que nation, tourner la page et commencer à aller de l’avant, comme Eli, qui est revenu et qui est tourné vers l’avenir », a ajouté Osnat Sharabi.

Osnat Sharabi, deuxième à partir de la gauche, sœur de l’otage libéré Eli Sharabi, et Ruty Strum, mère de l’otage libéré Iair Horn et de l’otage Eitan Horn, lors de la Journée internationale de la femme au Centre Peres, le 19 février 2025. (Autorisation)

Deux mères dont les fils ont été tués le 7 octobre, et dont les dépouilles ont été prises en otage par le Hamas à Gaza, ont dénoncé le fait que l’on parle de « corps » et non « d’otages ».

« Les médias les appellent des corps et je leur demande d’être nos ambassadeurs et de rendre hommage à ces otages qui ne rentrent pas vivants à la maison », a déclaré Hagit Chen, dont le fils, le soldat otage Itay Chen, a été tué lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre.

« Demain sera un jour très difficile », a déclaré Chen, en référence au retour prévu de quatre otages morts jeudi.

Les autorités israéliennes ont annoncé que les quatre personnes décédées étaient Shiri Bibas et ses deux jeunes enfants Ariel et Kfir, ainsi qu’Oded Lifshitz.

« On ne parle généralement pas des morts », a déclaré Yael Adar, dont le fils aîné, Tamir Adar, a été emmené par des terroristes à Gaza après avoir été tué en défendant le kibboutz Nir Oz le 7 octobre. « Nos enfants ne sont pas des corps, ils ont été assassinés. »

Ditza Korngold, deuxième à partir de la gauche, Avital Dekel-Chen et Yael Adar, à droite, lors de la Journée internationale de la femme au Centre Peres, le 19 février 2025. (Autorisation)

Yael Adar a demandé que l’on arrête de dire « jusqu’au dernier otage », car cela implique une période sans fin.

« Dites plutôt ‘quand le dernier otage sera libéré’ », a-t-elle déclaré. « Quand viendra le jour où il n’y aura plus d’otages et où tous les otages morts seront enterrés. »

Les mères des otages Omer Shem-Tov, Eliya Cohen et Tal Shoham, qui devraient tous être libérés samedi, ont parlé du bonheur qu’elles ressentent et de la nécessité de tempérer cette excitation jusqu’à ce que leurs fils traversent la frontière pour entrer en Israël.

« Je n’aurais jamais pu imaginer que cela prendrait autant de temps », a déclaré Shelly Shem-Tov, qui a dédié sa récompense aux soldats tombés au combat et blessés dans la guerre en cours.

Nitza Korngold a déclaré que lorsque son fils Tal reviendrait, elle le serrerait très fort dans ses bras, puis continuerait à se battre pour chaque otage, « pour ceux que je connais et ceux que je connais moins bien, vous avez ma parole ».

Tal Shoham, qui a été enlevé au kibboutz Beeri, retrouvera sa femme et ses deux enfants, qui ont été kidnappés avec sa belle-mère et deux autres proches avant d’être libérés lors d’une trêve en novembre 2023.

Les femmes ont évoqué les plaisirs simples qu’elles souhaitent vivre une fois que leurs proches seront rentrés chez eux.

« Nous n’aurons plus besoin d’aller aux rassemblements le samedi soir et de crier sur la Knesset », a déclaré Varda Ben Baruch, grand-mère d’Edan Alexander, un soldat américain-israélien pris en otage le 7 octobre 2023. « Nous pouvons redevenir une famille anonyme, nous pouvons reprendre nos dîners du vendredi soir, un vrai dîner familial à la maison, le cœur plein, et sans la chaise vide qui attend Edan. »

Ceux dont les proches sont rentrés ont évoqué le sentiment de renaissance des otages libérés, comme Simona Steinbrecher, dont la fille Doron a été libérée le mois dernier.

« Doron est née à nouveau ce jour-là, et j’ai pu retrouver ma fille », a déclaré Steinbrecher. « Je n’arrive toujours pas à croire qu’elle est à côté de moi et que je peux la toucher et la serrer dans mes bras après tant de jours où je ne le pouvais pas et où elle était si loin de moi. »

« C’est notre force qui nous rend uniques en tant que femmes », a déclaré Steinbrecher. « Nous ne sommes pas seulement des mères, des sœurs et des filles, nous sommes des battantes et nous changerons le monde par nos actes. »

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