Le chef de la Histadrout réclame des élections anticipées
Arnon Bar-David a déclaré que Netanyahu et son gouvernement ne pouvaient pas "échapper à leurs responsabilités" dans les échecs qui ont entraîné le 7 octobre
Le chef du puissant syndicat de la Histadrout a vivement recommandé mercredi au Premier ministre Benjamin Netanyahu de fixer une date pour des élections anticipées, indiquant que si le chef du gouvernement devait s’y refuser, l’organisation pourrait prendre des initiatives visant à lui forcer la main.
S’exprimant lors d’une conférence organisée par le quotidien Yedioth Ahronoth, Arnon Bar-David a déclaré que Netanyahu et son gouvernement ne pouvaient pas « échapper à leurs responsabilités » dans les échecs qui ont entraîné le 7 octobre – date à laquelle les terroristes du Hamas avaient assassiné près de 1 200 personnes, des civils en majorité, dans le sud d’Israël, et qu’ils avaient kidnappé 252 personnes. 129 otages se trouvent encore aujourd’hui à Gaza.
L’année dernière, quand les mouvements de protestation dénonçant le plan de refonte radicale du système judiciaire qui avait été avancé par le gouvernement avaient atteint leur paroxysme suite au limogeage, par Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant, la Histadrout avait déclaré une grève générale, ce qui avait contribué à la décision prise par le Premier ministre de réintégrer Gallant et de mettre en pause le projet de réforme très clivant.
« Les décisionnaires sont responsables et je ne constate aucune tentative, de leur part, de régler la situation », a dit Bar-David aujourd’hui, faisant probablement référence à l’incapacité continue de la part du gouvernement à obtenir la remise en liberté des otages depuis plus de sept mois – un échec qui entraîne d’importantes manifestations.
Déclarant qu’il n’a aucune confiance dans le gouvernement dont les membres ont refusé de prendre leurs responsabilités dans les échecs qui ont permis l’attaque meurtrière du 7 octobre, Bar-David a ajouté que « je réclame des élections, acceptées par tous, qui mettront un terme au chaos dans l’État d’Israël ».
Interrogé sur l’affirmation faite par le parti du Likud de Netanyahu, qui a indiqué que le gouvernement effectuerait dans son intégralité son mandat de quatre ans, Bar-David a tranché, déclarant que « en fin de compte, nous aurons probablement à l’obliger » à organiser un nouveau scrutin.
Il faudra toutefois le faire au bon moment, a-t-il dit, affirmant qu’appeler dès aujourd’hui à la grève générale ne serait pas utile : « Au moment où nous serons dans une situation où cela ne dépendra plus que du gouvernement et qu’il ne cherchera pas à conclure un accord sur les otages, alors, je pense, nous serons en mesure d’appliquer des pressions plus fortes et il y aura plus de désordre, à la fois de la part des citoyens et de la part des travailleurs ».