Gaza : des figures québécoises demandent à Ottawa de rompre avec Israël
Dans une lettre ouverte publiée par Le Devoir, plus de 850 personnalités exhortent le `Premier ministre canadien à prendre ses distances avec l'État juif

Plus de 850 voix. Anciennes figures politiques, universitaires, artistes ou journalistes. Tous réunis autour d’un même message : il est temps que le Canada durcisse le ton face à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.
Dans une lettre transmise fin mai au Premier ministre Mark Carney et rendue publique par Le Devoir, les signataires dénoncent la situation humanitaire sur place. La mort de journalistes et de travailleurs humanitaires est également pointée du doigt.
Parmi les figures de proue de cette initiative figurent les anciens présidents de l’Assemblée nationale Jean-Pierre Charbonneau et Louise Harel, l’ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe, la sociologue Catherine Audrain ou encore la journaliste Françoise Guénette. Le sociologue Guy Rocher, l’historien Gérard Bouchard, l’ex-députée solidaire Françoise David et l’avocat Julius Grey, figure respectée de la communauté juive, soutiennent également cette démarche.
La lettre formule une série de demandes précises. D’abord, l’instauration d’un cessez-le-feu et la libération des otages. Ensuite, la fin de tout soutien au gouvernement Netanyahu, en mettant un terme aux ventes d’armes à Israël et aux importations en provenance des implantations israéliennes en Cisjordanie. Enfin, les signataires appellent le Canada à renforcer son rôle diplomatique, en facilitant l’acheminement de l’aide humanitaire et en jouant un rôle actif dans une solution politique de long terme.