Israël en guerre - Jour 497

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Divers accords prouvent que les appels au boycott sont ignorés

Malgré la pression, les écoles et les entreprises travaillent avec les institutions israéliennes et en tirent des avantages

David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.

Un appel au boycott d'Israël (Crédit : Tapash Abu Shaim/Palestine Solidarity Campaign UK via Facebook)
Un appel au boycott d'Israël (Crédit : Tapash Abu Shaim/Palestine Solidarity Campaign UK via Facebook)

Les activités anti-Israël et notamment le boycott, font beaucoup de bruit sur ​​les campus universitaires, mais les faits montrent que les écoles qui ignorent ou rejettent la pression peuvent profiter de leurs relations avec les institutions israéliennes d’enseignement supérieur – et pas uniquement sur le plan académique.

La Cleveland State University (CSU) a signé un accord avec l’université de Haïfa pour « développer les possibilités d’enseignement communes entre les deux universités », selon un protocole officiel d’entente. Il s’agit du premier accord académique de la CSU avec une université israélienne.

L’accord a été signé par le président Ronald Berkman de la CSU et le recteur David Faraggi de l’université de Haïfa, qui s’est rendu à Cleveland pour une visite de deux jours.

Selon le protocole de l’accord, a déclaré le directeur de Communications de la CSU Kevin Ziegler, « les deux parties vont travailler ensemble en ce sens. C’est [une façon] de dire que nous sommes sérieux. Que nous travaillerons en partenaires et ferons bouger les choses ».

Ziegler a expliqué au journal étudiant de la CSU, The Cauldron [Le Chaudron], que « Haïfa est une grande ville d’Israël. Elle renferme un campus urbain et une population étudiante diversifiée comme nous.

Ils ont des étudiants à temps plein, à temps partiel, qui résident sur place et d’autres qui se déplacent [pour venir à l’université] – [et] ils ont des élèves qui peuvent retourner à l’école à l’âge adulte. Nous partageons la même diversité, cela semblait, donc, être un bon moyen pour nous d’étudier les programmes ensemble ».

Une autre université déjà en partenariat avec Israël est Texas A&M, qui en 2013 a signé un accord pour l’ouverture d’un nouveau campus à Nazareth.

Texas A&M a déjà un établissement en Israël. L’institution américaine a travaillé avec l’université Ben Gurion [BGU] pendant plusieurs années, et dirige un laboratoire de recherche et développement avec BGU à Beer Sheva.

Une délégation d’étudiants du Texas, qui devait venir en Israël, a décidé d’annuler à cause de « la représentation médiatique de la violence » dans la région, selon le journal étudiant de Texas A&M, The Battalion [Le bataillon], mais cela ne signifie pas que l’université remette en cause son engagement de tisser des liens avec Israël.

Bien au contraire, affirme le Pr. Ashley Passmore des études internationales du Texas A & M, qui était en Israël cet été pour faire de la recherche alors que la guerre faisait rage à Gaza. « Aujourd’hui, je me sentirai très rassuré d’envoyer n’importe quel étudiant en Israël », a déclaré Passmore. « C’est totalement différent quand nous demandons aux parents d’envoyer leurs enfants en Israël après ce qu’ils ont vu pendant l’été ».

En fait, Texas A&M prévoit d’élargir ses programmes en Israël, indique Passmore.

« Nous voulons lancer un programme de langue hébraïque, dès l’an prochain », explique-t-elle. « Et nous allons aussi commencer un programme d’études juives l’année prochaine. Ce système est censé compléter notre programme d’études arabes, que nous avons déjà. Nous ne les voyons pas comme deux programmes distincts ; nous voulons que cela fasse partie du programme qui traite du Proche Orient ».

Pourquoi les universités recherchent-elles à entrer en partenariat avec Israël, en particulier compte tenu de la controverse dans le monde académique sur la coopération avec les institutions israéliennes ? L’une des raisons est la technologie développée dans les écoles israéliennes.

Un exemple : la nouvelle entente qu’Eurocontrol Technics Group du Canada a signée avec Ramot, la société de transfert technologique de l’université de Tel Aviv.

Eurocontrol Technics a acquis, au cours des deux dernières années, trois filiales israéliennes dans les secteurs de sécurité, vérification et authentification énergétiques.

L’une de ces entreprises, Global Fluids International (GFI), a développé un système de marquage de carburant pour identifier d’où provient le pétrole, permettant ainsi la prévention de la contrebande de pétrole pour échapper aux impôts et aux taxes.

Ce produit s’appuie sur le travail effectué à l’université de Tel Aviv par le professeur de chimie Fernando Patolsky. L’accord avec Ramot aidera à développer les possibilités de commercialisation pour la technologie PetroMark de GFI.

Le PDG de la compagnie W. Bruce Rowlands résume les avantages pour Eurocontrol de travailler avec Israël – et en particulier avec la TAU.

« Nous sommes très heureux d’avoir collaboré avec Ramot de l’université de Tel Aviv, un institut réputé pour promouvoir des technologies uniques sur les marchés, grâce à des parrainages de recherche et des accords de développement avec l’industrie, comme celui que nous avons conclu aujourd’hui », a-t-il expliqué.

« Le parrainage de ce projet avec le Pr Patolsky est un investissement important dans la technologie avancée d’authentification de carburant et une nouvelle preuve qu’Eurocontrol demeure un des chefs de file dans les marchés mondiaux de la technologie de l’authentification, de la certification et de la vérification. »

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