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Jérusalem : 6 arrestations dans une manifestation contre la mort d’Iyad Halak

Des voitures ont été incendiées lors d'un rassemblement de 300 personnes protestant contre une construction sur un ancien cimetière musulman, la police a riposté

La police arrête une femme pendant une manifestation contre le meurtre d'Iyad Halak à Jérusalem, le9 juin 2020 (Crédit : AP Photo/Mahmoud Illean)
La police arrête une femme pendant une manifestation contre le meurtre d'Iyad Halak à Jérusalem, le9 juin 2020 (Crédit : AP Photo/Mahmoud Illean)

Plusieurs douzaines de personnes ont manifesté contre les violences policières à Jérusalem, à Jaffa et à Haïfa, mardi, suite à la mort d’un jeune autiste palestinien, le mois dernier.

A Jaffa, un mouvement de protestation distinct, qui avait été organisé par des groupes musulmans, a entraîné des violences. La police a dû utiliser la force pour disperser des émeutiers qui avaient lancé des pierres sur un bus et incendié des poubelles et des voitures.

A Jérusalem, la police a indiqué avoir arrêté six personnes qui avaient bloqué le passage du tramway pendant la manifestation. Les manifestants ont scandé « La place d’un policier violent doit être en prison », et ils ont brandi des panneaux avec la photo d’Iyad Halak, l’homme de 32 ans atteint de troubles autistiques graves qui a été abattu par la police israélienne dans la Vieille Ville, le 30 mai.

Des mouvements de protestation similaires ont été organisés à Haïfa et à Jaffa – les derniers d’une série dénonçant les violences policières au sein de l’Etat juif suite à la mort de Halak.

La police israélienne affronte des femmes pendant une manifestation contre le meurtre d’Iyad Halak à Jérusalem, le 9 juin 2020 (Crédit : AP Photo/Mahmoud Illean)

Halak avait été mortellement blessé par balle alors qu’il se rendait à l’établissement pour individus en situation de handicap qu’il fréquentait. La police avait déclaré qu’il semblait porter une arme, qui s’était révélée être son téléphone cellulaire – comme son père l’avait affirmé aux médias. Il n’avait apparemment pas compris les ordres des officiers qui le sommaient de s’arrêter alors qu’il passait aux abords de la Porte des Lions.

Ce meurtre a donné lieu à des comparaisons avec la mort de George Floyd, aux Etats-Unis, et servi de déclencheur à une série de petites manifestations contre les violences policières à l’encontre des Palestiniens. Certaines personnalités israéliennes sont allées présenter leurs condoléances à la famille de Halak, en deuil.

A Jaffa, le rassemblement en mémoire de Halak a été pacifique. Il y a eu néanmoins des violences lors d’une autre manifestation qui était organisée simultanément pour protester contre la construction d’un refuge pour sans-abris sur des terres qui avaient accueilli, dans le passé, un cimetière musulman.

Lors de ce mouvement de protestation, environ 300 personnes se sont opposées à la police. Selon le quotidien Haaretz, les choses ont dégénéré lorsque les agents ont tenté de disperser les manifestants à l’aide de grenades incapacitantes et avec le renfort de policiers à cheval.

Certains manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et ils ont scandé « Allahu Akbar ». Les manifestants ont alors commencé à jeter des pierres et des pétards en direction de la police. Des poubelles ont été incendiées, et les vitres d’un bus ont été brisées.

Selon la police, les agents ne sont intervenus qu’après avoir été attaqués par les protestataires.

« De nombreux agents, qui avaient été déployés sur le site en amont de la manifestation, ont rétabli l’ordre après l’usage par les émeutiers d’armes contre la police et après des agissements d’une violence incontrôlée contre les policiers et contre les passants », a commenté la police.

« Les manifestants ont brûlé des poubelles, des pneus et des voitures en stationnement, et un bus qui circulait sur la rue Yefet a essuyé des jets de pierres, ce qui a entraîné des dégâts importants », a-t-elle continué.

Il n’y a pas eu de blessé. Un manifestant a été arrêté.

Les travaux de construction ont commencé sur le site lundi, après l’obtention du feu vert des tribunaux et à l’issue de deux ans d’efforts de la part du conseil musulman local pour les empêcher.

La municipalité de Tel Aviv a indiqué qu’elle s’efforçait de garantir au mieux qu’aucune tombe ne serait profanée.

S’exprimant mardi matin alors qu’il accueillait une commission chargée de travailler sur le traitement, par la police, des personnes en situation de handicap, le président Reuven Rivlin a déclaré que le pays « doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer qu’un incident terrible comme celui qui est arrivé ne se répètera pas ».

Pour sa part, dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié le meurtre de Halak de « tragédie ».

Son aide-soignante, qui avait été témoin de l’incident, avait raconté aux journalistes que Halak avait pris la fuite en courant et qu’il s’était réfugié dans un local à poubelles, où il avait essuyé au moins sept tirs.

La semaine dernière, la cour des magistrats de Jérusalem a accepté une requête de la police visant l’interdiction de la publication du compte-rendu d’une audience demandée par la famille Halak, qui cherche à avoir accès aux images filmées par les caméras de surveillance montrant l’homme se faire abattre par la police.

La famille avait déposé plainte, demandant au juge d’obliger le département des enquêtes internes de la police, au sein du ministère de la Justice, de confirmer la collecte des images filmées par les caméras de surveillance, craignant que les forces de l’ordre ne les utilisent pas dans l’enquête menée sur cet incident du 30 mai.

Les policiers impliqués dans l’incident ont livré des récits contradictoires des événements. Le commandant a déclaré aux enquêteurs qu’il avait vivement recommandé à son subordonné de cesser le feu, un ordre qui n’aurait pas été suivi, avaient fait savoir des informations parues dans les médias en hébreu. L’agent nie cette version des faits.

Cela fait longtemps que les groupes de défense des droits de l’Homme israéliens et palestiniens accusent les forces de sécurité israéliennes d’utiliser une force excessive dans certains cas. L’été dernier, le meurtre de Solomon Teka, un adolescent israélien originaire d’Ethiopie, par un agent de police avait mis le feu aux poudres et entraîné des manifestations importantes de la communauté éthiopienne du pays en raison du traitement qu’elle dit subir de la part des forces chargées de faire appliquer la loi.

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