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Juste après la visite de Netanyahu, Londres dénonce la loi de Régulation

La loi qui légalise les avant-postes de Cisjordanie “nuit à l’image d’Israël auprès de ses partenaires internationaux”

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant l'entrée du 10 Downing Street, résidence officielle de son homologue britannique Theresa May, à Londres, le 6 février 2017. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israël)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant l'entrée du 10 Downing Street, résidence officielle de son homologue britannique Theresa May, à Londres, le 6 février 2017. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israël)

Quelques heures après le départ de Londres du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement britannique a dénoncé mardi l’adoption d’une loi permettant à Israël de saisir des terrains palestiniens privés, affirmant que cela nuit à l’image d’Israël auprès de ses alliés.

La condamnation a eu lieu au lendemain de la première visite de Netanyahu à son homologue britannique Theresa May, pendant laquelle le Premier ministre a refusé de soutenir pleinement la reconnaissance par la dirigeante britannique de la solution à deux états comme meilleur moyen de conclure un accord de paix.

« En tant qu’ami de longue date d’Israël, je condamne l’adoption de la loi de Régulation par la Knesset, qui nuit à l’image d’Israël auprès de ses partenaires internationaux », a déclaré dans un communiqué Tobias Ellwood, secrétaire d’Etat britannique chargé du Moyen Orient. « C’est une grande inquiétude que la loi ouvre la voie à une croissance importante des colonies enfoncées en Cisjordanie, menaçant ainsi la viabilité de la solution à deux états. »

Ellwood a conclu son communiqué en rappelant le soutien du Royaume-Uni à la solution à deux états, « menant à un Israël sûr protégé du terrorisme, et à un état palestinien continu, viable et souverain. »

La Knesset a adopté lundi le controversé projet de loi de régulation par 60 voix contre 52.

La loi légalise de manière rétroactive un peu moins de 4 000 logements construits par des Israéliens sur des terrains palestiniens privés en Cisjordanie, mais sera probablement annulée par la Haute cour de Justice.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, avec Boris Johnson, secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, à Londres, le 6 février 2017. (Crédit : Kirsty Wigglesworth/Pool/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, avec Boris Johnson, secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, à Londres, le 6 février 2017. (Crédit : Kirsty Wigglesworth/Pool/AFP)

Netanyahu, qui a rencontré lundi May et le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, n’a pas pris part au vote car il était toujours dans l’avion à ce moment-là. Cependant, il a déclaré depuis Londres qu’il soutenait la loi après en avoir parlé avec des responsables de l’administration américaine.

Le Royaume-Uni a été le premier allié occidental majeur à condamner la loi. La Maison Blanche a déclaré lundi soir que le président Donald Trump discuterait du sujet avec Netanyahu pendant sa visite à Washington la semaine prochaine.

La Turquie a affirmé mardi que la loi était « inacceptable », déclarant dans un communiqué qu’elle « détruisait » les perspectives d’une solution à deux états.

Lundi également, May avait dit à Netanyahu que le Royaume-Uni continuait à penser que la solution à deux états était « le meilleur moyen d’apporter paix et stabilité à la région ». Elle a répété l’opposition de son gouvernement à l’activité d’implantation, selon son porte-parole.

Pendant leur rencontre au 10 Downing Street, May a également dit à son invité israélien que la loi de Régulation n’aidait pas et rendait plus difficile pour les amis d’Israël de défendre le pays sur la scène internationale, a annoncé le quotidien Haaretz.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son homologue britannique Theresa May, à Londres, le 6 février 2017. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israël)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son homologue britannique Theresa May, à Londres, le 6 février 2017. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israël)

Netanyahu, pendant sa déclaration avant la rencontre, a déclaré qu’il partageait le désir de paix de la Grande-Bretagne, et qu’Israël « n’abandonnera jamais sa quête de paix avec tous nos voisins ».

Pendant un point presse avec les journalistes israéliens qui a suivi la rencontre, Netanyahu a déclaré que May avait abordé le sujet de la construction dans les implantations, mais n’avait pas été au-delà des discussions habituelles sur le sujet, malgré le pic d’annonces israéliennes de nouvelles constructions depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.

« Elle a abordé le sujet et j’ai exprimé la position, connue, de mon gouvernement. Le sujet est venu dans notre conversation, à un niveau habituel, mais pas plus », a déclaré Netanyahu.

Il a ajouté avoir dit à May que « les implantations ne sont pas le cœur du conflit israélo-palestinien et ne sont pas un obstacle à la paix » et ne font que détourner l’attention de la vraie raison pour laquelle un accord de paix n’a toujours pas été conclu : le refus constant des Palestiniens de reconnaître Israël comme l’état nation du peuple juif.

Le Premier ministre a ajouté qu’il avait exposé ses positions sur la question d’un état palestinien, affirmant qu’il n’avait pas changé d’avis et que tout accord de paix devrait être conditionné à la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif et à une présence sécuritaire israélienne entre la Ligne verte et le Jourdain.

Même si Netanyahu n’a pas explicitement déclaré son soutien à la solution à deux états, il a déclaré que sa position n’avait pas changé.

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