Le Conseil de sécurité de l’ONU discutera de la visite de Ben Gvir au mont du Temple
Il est peu probable que la session d'urgence débouche sur une condamnation officielle, mais elle reflétera la colère et les inquiétudes suscitées par le lieu saint
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies va convoquer une session d’urgence pour discuter de la visite du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir sur le mont du Temple de Jérusalem, qui a suscité un flot de condamnations internationales, a déclaré une source mardi.
Aucune date n’a été fixée pour la réunion du Conseil de sécurité – qui a été officiellement requise par les Émirats arabes unis et la Chine au nom des missions palestinienne et jordanienne auprès de l’ONU – mais elle pourrait avoir lieu ce jeudi, a déclaré au Times of Israel un diplomate faisant partie du panel.
Il est peu probable que la réunion du Conseil de sécurité sur la visite débouche sur une action concrète ou même une condamnation formelle, mais elle permettra de souligner la désapprobation internationale significative vis-à-vis de la visite de Ben Gvir.
Interrogée sur la visite, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que « les États-Unis sont fermement attachés… à la préservation du statu quo en ce qui concerne les Lieux saints de Jérusalem. »

« Toute action unilatérale qui met en péril le statu quo est inacceptable », a-t-elle ajouté.
L’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, avait fait des remarques similaires, bien que non préparées, plus tôt dans la journée de mardi et le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré que les États-Unis étaient « profondément préoccupés » par la décision de Ben Gvir, qui a « le potentiel d’exacerber les tensions et de provoquer la violence. »
Un haut responsable de l’administration du président américain Joe Biden a déclaré au site d’information Ynet que Ben Gvir « essayait de provoquer le chaos ». La Maison Blanche a été informée de cette visite à l’avance et a été avisée que le déplacement serait court (13 minutes) et ne violerait pas le statu quo, mais Washington s’y est tout de même opposé, selon Ynet.