Inde : Un milliardaire témoigne dans une enquête de corruption visant Netanyahu
Ratan Tata aurait demandé l'aide d'Arnon Milchan pour convaincre le Premier ministre de promouvoir la zone de libre-échange Israël-Jordanie
Un milliardaire indien actuellement en visite en Israël a témoigné devant la police au sujet d’allégations de corruption impliquant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont rapporté vendredi les médias en hébreu.
Le milliardaire, Ratan Tata, est à la tête du conglomérat d’affaires Tata et est originaire de l’une des familles indiennes les plus importantes.
Il a témoigné devant la police pendant deux heures au sujet de soupçons de participation à une affaire dans laquelle le premier ministre aurait reçu des cadeaux d’une valeur de plusieurs centaines de milliers de shekels.
L’affaire, baptisée Affaire 1000, implique également l’homme d’affaires israélien Arnon Milchan.
Selon un reportage de la Dixième chaîne, Milchan aurait demandé à Netanyahu de promouvoir une zone de libre-échange près de la frontière entre la Jordanie et Israël. La demande aurait été faite après consultation de Tata. L’initiative ne s’est jamais concrétisée.
Pendant ce temps, la police continue de déployer des efforts pour obtenir le témoignage de James Packer, un milliardaire australien qui aurait également donné à Netanyahu et à sa famille des cadeaux précieux.
Packer situé au Mexique, le procureur général collabore avec le bureau du procureur de l’État, s’apprête à demander au gouvernement mexicain de demander à M. Packer de témoigner.
Packer possède une maison à Césarée, près de laquelle la famille Netanyahu a une résidence privée.
Il aurait permis au fils de Netanyahu, Yair, d’utiliser un autre appartement qu’il loue dans un lieu privilégié à Tel Aviv sans lui demander de payer pour cela.
Netanyahu est aussi impliqué dans l’affaire 2000.
L’affaire 1000 tourne autour de prétendus cadeaux illicites donnés à Netanyahu et à sa famille par des bienfaiteurs milliardaires, notamment des cigares et du champagne qui auraient été remis au Premier ministre et à son épouse Sara par le producteur hollywoodien Milchan, né en Israël.
Netanyahu et sa femme auraient nié que la réception de ces cadeaux constituait une infraction pénale, affirmant que la valeur des objets était nettement inférieure à ce qui avait été rapporté, et que ces cadeaux ne représentaient que de simples « bagatelles » échangées entre amis proches.
L’affaire 2000 est centrée sur un prétendu accord de quid pro quo clandestin entre Netanyahu et l’éditeur et propriétaire du quotidien Yedioth Ahronoth Arnon « Noni » Mozes, dans lequel le Premier ministre aurait promis à Mozes qu’il ferait avancer la législation pour réduire la distribution du rival commercial principal de Yedioth, le journal gratuit Israel Hayom, en échange d’une couverture plus amicale du Yedioth. Aucun accord de ce type n’a jamais été mis en œuvre.
Les Netanyahu nient tout acte répréhensible.