La Cour suprême ordonne à Malka Leifer de comparaître devant des psychiatres
L'Australienne, accusée d'abus sexuels sur mineurs, sera examinée mercredi par un groupe d'experts, qui ont reçu l'ordre de communiquer leur recommandation avant le 10 décembre
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
La Cour suprême a ordonné mardi à Malka Leifer, soupçonnée d’avoir sexuellement abusé d’enfants, à comparaître devant un panel de psychiatres qui déterminera si elle simulait la maladie mentale pour éviter d’être extradée en Australie, rejetant ainsi l’appel déposé par ses avocats.
L’ancienne directrice d’école sera examinée mercredi par un groupe d’experts médicaux, qui ont reçu l’ordre de communiquer leur recommandation avant le 10 décembre.
Leifer a quitté Israël pour Melbourne en 2000 et a commencé à travailler à l’école de filles ultra-orthodoxes Adass Israel. Lorsque des allégations d’abus sexuels contre elle ont fait surface huit ans plus tard, des membres du conseil scolaire lui ont rapidement acheté un billet d’avion pour Israël, ce qui lui a permis d’éviter d’être accusée.
La Cour suprême avait récemment infirmé la décision de libérer Leifer, la mère de huit enfants, et de l’assigner à résidence, et a ordonné qu’elle reste derrière les barreaux pour le reste de la procédure judiciaire contre elle.
Suite à une opération sous couverture qui avait semé le doute sur son réel état psychologique, Leifer avait été arrêtée une nouvelle fois au mois de février 2018 et est restée en détention depuis. L’opération faisait suite à des images la montrant se déplacer dans sa ville de résidence sans difficulté apparente. L’ONG Jewish Community Watch avait en effet engagé des détectives privés, lesquels ont caché des caméras dans l’implantation ultra-orthodoxe d’Emmanuel où Leifer et sa famille avaient trouvé refuge.
Elle est toujours en détention, mais ses avocats continuent d’affirmer qu’elle n’est pas compétente mentalement. Non satisfait par les trois psychiatres judiciaires ayant déterminé qu’elle faisait semblant, le tribunal de Jérusalem a ordonné la constitution d’un nouveau panel d’experts, retardant ainsi davantage la procédure d’extradition.