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Isaac Herzog met en garde les Israéliens contre la violence politique

"Quelque chose de terrible est en train de se produire ici", a déclaré le président, déplorant des cris de "trahison" de toutes parts et a exhorté le peuple à modérer sa rhétorique

Illustration : Le président Isaac Herzog s'exprimant lors d'une cérémonie de prestation de serment pour les juges nouvellement nommés, à la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 23 juin 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Illustration : Le président Isaac Herzog s'exprimant lors d'une cérémonie de prestation de serment pour les juges nouvellement nommés, à la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 23 juin 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le président Isaac Herzog a exhorté dimanche les Israéliens à tempérer la rhétorique incendiaire et les accusations de trahison entre les opposants politiques, avertissant que la violence verbale peut conduire à la violence physique si elle n’est pas contrôlée.

« Ces dernières semaines, j’ai été horrifié, encore et encore, par des mots du type le plus horrible – saturés de haine, saturés de violence », a-t-il déclaré lors de la célébration de la Semaine du livre hébraïque à la résidence présidentielle.

Dimanche soir, une vidéo a circulé montrant Ayala Metzger, la belle-fille de Yoram Metzger, enlevé le 7 octobre et assassiné en captivité par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, déclarant à une foule que « si [les otages] ne reviennent pas, nous attendrons [le Premier ministre Benjamin Netanyahu et sa femme Sara] avec une corde ».

Plus tôt dans la journée, la police a lancé une enquête interne sur un officier qui a été filmé en train de dire à un manifestant détenu à Jérusalem « je vais violer ta mère » et de le traiter de « fils de pute ».

« Lorsque des groupes s’incitent et s’accusent mutuellement d’essayer de saper et de détruire le pays, il est clair pour nous tous que quelque chose de terrible est en train de se produire ici – quelque chose qui commence par la violence verbale, mais qui, je le soupçonne, ne s’arrêtera vraiment pas là », a déclaré le président lors de son allocution de dimanche.

Il a dénoncé les déclarations violentes « contre les familles d’otages et les familles endeuillées, contre le chef et les commandants de l’armée israélienne et des agences de sécurité, contre les femmes et les membres des médias, contre le système judiciaire et les juges, contre les ministres et les membres de la Knesset et contre le Premier ministre en exercice » – qui, selon lui, sont devenues « monnaie courante ».

Le président a cité une publication devenue virale sur réseau social X dans lequel un enseignant d’Herzliya qualifiait « d’insupportable » Iris Haïm, la mère de Yotam Haïm, l’un des trois otages israéliens à Gaza qui ont été tués accidentellement par l’armée israélienne le 15 décembre à Gaza.

Iris Haïm est devenue une figure nationale depuis la mort de son fils, après avoir enregistré un message à l’intention des soldats qui ont tué son fils pour leur dire qu’elle ne les tenait pas pour responsables.

Des manifestants protestant contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement israélien actuel et pour la libération des Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza, à Tel Aviv, le 29 juin 2024. (Crédit : Jamal Awad/Flash90)

« N’avons-nous rien appris de notre histoire ? », a demandé Herzog, faisant vraisemblablement allusion à l’environnement politique en Israël dans les mois qui ont précédé l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin par un extrémiste religieux en 1995.

« Le fait même que je doive parler de cela, alors que nous sommes en pleine guerre […] », s’est lamenté Herzog.

« Nous ne devons pas oublier que nos ennemis amers et cruels se réjouissent lorsqu’ils entendent et voient la violence et la haine parmi nous », a-t-il poursuivi.

Les manifestations anti-gouvernement se sont multipliées ces dernières semaines, avec notamment de grands rassemblements dans plusieurs villes d’Israël, reprochant à Netanyahu la poursuite de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et l’absence de restitution des 116 otages toujours en captivité, dont la mort de dizaines d’entre eux a été confirmée.

Dans le même temps, les hommes ultra-orthodoxes ont organisé des manifestations de masse contre leur enrôlement dans l’armée, après que la Cour suprême a aboli une exemption qui a longtemps été accordée aux haredim étudiant en yeshiva.

Les efforts déployés pour maintenir cette exemption ont suscité la colère de nombreux Israéliens sionistes laïcs et religieux, qui servent généralement dans l’armée, alors que des soldats continuent d’être tués dans la guerre en cours.

Des membres de la droite ont également fait des déclarations incendiaires à l’encontre du centre politique et de l’establishment militaire et sécuritaire. Au début du mois, Yaïr Netanyahu, le fils du Premier ministre, a laissé entendre que la Haute Cour de justice tenterait de cacher une « trahison » lorsqu’elle a mis fin à une enquête menée par le contrôleur de l’État sur les échecs qui ont précédé l’assaut du Hamas du 7 octobre.

Par ailleurs, une vidéo diffusée par le cadet des Netanyahu en avril montrait un réserviste de Tsahal déclarant son allégeance au Premier ministre et menaçant de ne pas obéir aux ordres du ministre de la Défense Yoav Gallant.

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