Gaza : May exprime à Netanyahu sa « préoccupation »
La Première ministre britannique continue par ailleurs de soutenir l'accord nucléaire

La Première ministre britannique Theresa May a reçu mercredi à Londres son homologue israélien Benjamin Netanyahu à qui elle a fait part de sa « préoccupation » concernant les morts lors des affrontements à Gaza.
Le Royaume-Uni, a-t-elle dit au cours de cet entretien, « reconnaît parfaitement » le droit d’Israël à se défendre contre les actions « d’extrémistes et de terroristes », selon des propos rapportés par l’agence britannique Press Association.
« Mais avec 100 vies palestiniennes perdues et une détérioration de la situation à Gaza, j’espère que nous pouvons parler de la manière dont nous pouvons apaiser cette situation », a-t-elle insisté.
Au moins 125 émeutiers palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, lors des manifestations de la « marche du retour ». Un responsable du Hamas, Salah Bardawil, avait par la suite confirmé que au moins 50 des morts étaient membres de l’organisation terroriste.
M. Netanyahu a affirmé de son côté que les manifestants avaient été « payés » par le Hamas, comme l’armée l’avait indiqué – 100 dollars par famille.
« Ce n’est pas une manifestation non-violente, bien au contraire », a-t-il dit. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour minimiser les pertes et protéger en même temps les vies israéliennes ».
Au cours de cette entrevue, Mme May a également renouvelé son soutien à l’accord nucléaire iranien, alors que M. Netanyahu effectue une visite en Europe pour délivrer un message d’intransigeance maximale à l’encontre de l’Iran.
« Avec la France et l’Allemagne, le Royaume-Uni continue de croire que c’est la meilleure façon d’empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire », a déclaré la Première ministre.
« Nous y resterons engagés tant que l’Iran respectera ses obligations », a-t-elle dit à propos de l’accord, signé en 2015 et dont les Etats-Unis sont sortis avec fracas le 8 mai.
Theresa May a toutefois souligné qu’il y avait d’autres questions à régler en lien avec l’Iran, citant les « activités déstabilisatrices » de Téhéran en Iran ou au Yémen.