Herzog exhorte Abbas à ne pas prendre de mesures unilatérales
Abbas à la recherche d’un appui international pour la création d’un Etat sur les frontières antérieures à 1967
Le leader de l’opposition et le chef du Parti travailliste, Isaac Herzog, a exhorté, mercredi, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à ne pas agir unilatéralement pour tenter de faire accélérer le processus de création d’un Etat palestinien et lui a demandé de reprendre les négociations avec le gouvernement israélien.
« La seule manière [de fonder un Etat palestinien] est de négocier avec l’autre partie », a expliqué Herzog à Abbas lors d’un entretien à Ramallah.
« Par conséquent, nous devons tous les efforts possible pour amener les deux parties sur cette
voie ».
Abbas a, cependant, réitéré sa volonté de demander la reconnaissance internationale pour la fondation d’un Etat palestinien établi sur les frontières antérieures à 1967 avec quelques échanges de terre.
Le président de l’Autorité palestinienne a ensuite déclaré qu’il avancera cette requête lors de sa prochaine visite en France et aux Etats-Unis. Il a ajouté qu’il était ouvert à l’idée de retourner à la table des négociations avec Israël mais a précisé que jusqu’à présent ces négociations n’avaient abouti à aucun progrès satisfaisant.
Lundi, le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a confirmé qu’Abbas projetait de demander à François Hollande de reconnaître l’Etat palestinien lorsqu’ils se rencontreront vendredi à Paris.
Selon l’agence d’informations Maan, cela serait la première étape de la démarche diplomatique d’Abbas pour mobiliser l’appui des pays européens. Il a, ensuite, l’intention de déposer une requête auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU pour fixer un calendrier organisant le retrait d’Israël des territoires palestiniens.
Abbas restera deux jours à Paris avant de se rendre à New York, où il participera à l’Assemblée générale de l’ONU qui débutera le 24 septembre.
Le leader palestinien profitera de son discours pour essayer de rallier des positions favorables envers sa nouvelle initiative diplomatique qui vise à fixer une date pour un retrait israélien de la Cisjordanie.
Il a récemment obtenu l’appui de la Ligue arabe pour son projet de garantir le retrait israélien dans les trois ans à venir et de fonder une Etat palestinien sur les territoires saisis par Israël au cours de la guerre des Six-Jours en 1967.
Un haut responsable palestinien avait affirmé, au début de ce mois, que les dirigeants de l’AP projetaient de faire voter une résolution par le Conseil de Sécurité de l’ONU qui fixerait un délai pour mettre fin à l’occupation tout en sachant que ce genre de proposition ferait l’objet d’un veto américain.
Si, comme on s’y attend, le vote au Conseil de Sécurité échoue, les Palestiniens affirment qu’ils envisageront d’accélérer le processus pour devenir un membre de la Cour pénale internationale.
Cette démarche ouvrirait la voie à des poursuites judiciaires contre Israël pour ses actions dans les territoires palestiniens, dont celles engagées pendant la guerre contre le Hamas qui a duré plus de 50 jours et qui a pris fin le 26 août. Le Hamas, qui a aveuglément tiré
4 600 roquettes sur Israël, pourrait, lui aussi, faire l’objet de poursuites.
L’équipe du Times of Israel et l’AFP ont contribué à cet article.