Le groupe de l’ultra-droite Bastion social ferme son local à Chambéry
Ce mouvement radical avait été lancé à Lyon au printemps 2017 par d'anciens membres de l'ex-Groupe union défense (GUD) dans plusieurs villes
Bastion social a fermé son local inauguré début 2018 dans le centre-ville de Chambéry, un mois et demi après l’annonce de la procédure de dissolution dont ce mouvement de l’ultradroite fait l’objet à un niveau national.
« Il devait le fermer avant la fin du mois. C’est chose faite », a confirmé samedi à l’AFP la préfecture de Savoie. Mardi, le groupuscule savoyard avait indiqué sur sa page Facebook la tenue d’une dernière soirée festive, vendredi, dans son local « l’Edelweiss ».
Environ 600 personnes avaient manifesté à Chambéry le 3 février 2018, jour de son inauguration, contre son ouverture. Le propriétaire des lieux avait alors indiqué dans la presse ne pas savoir que le Bastion social se cachait derrière l’association caritative – baptisée « Les petits reblochons » – à laquelle il avait loué son bien.
Depuis, les locaux avaient été régulièrement vandalisés et tagués lors de manifestations syndicales ou de rassemblements d’opposants.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé la dissolution de trois associations ou groupements de l’ultradroite – Bastion social, Blood and Honour Hexagone et Combat 18 – lors du dîner annuel du Conseil représentatif des organisations juives de France le 20 février à Paris, au lendemain de la profanation de 96 tombes dans un cimetière juif alsacien.
Le mouvement du Bastion social avait été lancé à Lyon au printemps 2017 par d’anciens membres de l’ex-Groupe union défense (GUD), syndicat étudiant d’extrême droite aujourd’hui dissout. Il a essaimé ensuite dans plusieurs villes comme Strasbourg, Clermont-Ferrand ou Aix-en-Provence.
Son local lyonnais a fait l’objet d’un arrêté municipal de fermeture en novembre dernier. A Clermont, le local avait fermé de lui-même un mois plus tôt. Le 1er mars près de Strasbourg, les membres de la section locale du Bastion ont été expulsés de locaux qu’ils occupaient illégalement.