Israël en guerre - Jour 564

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Hassan Nasrallah, l’homme le plus puissant du Liban

Le chef du groupe terroriste chiite libanais arbore le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète Mahomet dont il se réclame

Des partisans du Hezbollah, soutenu par l'Iran, levant le poing et applaudissant alors que le chef Hassan Nasrallah prononce un discours via une liaison vidéo lors d'un rassemblement à Beyrouth, au Liban, le 3 novembre 2023. (Crédit : Hussein Malla/AP)
Des partisans du Hezbollah, soutenu par l'Iran, levant le poing et applaudissant alors que le chef Hassan Nasrallah prononce un discours via une liaison vidéo lors d'un rassemblement à Beyrouth, au Liban, le 3 novembre 2023. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Il décide de la guerre ou de la paix dans le pays, est à la tête de puissantes institutions et d’une milice lourdement armée : le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est indéniablement le plus puissant du Liban.

Ennemi juré d’Israël, il n’apparaît plus que rarement en public depuis la guerre qui a opposé son groupe terroriste à l’armée israélienne à l’été 2006 et son lieu de résidence, un bunker, est tenu secret.

Mais tout le pays est suspendu aux discours de cet orateur, retransmis en direct, dans lesquels il use parfois de l’humour mais brandit aussi l’index pour menacer ses ennemis.

Cet homme de religion âgé de 64 ans fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité parmi ses fidèles, notamment au sein de la communauté musulmane chiite dont il est issu.

Nasrallah est le chef du Hezbollah depuis 1992, lorsqu’il a succédé à Abbas Moussaoui, assassiné par Israël.

Un militant du Hezbollah affiche une photo de l’ancien chef du Hezbollah, Abbas Moussaoui, sur une arche sur laquelle on peut lire « Le sang de nos victimes est notre voix au monde » à Qana, le 15 mars 2000. Moussaoui a été tué par l’armée israélienne le 16 février 1992. (IMAGE ÉLECTRONIQUE) (Photo de Joseph BARRAK / AFP)

Depuis, il a patiemment fait évoluer le Hezbollah, armé et financé par l’Iran, en une force politique incontournable, représentée au Parlement et au gouvernement quand il y en a un du moins.

Dans le même temps, il a développé l’arsenal de sa formation, qui selon lui compte 100 000 terroristes, et dispose de puissantes armes, dont des missiles de haute précision. Les États-Unis pensent qu’il disposerait en fait entre 40 à 50 000 terroristes.

« Victoire divine »

Le Hezbollah est la seule formation à avoir conservé ses armes à la fin de la guerre du Liban (1975-1990) au nom de la « résistance contre Israël », dont l’armée s’est retirée progressivement du Liban jusqu’à évacuer, en mai 2000, le sud du pays après 22 ans d’occupation.

Au fil des affrontements entre ses éléments et l’armée israélienne, Nasrallah consolide sa stature, et gagne le respect avec la mort en 1997 de son fils aîné Hadi au combat.

La guerre de l’été 2006 avec Israël, qui dure 33 jours, lui permet d’étaler la puissance de son groupe terroriste, ses éléments tenant tête à l’armée israélienne.

La guerre a causé la mort de 1 200 Libanais, en majorité des civils et de 160 Israéliens, des militaires pour la plupart.

Nasrallah proclame à la fin de cette guerre une « victoire divine » et s’impose comme un véritable héros dans le monde arabe.

Rafic Hariri, ancien Premier ministre libanais assassiné par le Hezbollah en 2005. (Crédit : domaine public/Département de la Défense américain)

Mais au Liban, il se met à dos plusieurs parties, lorsque son parti est accusé d’être impliqué dans l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005, puis lorsque ses terroristes armés prennent brièvement le contrôle de la capitale en mai 2008.

Rôle régional

Le rôle de Nasrallah croît non seulement au Liban, mais dans la région.

En 2013, il annonce être intervenu militairement en Syrie voisine pour soutenir le régime du dictateur Bashar el-Assad, qui a déclenché une guerre civile avec sa répression d’un soulèvement populaire en 2011 ayant dégénéré en insurrection armée.

Jouissant de la confiance totale des dirigeants iraniens, il forme et soutient les groupes terroristes proches de Téhéran dans la région.

Le Hezbollah est aujourd’hui le « joyau de la couronne » des alliés de l’Iran dans la région regroupés au sein d’un « axe de la résistance », qui comprend des groupes terroriste en Irak et les Houthis du Yémen ainsi que le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre le Hamas et Israël, Nasrallah a ouvert le front du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, mais tente jusqu’à présent d’éviter une guerre à grande échelle avec Israël.

Nasrallah est né le 31 août 1960 dans une modeste famille de neuf enfants, dans l’ancienne « ceinture de misère » qui enserrait Beyrouth.

Sa famille est originaire du village de Bazouriyé dans le sud du Liban.

Adolescent, il étudie la théologie dans la ville sainte chiite de Najaf, en Irak, mais doit partir lors de la vague de répression anti-chiite du président irakien de l’époque Saddam Hussein.

De retour au Liban, il s’engage au sein du groupe terroriste chiite Amal, mais fait sécession lors de l’invasion israélienne du Liban à l’été 1982 pour faire partie du noyau fondateur du Hezbollah, créé sous l’impulsion du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé de l’Iran.

Marié, père de cinq enfants, Nasrallah parle couramment le farsi.

Il arbore le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète Mahomet dont il se réclame.

Dans une rare interview, il a raconté qu’il jouait au football dans sa jeunesse et qu’il aime toujours Maradona.

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