Des milliers de méduses pénètrent dans la centrale électrique d’Ashkelon
Une tortue de mer a également été remise à l'eau après s'être infiltrée dans la structure ; ces invertébrés sont une menace pour l'approvisionnement d'électricité
Alors que les piscines publiques ont fermé leurs portes pour cause de régulations adoptées dans le sillage de l’épidémie de coronavirus, les Israéliens se sont rendus en masse sur les plages du pays.
Mais ils ne sont pas les seuls à avoir envahi la côte – des milliers de méduses ont ainsi dû être extraites, jeudi soir, de la centrale électrique d’Ashkelon, où elles avaient été aspirées par les systèmes de refroidissement.
Les méduses ont été placées dans des réservoirs spéciaux, a fait savoir la Treizième chaîne, et elles n’ont pas entraîné de dégâts dans la centrale.
Une tortue de mer a été découverte parmi ces créatures marines. Elle a été remise dans son habitat naturel.

Les méduses sont une menace pour l’approvisionnement en électricité en Israël. Elles sont susceptibles d’être aspirées dans les centrales du pays, qui utilisent l’eau de mer pour les procédures de refroidissement.
La majorité des méduses qui s’aventurent vers les eaux israéliennes sont des espèces migratoires et invasives, originaires de l’Océan indien, qui seraient arrivées à l’est de la méditerranée en empruntant le canal de Suez.
Les tentacules de méduse peuvent piquer les êtres humains. Leur venin entraîne habituellement une douleur modérée à importante mais, dans certains cas rares, il peut être réellement invalidant, voire mortel.
Si les méduses envahissent les côtes israéliennes depuis des décennies, les scientifiques ont du mal à comprendre leurs modes de vie et de déplacement et il est difficile pour eux de prédire quelle année elles envahiront particulièrement la côte, quelle espèce sera présente et combien de temps elles resteront.

En 2016, les chercheurs de l’université de Haïfa s’étaient intéressés au lien existant entre les infiltrations de méduses dans les centrales électriques et les mouvements de la lune, ainsi que la température de l’eau. Ils avaient estimé qu’il y avait un lien entre l’arrivée annuelle de ces créatures marines et les phases lunaires.