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France: la Tour Eiffel embellit sa sécurité face au risque terroriste

Une clôture de verre de trois mètres de haut et de 6,5 cm d'épaisseur a été installée, "solide, à toutes épreuves et d'une sécurité absolue" face à d'éventuels tirs de balles

Une partie de la vitre pare-balle installée autour de la Tour Eiffel, dans le cadre de la luttte anti-terroriste, à Paris, le 14 juin 2018. (Crédit : AFP / Philippe LOPEZ)
Une partie de la vitre pare-balle installée autour de la Tour Eiffel, dans le cadre de la luttte anti-terroriste, à Paris, le 14 juin 2018. (Crédit : AFP / Philippe LOPEZ)

Face au risque terroriste, la Tour Eiffel est désormais protégée par une barrière de verre et des grillages reproduisant la forme de « la Dame de fer » pour rendre toute son élégance au monument emblématique de Paris visité par des millions de touristes.

Le monument, qui scintille toutes les nuits dans le ciel de la capitale française, a été régulièrement éteint ces dernières années pour honorer la mémoire des victimes d’attentats en France ou à l’étranger, comme encore en janvier après une attaque des talibans à Kaboul.

Cible potentielle dans un pays frappé par une vague d’attentats jihadistes, le parvis de la Tour Eiffel avait lui-même été fermé à la libre circulation en juin 2016.

Mais les barrières de chantier installées pour protéger le site étaient « peu esthétiques », selon la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (Sete) qui a lancé en 2017 des travaux pour rendre la sécurisation plus esthétique.

D’un coût de près de 35 millions d’euros, ces travaux sont désormais presque terminés, a constaté jeudi une journaliste de l’AFP lors d’une visite du chantier.

« L’essentiel des travaux sera terminé à la mi-juillet », a annoncé le président de la Sete, Bernard Gaudillère, et les derniers ajustements seront terminés mi-septembre. « L’accès au parvis et aux jardins demeurera gratuit », a-t-il précisé.

Les barrières ont été remplacées par une clôture de verre de trois mètres de haut et de 6,5 cm d’épaisseur. Elle « est solide, à toutes épreuves et d’une sécurité absolue » face à d’éventuels tirs de balles, s’est enorgueilli le président de la Sete.

Une partie du grillage installé autour de la tour Eiffel, dans le cadre de la luttte anti-terroriste, à Paris, le 14 juin 2018. (Crédit : AFP / Philippe LOPEZ)

Ce dispositif est complété par des plots antivoitures-béliers, « particulièrement résistants », a-t-il ajouté.

Les touristes rencontrés par l’AFP ont salué l’initiative.

« On était venus il y a quatre ans et c’était différent à l’époque. On pouvait traverser facilement. Mais je pense que c’est une bonne idée. Ça peut être un peu énervant parfois, mais est habitués aux Etats-Unis à franchir des portiques métalliques juste pour aller voir un match de baseball », a commenté l’Américain David Luke, originaire de l’Utah qui ne se sent pas particulièrement menacé à Paris.

« Aux Etats-Unis on a eu des attaques aussi. Le risque existe dans toutes les grandes villes », a-t-il dit.

« Plus romantique »

Edyta Poncyljusz, venue de Varsovie, a également estimé qu’on vivait « des « heures dangereuses » et que du coup les nouvelles mesures de sécurisation de la Tour Eiffel étaient « une idée fantastique ».

« Lorsque on voit ça on se sent protégés », a-t-elle souligné.

L’enceinte en verre protègera le monument de deux côtés et « permettra aux visiteurs de retrouver la perspective, classée, qui s’étend depuis le Champ-de-Mars jusqu’au Trocadéro », de l’autre côté de la Seine, précise la Sete.

Un visiteur entrer dans la tour eiffel par la nouvelle entrée, prévue dans le cadre de la luttte anti-terroriste, à Paris, le 14 juin 2018. (Crédit : AFP / Philippe LOPEZ)

Des grilles métalliques ont été installées sur les deux autres faces du périmètre, le long des jardins latéraux désormais intégrés à l’enceinte de la Tour Eiffel.

« La particularité de cette clôture, c’est qu’elle reprend la forme et les courbes de la Tour Eiffel, selon l’inspiration du dessin initial de Gustave Eiffel », l’ingénieur qui a participé à la construction de la tour de 324 mètres de haut à la fin du XIXe siècle, a expliqué Alain Dumas, directeur technique de la Sete.

Le grillage métallique, qui mesure 3,24m de haut – soit « exactement le centième » de la Dame de Fer-, a été dessiné par l’architecte autrichien Dietmar Feichtinger, déjà choisi pour la passerelle d’accès au Mont Saint-Michel, autre monument emblématique de la France dans l’ouest du pays.

Une fois passé le grillage, les visiteurs « chemineront à travers les jardins pour accéder au parvis », a expliqué M. Gaudillère. La balade dans les deux hectares de jardin, comprenant deux lacs, rendra « l’expérience (…) infiniment plus agréable et romantique », a-t-il assuré.

Les travaux s’inscrivent dans un plan de réorganisation de 300 millions d’euros, dont la plupart des objectifs doivent être atteints avant les jeux Olympiques de 2024. Ils « n’ont pas fait diminuer le nombre de visiteurs », s’est réjoui le président de la Sete qui espère entre « 6 et 7 millions » d’entrées en 2018.

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