Le contexte dans lequel Patrick Balkany évoque la déportation de son père
Le maire de Levallois-Perret est attendu en mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. Patrick Balkany risque jusqu'à 7 ans de prison
Dans le documentaire « Patrick Balkany : ses amis, ses affaires, ses ennuis », diffusé dimanche 20 janvier dernier dans l’émission « Enquête exclusive » sur M6, le maire de Levallois-Perret – depuis bientôt 18 ans – oppose une réponse inattendue au journaliste qui lui demande s’il a « peur d’aller en prison ».
A noter que depuis décembre 2013, Patrick Balkany et sa femme Isabelle sont poursuivis dans une affaire judiciaire pour plusieurs chefs d’accusations dont des déclarations mensongères, des blanchiments de fraudes fiscales et pour corruption.
« La justice lui reproche d’avoir détourné 13 millions d’euros en profitant de sa position d’élu pour s’enrichir, » rappelle Le Nouvel Obs.
Lui et son épouse devront répondre de plusieurs de ces affaires le 13 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. Patrick Balkany risque jusqu’à 7 ans de prison.
Après cinq ans de silence, Patrick Balkany a accepté de nous accorder un entretien. A découvrir dans #EnqueteExclusive dimanche à 23:10 pic.twitter.com/ABotLFCmES
— M6 (@M6) January 18, 2019
C’est dans ce contexte précis que la journaliste lui pose cette question.
« Vous me demandez à moi si j’ai peur d’aller en prison ? » réplique-t-il, cigarette à la main mettant un peu d’ordre sur son bureau. « D’abord, je n’ai aucune intention et aucune raison d’y aller. Je vais vous dire pourquoi je n’ai peur de rien. Mon père a été déporté. Résistant, il est resté 2 ans et 7 mois à Auschwitz. Et il est revenu. Voilà. »
Son père, Gyula Belkany est un juif d’origine hongroise qui entre en résistance en fabriquant des faux papiers. Il est arrêté en 1941, puis déporté dans plusieurs camps dont Auschwitz. Il en reviendra et créera une ligne de vêtements féminins que reprendra Patrick Balkany avant de co-fonder le RPR en 1976.
Patrick Balkany a déjà été condamné en 1996 pour prise illégale d’intérêts pour avoir payé pendant 10 ans trois employés de maison avec l’argent public de la mairie de Levallois qu’il dirigeait alors.