L’armée préoccupée par la fuite de cerveaux des unités techniques
Un article montre que le nombre de soldats de carrière quittant l’armée pour des positions dans le secteur privé a doublé en 2011 et 2015
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
Le nombre de jeunes officiers prometteurs quittant le service de l’armée pour travailler dans le secteur civil est en augmentation, une tendance qui dérangerait l’armée israélienne.
Un article de mercredi dans le journal en hébreu Yedioth Ahronoth a cité des données du département des ressources humaines de l’armée qui révèle que le pourcentage de soldats de carrière dans des rôles technologiques ayant décidé de quitter l’armée tôt a bondi de 13,2 en 2011 à 34,4 en 2015.
Les données s’intéressent aux officiers jusqu’au rang de major, avec des officiers sans commandement jusqu’au grade de sergent de première classe.
La « fuite des cerveaux » a été enregistréw parmi des soldats servant dans des unités technologiques de renseignement, dans l’unité d’intelligence électronique et de communication 8 200, dans le corps des réseau d’informatique et dans Mamram, le corps de système d’information de l’armée israélienne.
L’article a souligné un déclin dans la qualité des officiers de carrière.
« Nous sommes à une plus basse période, a déclaré le brigadier général Michal Ben Muvchar, chef de la division dans les ressources humaines du département, au journal.
Il n’y a pas de soldats de carrière qui ont été démobilisés. Les données font référence aux soldars de carrière considérés comme de « haute qualité » dont les commandants leur ont demandé de rester dans l’armée ».
Le général major en chef Herzl Levi du renseignement militaire a récemment déclaré que l’Iran et Israël « étaient au milieu d’une guerre technologique et l’Iran réduit l’écart ».
L’armée israélienne est largement disproportionnée par rapport à la taille de la population, par exemple, elle est environ quatre fois plus importante que l’armée allemande, tandis que la population d’Israël représente environ 10 % celle de l’Allemagne.
En comptant les réservistes, l’armée israélienne est la sixième armée dans le monde. Mais l’avantage de l’armée israélienne est souvent attribué à l’ingéniosité de ses commandants, et à la supériorité de ses renseignements et de sa technologie.
La principale raison pour laquelle des soldats de carrière quittent l’armée est les salaires et les conditions de travail comparées au secteur privé.
L’article a cité un capitaine Barak, âgé de 24 ans, un développeur de systèmes informatiques. Son salaire, a précisé l’article, tourne autour de 8 500 shekels (environ 2 000 euros) et il doit être démobilisé dans deux mois. Ayant obtenu un diplôme de licence en informatique, il travaille maintenant sur un master en administration des affaires et des systèmes informatiques.
« Ma femme est sur un parcous similaire au mien, en terme d’études et de service dans l’armée. Elle a quitté une carrière dans l’armée il y a un an et demi, et elle gagne trois fois plus que moi, a déclaré Barak au journal. Elle fait tourner le foyer et termine chaque jour à 17 heures, pas de week-end, pas de travail de nuit et pas d’appels d’urgence. Nous étions 50 officiers quand nous avons fini le cours, aujourd’hui, seulement deux restent pour une carrière dans l’armée ».
Des sondages cités par Yedioth ont noté que la tendance continuera, alors que l’unité 8200 doit se déplacer d’un vase au nord de Tel Aviv vers le sud du pays.
Parmi les solutions envisagées pour le problème, une option, qui a reçu la bénédiction du ministre des Finances Moshe Kahlon selon le journal, est d’inciter des officiers à rester dans le service en leur offrant des contrats individuls avec des salaires plus importants qui peuvent rivaliser avec ce que l’industrie des start-ups israéliennes peut offrir. Actuellement, les salaires dans l’armée sont déterminés par le rang plutôt que par la profession.