La fondatrice de l’association « Nice à Gaza » incarcérée
L'infirmière de profession est accusée d' « apologie du terrorisme » et de « provocation à la haine »
Figure radicale de la cause palestinienne à Nice, Amira Z a été interpellée ce mardi. Elle est accusée d’« apologie du terrorisme », de « provocation à la haine » et d’« apologie de crimes contre l’humanité ».
Fondatrice de l’association « Nice à Gaza », l’infirmière de profession participe à toutes les manifestations devant l’hôtel de ville, où le maire, Christian Estrosi, fait flotter le drapeau israélien depuis le 7 octobre en hommage aux victimes du pogrom et aux otages toujours détenus dans les tunnels des groupes terroristes palestiniens de la bande de Gaza.
Amira Z a d’ailleurs qualifié le drapeau juif de « drapeau de la honte » sur son compte X. Ce compte contient par ailleurs des diatribes autrement plus violentes. « La destruction d’Israël est imminente » ou encore « Hitler a fait une grosse erreur. Il aurait dû vous mettre tous dans les chambres à gaz » sont des exemples de messages qui ont conduit à l’ouverture d’une enquête et à l’interpellation d’Amira Z en début de semaine.
Après 48 heures de garde à vue, l’infirmière a été jugée en comparaison immédiate ce jeudi. La défense a demandé un renvoi pour préparer le dossier, une requête acceptée par le tribunal. L’audience se tiendra le 21 octobre prochain. En attendant cette date, la prévenue est maintenue en détention provisoire.
Une décision qui complique la situation de cette mère d’une enfant de douze ans lourdement handicapée. « Elle était bénévole au sein de la Protection civile pendant l’attentat du 14 juillet, aide-soignante de nuit pendant trois mois durant la crise du Covid, et elle a participé à des associations humanitaires. Son téléphone et son ordinateur ont été mis sous scellés. Elle est même prête à supprimer son compte Twitter », a tenté de plaider son avocate. Un argumentaire qui n’a pas convaincu les magistrats, compte tenu du risque de récidive à l’approche de l’anniversaire du 7 octobre.
L’enquête a en effet révélé que des notes avaient été découvertes parmi les affaires de l’accusée, laissant supposer une publication prévue pour cette date. « Il est évident que l’on a affaire à quelqu’un de particulièrement déterminé », explique Me Louis Bensa, l’un des trois avocats de la partie civile, représentant la Licra, cité par Le Figaro.
« Nous avons été pris à partie. Ils ont concentré leur colère sur nous, nous traitant notamment de ‘génocidaires’ », précise-t-il.