Il faut renverser ce gouvernement dont la priorité est « la guerre plutôt que la vie » – parent d’otage
Lors d'une manifestation devant le domicile du Premier ministre à Césarée, un parent d'otages a prié pour leur retour en toute sécurité
Noam Dan, une parente de l’otage de Gaza Ofer Calderon, a pris la parole samedi lors du rassemblement anti-gouvernement sur la place Habima à Tel Aviv, tandis que sa sœur Lee Dan traduisait en langage des signes.
« Il n’y a plus de temps pour les femmes qui sont violées et les hommes qui sont violés, dans leur corps et dans leur âme. Leur temps est écoulé. La lutte polie est terminée. Netanyahu – votre temps est écoulé », a-t-elle déclaré, accusant le Premier ministre d’avoir menti aux familles des otages et d’avoir empêché la conclusion d’un accord visant à récupérer les otages.
« Un gouvernement qui donne la priorité à la guerre et à la vengeance sur la vie, au nom d’idées politiques farfelues et d’idéaux messianiques, qui sacrifie les otages, doit être renversé », a affirmé Noam, appelant à la consolidation immédiate d’un plan d’après-guerre comprenant des concessions diplomatiques douloureuses pour assurer la libération immédiate des otages tant qu’ils sont encore en vie.
« Tant qu’ils seront là, nous aurons tous leur sang sur les mains », a-t-elle poursuivi, implorant l’auditoire de se joindre à la lutte des familles.
Lors d’une manifestation devant le domicile de Netanyahu à Césarée, Ali al-Ziyadne, dont le frère Youssef et le neveu Hamza sont retenus captifs à Gaza, a lu un verset du Coran en guise de prière pour la libération de ses proches.
Il a reproché au Premier ministre de ne pas être venu à la rencontre des manifestants, qui se sont rassemblés devant sa maison en bord de mer à de multiples reprises au cours des dernières semaines.
« Je parle au nom de nombreux membres de la société israélienne, dont la voix n’est pas toujours entendue », a déclaré al-Ziyadne. « Vous n’avez jamais vu une telle unité dans un appel à l’action. »
Il a paraphrasé les propos de Jon Polin, père de l’otage Hersh Goldberg-Polin, lors de la manifestation de la semaine dernière : « 136 cercueils, ce n’est pas une photo de victoire, M. Netanyahu. »
Deux autres membres de la famille Ziyadne, Bilal et Aïsha, ont également été faits prisonniers le 7 octobre mais ont été libérés pendant la trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.
La militante Shirel Hogeg, dont la famille a survécu aux attaques du groupe terroriste palestinien du Hamas à Kfar Aza avait demandé une minute de silence pour les victimes de l’attaque brutale du Hamas du 7 octobre, mais ce silence a été rompu par un contre-manifestant de droite.
« Ce gouvernement incapable continue comme si de rien n’était », a dit Hogeg, après quoi la foule a repris : « Coupable ! Coupable ! Honte ! C’est une honte ! »
« La police arrête des manifestants et les inculpe au bout de quelques minutes. Le gouvernement limoge un porte-parole de premier plan pour manque de loyauté », a poursuivi Hogeg, en parlant de la récente altercation entre Sara Netanyahu et le porte-parole du gouvernement Eylon Levy, qui a finalement conservé son poste.
Hogeg a exprimé sa gratitude envers la cheffe de file du mouvement de protestation contre la refonte du système judiciaire Shikma Bressler, qui, avec son mari, s’est retrouvée au centre d’une théorie du complot relayée par la députée Tally Gotliv (Likud), ces derniers jours et dénoncée par les agences de sécurité intérieure du Shin Bet et de renseignement du Mossad.
« Je vous serre contre mon cœur, vous et vos proches », a déclaré Hogeg.
« Dans les futurs manuels d’éducation civique, on honorera le nom de la combattante qui a sauvé la démocratie. »
La musicienne Sara Tirosh a interprété l’Hatikvah, l’hymne national israélien avec les milliers de personnes présentes. À la toute fin, « des élections Achshav [maintenant] », a été entendu.