Israël en guerre - Jour 566

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« Il s’appelle Omri Miran » : Netanyahu critiqué pour ne pas avoir nommé l’otage hongrois-israélien

Après l'avoir qualifié "d'otage hongrois" sur X, le Premier ministre a parlé à son épouse ; selon le père d'Omri, le bureau de Benjamin Netanyahu n'a pas donné suite à sa demande de rencontrer Viktor Orban

Omri Miran au kibboutz Nir Oz, avec son épouse Lishay et sa fille Roni, sur une photo non-datée. (Crédit : Autorisation)
Omri Miran au kibboutz Nir Oz, avec son épouse Lishay et sa fille Roni, sur une photo non-datée. (Crédit : Autorisation)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a été vivement critiqué dimanche pour avoir simplement désigné Omri Miran, un otage du groupe terroriste palestinien du Hamas, par les termes « l’otage hongrois » dans un message publié sur le réseau social X concernant sa visite à Budapest et sa rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Dans un message depuis supprimé sur son compte X en hébreu, Netanyahu a écrit que lors de son déplacement à Budapest, il avait discuté avec Orban de la décision de la Hongrie de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), de la production conjointe d’armements et des 59 otages toujours détenus à Gaza.

« Nous avons bien sûr parlé de l’otage hongrois et d’autres questions importantes pour l’État d’Israël », a écrit le Premier ministre, sans mentionner le nom de Miran, qui possède la double nationalité hongroise et israélienne.

Cette déclaration a immédiatement suscité l’indignation, notamment de la part de Lishay Miran, l’épouse de cet homme de 47 ans, qui a répondu au message de Netanyahu en lui faisant remarquer que « deux otages hongrois sont détenus dans la bande de Gaza, le regretté Ilan Weiss et mon mari, Omri Miran ».

« Omri marquera son 48ᵉ anniversaire en captivité vendredi prochain. Nos filles, Roni et Alma, attendent son retour depuis 548 jours », a-t-elle poursuivi.

« J’espère que vous n’avez pas oublié son nom, pas plus que le fait que lui et 58 autres otages attendent que vous les rameniez à la maison. »

Omri et Lishay Miran du kibboutz Nir Oz ; Omri a été emmené en captivité par des terroristes du Hamas à Gaza le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Omri a été pris en otage le 7 octobre 2023 au kibboutz Nahal Oz par des terroristes du Hamas qui l’ont conduit à Gaza dans sa propre voiture.

Sa femme et ses deux filles n’ont pas été enlevées.

Le message de Netanyahu a suscité une nouvelle vague de désapprobation de la part des proches d’Omri, ainsi que de la communauté de sa ville natale.

« L’otage hongrois a un nom. Il s’appelle Omri Miran », ont fulminé les membres de Nahal Oz.

« Il a également une femme, Lishay Miran Lavi, et deux filles : Roni, âgée de 3 ans et demi, et Alma, qui a fêté son deuxième anniversaire la semaine dernière. »

Ils ont déclaré vouloir l’en informer, « juste pour que vous sachiez, avant que vous ne tweetiez négligemment ‘l’otage hongrois’, comme si son retour n’était pas une priorité nationale absolue ».

S’adressant à Ynet, le père d’Omri, Dani Miran, a déclaré que « l’otage hongrois » est notre Omri – Omri Miran de Nahal Oz. Il a une femme et deux filles. L’une d’entre elles a fêté son anniversaire hier. Si le Premier ministre nous avait demandé, nous lui aurions tout expliqué. »

Il a expliqué au média que la façon dont le Premier ministre a parlé de son fils otage, « le manque de reconnaissance d’Omri, sans même le moindre préambule, sans écrire ni prononcer son nom, est douloureux et profondément bouleversant ».

Dani Miran, père de l’otage Omri Miran, tenant une pancarte alors qu’il manifeste pour la libération de tous les otages à Gaza, devant le bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 26 janvier 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Il ne le connaît pas, mais il veut donner l’impression que c’est le cas », a affirmé Dani.

« C’est un homme. Un otage. Comment pouvez-vous ne même pas savoir de qui vous parlez ? »

Selon Dani, la famille d’Omri a été invitée par le Premier ministre à l’accompagner lors de son déplacement en Hongrie, mais a décliné l’invitation après que leur seule et unique condition, « de pouvoir également rencontrer le Premier ministre Orban », est restée sans réponse.

« Nous n’avons pas reçu de réponse et rien n’avait été organisé, donc nous n’avons pas participé. Nous ne voulions pas venir juste pour faire semblant », a-t-il souligné.

Les engagements de Netanyahu

Le message a été supprimé du compte officiel en hébreu X du Premier ministre israélien à la suite de la vague de colère. Dimanche soir, alors qu’il se rendait de Budapest à Washington pour une réunion avec le président américain Donald Trump, Netanyahu s’est entretenu avec Lishay Miran depuis l’avion d’État, l’Aile de Sion.

Au cours de cet appel, Netanyahu a assuré à Lishay qu’il avait mentionné Omri à plusieurs reprises lors de sa visite à Budapest, qui s’est achevée dimanche matin.

Dans une déclaration publiée après cette conversation, le bureau du Premier ministre a indiqué que ce dernier avait évoqué le sort d’Omri lors de réunions avec le Premier ministre et le président hongrois, ainsi que lors de réunions supplémentaires organisées pour faire pression en faveur de la libération des otages.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (à gauche) et le Premier ministre Benjamin Netanyahu accueillis par une garde d’honneur militaire, à Budapest, en Hongrie, le 3 avril 2025. (Crédit : Avi Ohayon/GPO)

Netanyahu a également demandé à Orban de s’impliquer dans la restitution du corps de l’otage Ilan Weiss pour qu’il soit enterré en Israël, a ajouté le bureau du Premier ministre.

« Le Premier ministre a ajouté qu’il continuerait à agir sans relâche pour le retour de tous nos otages, tant les vivants que les morts, tout en soulevant la question dans la conscience mondiale lors de chaque visite diplomatique », a écrit son bureau.

Outre la déclaration du bureau du Premier ministre, Netanyahu a écrit dans une série de messages en anglais sur X qu’il avait quitté la Hongrie pour les États-Unis « à l’invitation du président [américain] [Donald] Trump », pour discuter « des otages, de la victoire à Gaza et des droits de douane imposés à Israël ».

« J’espère pouvoir être utile sur cette question. Tel est mon objectif », a-t-il écrit.

« Je tiens à exprimer mon soutien personnel aux familles des otages qui ont de nouveau subi la propagande de la guerre psychologique », a-t-il poursuivi, faisant référence à une vidéo de propagande diffusée par le Hamas samedi, dans laquelle figuraient les otages Bar Kupershtein et Maxim Herkin, et qui constituait le premier signe de vie de ces deux hommes depuis leur enlèvement le 7 octobre 2023.

« Nous pensons à leurs proches. Nous travaillons, en ce moment, à leur libération. Avec l’aide de D-ieu, nous y parviendrons et nous réussirons », a assuré le Premier ministre.

Le frère d’Omri appelle à l’usage de la force militaire plutôt que des libérations par étapes

La famille Miran ; Omri (2ᵉ à partir de la droite) est otage à Gaza. Son frère, Nadav (2ᵉ à partir de la gauche) n’est pas d’accord avec leur père (à l’extrême gauche) sur le meilleur moyen d’obtenir la libération des otages. (Crédit : Autorisation)

Dans une interview accordée à Ynet dimanche matin, le frère d’Omri, Nadav, qui est membre du Forum Tikvah, un groupe de familles d’otages qui prône l’intensification de la pression militaire pour récupérer les otages, a appelé le Premier ministre à intensifier les combats à Gaza.

« Nous avons l’impression de ne pas en faire assez à Gaza. Nous devons appuyer sur l’accélérateur », a-t-il déclaré. « Le Premier ministre se rend aux États-Unis pour s’occuper d’autres affaires d’État, tout ne tourne pas autour des otages. Il n’a pas besoin d’être physiquement présent pour donner l’ordre d’entrer de force à Gaza et faire pression sur le Hamas. »

Le 18 mars, Israël a repris ses opérations militaires intensives dans toute la bande de Gaza, mettant ainsi fin à un cessez-le-feu fragile de deux mois, au cours duquel le Hamas avait relâché trente otages vivants et remis les corps de huit Israéliens morts. Cinquante-neuf otages sont toujours retenus à Gaza, dont vingt-quatre seraient encore en vie.

Nadav a indiqué qu’il comprenait « le désir de sauver le plus d’otages possible sans recourir à une opération militaire musclée qui pourrait mettre en danger ceux qui sont encore en captivité », mais qu’il s’opposait à tout nouvel accord impliquant plusieurs libérations d’otages.

Tout plan prévoyant la libération d’un plus grand nombre d’otages devrait, selon lui, prévoir « le retour de tous les otages dans le cadre d’un seul accord ».

« Le Premier ministre ne prend pas la décision de combattre à Gaza comme il l’a promis, pour faire plier le Hamas », a ajouté Nadav.

« Cela met leur vie en danger plus que le combat. Je demande donc au Premier ministre : si vous avez conclu que cela ne peut se faire que par la force militaire, alors allez-y. Agissez et faites pression par tous les moyens possibles. »

Nadav a reconnu que « se trouver dans un endroit pris pour cible par l’armée de l’air et les soldats de Tsahal n’est pas agréable », mais il a ajouté que pour les otages encore en vie, Israël « doit comprendre que ce qui a permis la conclusion du premier accord, dans le cadre duquel des femmes et des enfants ont été relâchés, a été un siège extrêmement dur de Gaza et une pression militaire soutenue exercée sur le Hamas ».

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