La mère de Bar Refaeli contracte la Covid en prison, en danger selon son médecin
La famille de Tzipi Refaeli, incarcérée pour fraude fiscale, menace de porter plainte si elle ne reçoit pas des soins adaptés ; son état cardiaque se serait dégradé avant le virus
Le médecin personnel de Tzipi Refaeli, la mère de la mannequin Bar Refaeli, a déclaré dimanche que la vie de sa patiente était en danger et qu’elle avait besoin d’être hospitalisée après avoir contracté la Covid-19 alors qu’elle purge une peine de prison pour délits fiscaux.
Selon la Treizième chaîne, sa famille a prévenu qu’elle porterait l’affaire devant les tribunaux si elle ne bénéficiait pas de soins médicaux. Le fait que Tzipi Refaeli semblait être asymptomatique explique qu’elle n’a pas été autorisée à quitter sa cellule, conformément au règlement de l’administration pénitentiaire israélienne.
Or, le médecin personnel de Rafaeli, le cardiologue Yehuda Adler, a déclaré que ses problèmes cardiaques la mettaient en grave danger.
Avant que Refaeli ne contracte le virus, d’autres examens médicaux ont révélé une aggravation de ses problèmes cardiaques qui nécessitaient une hospitalisation.
« Le médecin en chef du service pénitentiaire israélien ignore mes demandes et n’a même pas pris la peine de m’envoyer son échographie du coeur au motif que son état n’avait pas changé », a écrit Adler. « Cependant, lorsque le document est parvenu aux membres de la famille, il est apparu clairement que son état s’était effectivement aggravé au point que sa vie est en danger. C’est un scandale en matière de soins médicaux et de négligence criminelle ».
Adler a déclaré que par conséquent, Refaeli « doit être hospitalisée immédiatement parce que sa vie est en danger. »
L’administration pénitentiaire israélienne a déclaré qu’elle n’était pas en mesure de parler de ce cas en raison de la clause de confidentialité entre les patients et la prison.
Le cas de Refaeli survient en plein tollé provoqué par la directive du ministre de la Sécurité publique Amir Ohanan, qui consistait à retarder la vaccination des prisonniers.
Plus de 150 prisonniers et 160 gardiens ont été testés positifs la semaine dernière – la plus grande vague de contamination depuis le début de la pandémie, a rapporté Haaretz.
Soulignant les informations faisant état d’une augmentation des cas de coronavirus dans les établissements des services pénitentiaires israéliens, le procureur général Avichai Mandelblit a déclaré qu’il était « vraiment urgent » que les prisonniers se fassent vacciner conformément à la politique du ministère de la Santé, qui commencera dimanche à vacciner tous les Israéliens âgés de plus de 45 ans. Depuis plusieurs semaines, les personnes âgées de plus de 55 ans sont autorisées à se faire vacciner.
Les services pénitentiaires ont indiqué dimanche que la vaccination des détenus commencerait cette semaine.
Tzipi Refaeli purge actuellement une peine de 16 mois de prison pour fraude fiscale à Neve Tirtza, une prison pour femmes où sont incarcérées 150 détenues.
Tzipi et Bar Refaeli ont été condamnées en septembre dernier, au terme d’un long procès qui a terni l’image de l’icône nationale.
Selon les procureurs, Refaeli, âgée de 35 ans, et sa mère auraient dissimulé des dizaines de millions de shekels de revenus aux autorités fiscales.
La jeune femme avait plaidé coupable dans le cadre d’un accord de négociation de peine prévoyant une peine de neuf mois de travaux d’intérêt général et le paiement d’une amende de 2,5 millions de shekels (610 000 euros), en plus du remboursement de ses arriérés fiscaux.
Les citoyens israéliens résidant à l’étranger ne sont pas obligés de déclarer leurs revenus à l’extérieur du pays. Mais les autorités israéliennes accusent la mannequin et sa mère d’avoir créé une résidence fictive à l’étranger afin de passer entre les mailles fiscales israéliennes pour payer moins d’impôts.
Les avocats de Refaeli ont déclaré que l’accord conclu prouvait qu’elle n’avait pas intentionnellement évité de payer des impôts. La mère de Refaeli, qui a également agi en tant qu’agent, a été accusée de ne pas avoir déclaré ses revenus, afin d’évité de payer des impôts et d’avoir aidé sa fille à frauder le fisc.
Selon l’acte d’accusation, elle a signé des baux pour sa fille sous les noms d’autres membres de la famille afin de brouiller le statut de résidence réel de Refaeli et s’est abstenue de déclarer ses propres revenus en tant qu’agent de sa fille.
Bar Refaeli a été condamnée à des travaux d’intérêt général.