Israël arrête 2 sœurs d’Arouri, le numéro deux du Hamas tué début janvier
Ces arrestations surviennent à quelques heures d'un discours attendu en début d'après-midi du chef du Hezbollah pro-iranien au Liban, Hassan Nasrallah
Deux sœurs du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, tué le 2 janvier au Liban dans une attaque attribuée à Israël, ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche par l’armée israélienne, a annoncé le Club des prisonniers palestiniens.
L’armée israélienne a confirmé avoir arrêté les deux femmes dans le « village d’Aroura », dans les faubourgs de Ramallah, pour avoir « incité au terrorisme contre l’Etat d’Israël ».
Dalal Al-Arouri, 52 ans, et Fatmah Al-Arouri, 47 ans, ont été interpellées à leur domicile, avait annoncé le Club des prisonniers palestiniens.
Saleh al-Arouri, 57 ans, numéro deux du Hamas et l’un des fondateurs de la branche armée du mouvement islamiste palestinien, a été tué par une frappe aérienne dans la banlieue de Beyrouth.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a arrêté près de 5 900 personnes (dont 1 970 ont été placées en détention administrative) en Cisjordanie, où la tension est extrême depuis les attaques menées par les terroristes du Hamas et leurs complices le 7 octobre dans le sud d’Israël depuis la bande de Gaza.
Les arrestations des sœurs Arouri surviennent à quelques heures d’un discours attendu en début d’après-midi du chef du Hezbollah pro-iranien au Liban, Hassan Nasrallah.
לוחמי צה"ל שב"כ ומג"ב פעלו הלילה למעצר 14 מבוקשים ברחבי יהודה ושומרון ובחטיבת הבקעה והעמקים; במבצע חטיבתי לסיכול טרור אמש בבקעה נעצרו שני מבוקשים ואותר חמ"ל תצפיות
במבצע חטיבתי בחטיבת הבקעה והעמקים הלוחמים עצרו שני מבוקשים, תחקרו חשודים רבים ואיתרו והחרימו חמ״ל תצפיות >> pic.twitter.com/aKdPf99dfX
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) January 14, 2024
Dans un premier discours au lendemain de la frappe, il avait assuré que l’assassinat de Saleh al-Arouri « ne resterait pas impuni » et qu’une riposte était « inéluctable ».
Depuis, les affrontements à la frontière entre le Liban et Israël, qui ont débuté immédiatement après les attaques du Hamas, ont gagné en intensité.
La mort d’Arouri avait ravivé les craintes d’une extension régionale du conflit, d’autant que le 8 janvier, un chef militaire du Hezbollah était tué dans une frappe israélienne au Liban. En représailles, le Hezbollah avait ciblé, le lendemain, une base militaire dans le nord d’Israël.
Israël a juré de « d’anéantir » le Hamas et d’éliminer ses cadres après l’attaque sans précédent menée par le mouvement sur son sol, qui a entraîné la mort d’environ 1 140 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.

Des commandos avaient aussi pris en otage environ 250 personnes, dont plus de 100 avaient été libérées fin novembre lors d’une trêve d’une semaine.
En réponse, Israël pilonne la bande de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas depuis 2007. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, plus de 23 800 personnes y ont été tuées, en majorité des femmes, adolescents et enfants.