La ministre de l’Enseignement supérieur française s’inquiète de l’antisémitisme
Fréderique Vidal a réuni tous les acteurs de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme pour faire un point d'étape du plan d'action lancé en mars dernier par le gouvernement
Un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme a été lancé en mars dernier par le gouvernement français, avec un important volet sur les réseaux sociaux, invitant les plate-formes à prendre leurs responsabilités sous risque de sanctions.
Mais devant la recrudescence des actes racistes et antisémites, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal a décidé de faire un bilan d’étape aux côtés des principaux acteurs de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme suite « à la multiplication des tags, graffitis, et expressions antisémites ces dernières semaines dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur ».
Frédérique Vidal a fait référence entre autres, au local de l’UEJF vandalisé à l’université de Tolbiac, en septembre dernier.
Il y a quelques jours, c’est à la Haute école de commerce (HEC) que des tags antisémites ont été découverts.
Il n'y a jamais rien d'anodin sur la question du racisme et de l'antisémitisme.
➡️ Retour avec @MarioPstasi @JohannaBarasz sur la réunion qui s'est tenue aujourd'hui avec les acteurs de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. #TousUnisContreLaHaine pic.twitter.com/FcRxFyyTpf— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) October 23, 2018
Elle a évoqué la formation en cours des référents « racisme-antisémitisme » au sein des universités, une des 21 mesures du plan annoncé le 19 mars. Ils sont désormais présents « dans la quasi-totalité des établissements, » a affirmé Frédérique Vidal, citée par Le Monde.
Une nouvelle réunion d’étape aura lieu en décembre prochain.
Si l’on ne connaît pas encore les chiffres de 2018, on sait que sur les dix premiers mois de l’année 2017, les actes antisémites ont fléchi de « près de 20 % » en rapport à 2016, avait précisé le Premier ministre Edouard Philippe en décembre.
Fin novembre, par rapport au même mois l’année précédente, la baisse était de 7 %.
Un chiffre pour le moins ambigu, puisque si la baisse des actes antisémites a diminué dans leur globalité (menaces, graffitis, actes violents), le nombre d’actes violents a lui progressé.