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Le coronavirus fait exploser les ventes de cannabis au Canada

Pour gérer leur stress face à l'épidémie, supporter une quarantaine ou faire des stocks par peur de pénurie, Canadiens et touristes se ruent sur la drogue douce légale depuis 2018

Illustration : Un plant de cannabis. (Crédit: Yossi Zamir/Flash 90)
Illustration : Un plant de cannabis. (Crédit: Yossi Zamir/Flash 90)

Pour gérer leur stress face à l’épidémie de coronavirus, supporter une quarantaine ou faire des stocks par crainte d’une pénurie, Canadiens et touristes se ruent depuis plusieurs jours sur les magasins et les sites de vente de cannabis, une drogue douce légale depuis fin 2018 au Canada.

Devant la boutique de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de la rue Sainte-Catherine, principale artère commerciale de Montréal, la file d’attente s’allonge avant même l’ouverture.

« On a décidé de se mettre en quarantaine, on va juste chercher de la ‘weed’ pour les 15 jours », dit Maureen Duflot, 28 ans. Elle est arrivée la veille au soir avec son conjoint de Paris sur le dernier vol avant la fermeture de la frontière canadienne.

Les autorités canadiennes ont appelé les voyageurs revenant de l’étranger à s’isoler volontairement pendant deux semaines.

« On va voir comment ça se passe » à l’intérieur, s’enthousiasme-t-elle, trouvant au passage qu’à Montréal, « les gens sont super sympas, qu’il y a une superbe atmosphère et que ça change enfin de la France ».

Devant la boutique de la Société québécoise du cannabis (SQDC), la file d’attente s’allonge avant même l’ouverture, le 18 mars 2020. (Crédit : Jacques LEMIEUX / AFP)

Le Canada a légalisé le cannabis récréatif le 17 octobre 2018, second pays au monde à le faire, cinq ans après l’Uruguay.

« Il y en a qui paniquent, d’autres qui ne s’en font pas assez, puis moi j’ai décidé de venir gérer mon stress en fumant du cannabis », raconte de son côté Michel Benoît, un caméraman qui vient d’apprendre qu’il ne travaille pas ce jour-là « justement par précaution pour le coronavirus ».

« Juste pour le plaisir »

« On a remarqué une augmentation des ventes au cours des derniers jours », confirme Fabrice Giguère, porte-parole de la SQDC, qui ne dévoile toutefois jamais ses chiffres. « L’approvisionnement est stable, tant en ligne qu’en succursale », assure-t-il.

Une autre cliente de la SQDC, Kelly Mercer, dit ne « pas vraiment se préoccuper » du risque d’attraper le virus en venant en personne en boutique, même si près d’une centaine de cas étaient confirmés mercredi soir au Québec, dont un mortel.

« Comme vous pouvez le constater, tout le monde fait de la distanciation sociale, les magasins prennent des précautions, ne manipulent pas d’argent comptant, et les caissiers portent des gants », précise la trentenaire en sortant de la boutique.

« Je fume régulièrement, juste pour le plaisir », ajoute cette travailleuse sociale. « Je voulais être sûre que je suis bonne pour tenir le coup quelques semaines si mon patron nous demande de rester à la maison ».

Hausse de 80 à 100 %

« On a mis en place plusieurs mesures d’atténuation pour réduire les risques » de propagation dans les succursales, confirme Fabrice Giguère, porte-parole de la SQDC.

Dans le reste du Canada, le géant du cannabis Canopy Growth a temporairement fermé mardi ses 23 magasins de commerce au détail, invoquant sa responsabilité sociale de limiter les contacts entre clients.

« Nous encourageons les gens à acheter en ligne plutôt qu’en magasin », affirme Jordan Sinclair, vice-président à la communication de Canopy Growth.

En Ontario, le plus gros marché du cannabis au Canada, le groupe concentre maintenant ses efforts pour approvisionner la société publique Ontario Cannabis Store (OCS), qui détient le monopole sur les ventes par internet dans cette province.

« Nous avons vu une augmentation marquée des volumes de ventes ces derniers jours sur notre site internet », indique Daffyd Roderick, directeur de la communication d’OCS, évoquant des hausses de 80 à 100% par rapport à la normale le weekend dernier.

« Les gens font le plein de choses qui vont rendre leur vie à la maison, sur une longue période, aussi supportable que possible. Je pense que l’alcool entre dans cette catégorie, tout comme le cannabis », conclut Jordan Sinclair. Et d’ajouter : « Les gens font des achats en pensant qu’ils auront des options limitées dans les semaines à venir ».

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