Lag BaOmer : un an après le drame à Meron, des aménagements et des billets d’entrée
Les festivaliers seront transportés depuis le parking voisin par navette, le temps de visite sera limité au sanctuaire et un seul feu de joie sera autorisé

Un an après le mouvement de foule sur le mont Meron, dans le nord d’Israël, qui a tué 45 personnes, les autorités ont détaillé lundi la liste des aménagements apportés aux festivités de Lag BaOmer, cette année.
Le mois prochain, à l’occasion du pèlerinage nocturne annuel célébrant la mort de Rabbi Shimon bar Yochai, les autorités s’attendent à la venue de centaines de milliers de visiteurs sur le mont Meron, qui abrite, à son sommet, la tombe du sage du IIeme siècle.
Contrairement aux années passées, l’accès sera conditionné par l’achat d’un ticket de bus. Les véhicules privés ne seront pas autorisés sur la colline, et les fidèles devront acheter une place pour un transport en navette, qui les conduira du parking au sanctuaire.
Le billet permettra à son détenteur de rester au sommet de la colline pendant une durée déterminée. Le temps de visite sur place et les pénalités en cas de visite prolongée au-delà du temps alloué ne sont pas encore précisés.
Un unique feu de joie central sera autorisé durant les festivités, et non plusieurs, comme les années précédentes.
Les étals des vendeurs ne seront pas autorisés au sommet de la colline. De la nourriture sera disponible à l’entrée de la ville voisine ainsi que sur le parking, et des boissons, à proximité du feu de joie.
Les changements ont été présentés à l’occasion d’une conférence de presse, lundi, par le brigadier-général (rés.) Tzviki Tessler, superviseur nommé par le ministère des Services religieux pour le festival de cette année.

Cette année, la fête de Lag BaOmer commencent la nuit du 18 mai.
Lors des festivités de Lag BaOmer au mont Meron en avril 2021, 45 personnes avaient trouvé la mort dans un mouvement de foule, dans ce qui constitue la pire catastrophe civile de l’histoire israélienne.
La tragédie s’était produite le 30 avril, lorsque des milliers de célébrants se trouvaient en même temps sur une passerelle étroite. Certaines victimes étaient tombées et avaient terminé leur chute dans les escaliers en contrebas, précipitant leurs voisins dans leur chute.
On a imputé la responsabilité du mouvement de foule et des morts qu’il a occasionnés à des remparts et passerelles mal installés, ainsi qu’à l’absence de maitrise de l’affluence.
À l’époque des faits, le complexe du mont Meron était administré par différents groupes ultra-orthodoxes, ce qui a complexifié l’organisation et l’application de la réglementation.

Une commission d’enquête gouvernementale sur l’incident est en cours, malheureusement ralentie par le décès de Miriam Naor, sa responsable, en janvier dernier.
Le même mois, les ministres du gouvernement avaient déclaré accorder 500 000 shekels à titre « de premier secours » à chacune des familles des 45 victimes.
Depuis la tragédie, les autorités israéliennes font en sorte de limiter l’affluence lors des principaux événements religieux, comme ce fut par exemple le cas ce mois-ci lors de la cérémonie de bénédiction sacerdotale de Pessah au mur Occidental et à la cérémonie chrétienne du feu sacré, en l’église du Saint-Sépulcre. Ces dernières restrictions ont suscité une vive indignation et des accusations de discrimination envers la police israélienne.