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La police identifie 20 émeutiers entrés par effraction dans des bases, mais n’enquêtera pas – média

Des policiers de haut rang s'opposeraient aux poursuites contre les militants et les élus qui avaient pris d'assaut les bases en juillet

Des soldats et des policiers israéliens se heurtant à des militants d'extrême-droite, après qu'ils ont fait irruption dans la base militaire de Beit Lid au sujet de la détention pour interrogatoire de réservistes qui sont soupçonnés d'avoir abusé d'un suspect de terrorisme palestinien détenu sur cette base, le 29 juillet 2024. (Crédit : Oren Ziv/AFP)
Des soldats et des policiers israéliens se heurtant à des militants d'extrême-droite, après qu'ils ont fait irruption dans la base militaire de Beit Lid au sujet de la détention pour interrogatoire de réservistes qui sont soupçonnés d'avoir abusé d'un suspect de terrorisme palestinien détenu sur cette base, le 29 juillet 2024. (Crédit : Oren Ziv/AFP)

La police a formellement identifié une vingtaine de personnes, dont des membres de la Knesset, qui avaient pénétré par effraction dans des bases de l’armée israélienne en juillet. Cependant, aucune d’entre elles n’a été interrogée en rapport avec ces incidents, car des officiers supérieurs s’opposent à l’enquête, a rapporté Haaretz dimanche.

Les suspects devraient néanmoins être interrogés prochainement, selon le quotidien. Toutefois, en raison de l’opposition de plusieurs hauts responsables des forces de l’ordre, il est peu probable que des actes d’accusation soient déposés à leur encontre.

Des dizaines de militants avaient fait irruption dans la base militaire de Sde Teiman le 29 juillet, après que la police militaire est arrivée sur le site pour arrêter dix réservistes soupçonnés d’avoir abusé d’un prisonnier palestinien détenu pour terrorisme présumé dans le centre de détention de la base militaire.

Environ 1 200 militants s’étaient ensuite rendus à la base militaire de Beit Lid, où les dix réservistes avaient été amenés pour une audience de renvoi devant un tribunal militaire.

Selon le journal Haaretz, Yigal Ben-Shalom, alors chef de la division des enquêtes et des renseignements de la police, aurait déclaré lors d’une réunion avec des hauts fonctionnaires de la police, il y a plusieurs mois, qu’il était du devoir de la police d’enquêter sur les intrusions.

En réponse, Moshe Pinchi, alors secrétaire aux affaires de sécurité du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, se serait emporté, demandant s’ils enquêteraient également sur les manifestants de gauche à Tel Aviv qui, selon lui, ont fait irruption dans les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, en référence aux manifestations hebdomadaires contre le gouvernement et en faveur d’un accord de « trêve contre libération d’otages ».

Des Israéliens protestant contre la détention de réservistes soupçonnés d’avoir abusé d’un détenu palestinien, devant un tribunal militaire à la base de Beit Lid dans le centre d’Israël, le 30 juillet 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

La police a finalement décidé d’ouvrir une enquête, en collaboration avec la police militaire de Tsahal, sur les émeutiers ultra-nationalistes.

Toutefois, de hauts responsables de la police s’opposeraient toujours à l’enquête, et l’un d’entre eux a déclaré au journal qu’il y avait peu de risques qu’une des personnes identifiées dans les images soit inculpée.

En examinant les images des intrusions, les officiers des unités anti-fraude et de renseignement de la police ont réussi à identifier avec certitude plus de vingt participants, parmi lesquels des députés, a rapporté Haaretz.

Parmi les personnes qui ont pénétré sans autorisation dans la base de Sde Teiman se trouvaient le député Nissim Vaturi (Likud), le député Zvi Sukkot (HaTzionout HaDatit) et le ministre du Patrimoine national, Amichaï Eliyahu (Otzma Yehudit). Ces trois personnes n’ont pas encore été interrogées, selon le journal, bien que la police ait été autorisée à le faire.

Pour sa part, l’armée n’est pas satisfaite de la gestion de l’enquête par la police et l’a critiquée en privé, selon Haaretz.

Au moment des émeutes, l’armée avait sévèrement condamné les effractions, le chef d’état-major de Tsahal, Herzl Halevi, qualifiant l’effraction de Beit Lid « d’incident grave qui porte gravement atteinte à la démocratie israélienne et fait le jeu de notre ennemi », et appelant la police à agir « immédiatement contre ceux qui enfreignent la loi ».

Halevi a également appelé « tous les élus à s’abstenir de faire des déclarations irresponsables qui entraînent Tsahal dans l’arène politique ».

Selon le quotidien Israel Hayom, Sukkot a fait valoir la semaine dernière devant la commission d’éthique de la Knesset que la loi accordant aux députés une immunité partielle devrait être modifiée pour leur permettre explicitement d’entrer dans n’importe quel lieu et à n’importe quel moment.

Le député Hatzionout HaDatit Zvi Sukkot après être entré par effraction au centre de détention de Sde Teiman, sur une base de l’armée, le 29 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran/X ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Parmi les personnes identifiées comme s’étant introduites dans la base de Beit Lid en juillet figure également un militant de droite nommé Eyal Lahiani, qui a été arrêté le mois dernier après avoir tenté de perturber une manifestation réclamant la libération d’otages devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, et s’être battu avec des manifestants, selon Haaretz.

La police a interrogé Lahiani sur l’incident de la Kirya, selon le journal, mais s’est abstenue de l’interroger sur l’effraction de Beit Lid, bien qu’elle l’ait déjà identifié comme l’un des participants. La police a refusé de commenter cet article, se contentant de dire que Lahiani et le manifestant avaient été interrogés.

En réponse à cet article, l’unité du porte-parole de Tsahal a déclaré que l’enquête sur les émeutes était en cours et que l’armée ne pouvait donc pas entrer dans les détails de l’affaire. La police a seulement déclaré que les émeutes faisaient l’objet d’une enquête.

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