La justice ordonne à Besançon de retirer le drapeau palestinien devant la mairie
Pour le tribunal, l'installation du drapeau palestinien sur l'Esplanade des Droits de l'homme "doit être regardée comme symbolisant la revendication d'une opinion politique"

La justice a ordonné jeudi à la mairie écologiste de Besançon de retirer le drapeau palestinien qu’elle avait fait installer lundi sur le parvis de l’hôtel de ville, a annoncé le tribunal administratif.
Saisi par la préfecture du Doubs, le tribunal administratif estime, dans une décision consultable sur son site, que la maire Anne Vignot (Les Ecologistes) « a porté gravement atteinte au principe de neutralité des services publics » en affichant ce drapeau et lui ordonne de le retirer.
Pour le tribunal, l’installation du drapeau palestinien aux côtés des drapeaux français, européen et ukrainien sur l’Esplanade des Droits de l’homme devant la mairie « doit être regardée comme symbolisant la revendication d’une opinion politique ».
Les drapeaux seront retirés samedi à 14h30, a indiqué la mairie dans un communiqué.
« Je reste choquée quant à cette décision. Et inquiète de ce qu’elle révèle: la dénonciation d’un massacre, le soutien à un peuple affamé et sous les bombes n’est donc plus une cause qui nous rassemble sous la bannière de la République ? », affirme Anne Vignot dans ce communiqué.
A LIRE : Il n’y a jamais eu de famine à Gaza selon les chiffres des groupes… qui l’affirmaient
Le préfet du Doubs Rémi Bastille avait demandé mardi à la mairie de retirer le drapeau palestinien, mais la maire avait tenté de plaider sa cause dans une lettre argumentée transmise au représentant de l’Etat. Le préfet est malgré tout resté sur sa position et avait saisi en référé le tribunal administratif.
Plusieurs autres mairies ont dû retirer des drapeaux palestiniens, comme Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ou Gennevilliers (Hauts-de-Seine), à la suite de décisions judiciaires.
Jeudi, la mairie de Nice a également dû retirer les drapeaux israéliens accrochés sur sa façade depuis les attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre 2023. Le maire, Christian Estrosi, qui avait promis de laisser le drapeau en place jusqu’au retour de tous les otages retenus par les terroristes à Gaza, a remplacé les drapeaux par leurs visages.
