Israël en guerre - Jour 340

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Le discours intégral de Netanyahu à la 78e Assemblée générale des Nations unies

Le Premier ministre a prédit la "bénédiction" que serait "un nouveau Moyen-Orient", disant que les "fanatiques" du régime iranien tenteront de s'opposer à ce projet

Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la 78e Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre 2023, un texte qui a été communiqué par le Bureau du Premier ministre.

Mesdames et messieurs,

Il y a plus de trois millénaires, notre grand prophète Moïse s’est adressé au peuple d’Israël, ce peuple qui était sur le point d’entrer sur la Terre promise. Et il a dit que le peuple d’Israël allait trouver deux montagnes, l’une faisant face à l’autre. Le mont Gerizim, le site sur lequel une bénédiction serait proclamée et le mont Ebal, le site d’une grande malédiction. Moïse a dit que le destin du peuple serait déterminé par un choix, le choix entre la bénédiction et la malédiction.

Ce même choix a trouvé son écho au fil des siècles, non pas seulement pour le peuple d’Israël mais pour l’Humanité dans son ensemble.

Nous sommes aujourd’hui confrontés à un tel choix. Ce choix va déterminer si nous pourrons jouir de la bénédiction d’une paix historique, d’une prospérité, d’un espoir sans fin ou si nous serons condamnés à subir la malédiction d’une guerre horrible, une guerre du terrorisme et du désespoir.

Lorsque je m’étais tenu à cette tribune pour la dernière fois, il y a cinq ans, j’avais lancé un avertissement concernant les tyrans de Téhéran. Ces tyrans n’ont été rien d’autre qu’une malédiction pour leur propre peuple, pour la région et pour le monde entier. Toutefois, à l’époque, je m’étais aussi exprimé sur une bénédiction qui se profilait déjà à l’horizon.

Voilà ce que j’avais dit. Je cite : « La menace commune de l’Iran a, plus que jamais, rapproché Israël et de nombreux États arabes – une amitié que je n’avais jamais encore vue au cours de mon existence. »

Et j’ai dit : « Le jour viendra bientôt où où Israël sera en mesure d’élargir la paix au-delà de l’Égypte et de la Jordanie pour faire la paix avec d’autres voisins arabes ».

Je me suis entretenu avec d’innombrables dirigeants arabes et lors de ces entretiens, j’ai dit qu’Israël et les États arabes avaient de nombreux intérêts en commun et que j’étais convaincu que tous ces intérêts communs pouvaient faciliter la paix – une paix plus large dans toute la région.

Vous m’applaudissez aujourd’hui – mais à l’époque, nombreux avaient été ceux qui avait rejeté mon optimisme en évoquant une forme de vœu pieux.

Leur pessimisme était basé sur un quart de siècle de bonnes intentions et de paix manquée.

Et pourquoi est-ce que toutes ces bonnes intentions aboutissaient toujours à un échec ?

Parce que ces intentions étaient fondées sur une idée erronée, l’idée selon laquelle il fallait d’abord parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens, ce sans quoi aucun État arabe ne pourrait normaliser ses relations avec Israël.

Cela fait longtemps que je tente de faire la paix avec les Palestiniens.

Néanmoins, je suis également convaincu que nous ne devons pas donner aux Palestiniens un droit de veto sur les nouveaux traités de paix susceptibles d’être conclus entre Israël et les États arabes.

Les Palestiniens pourraient tirer de grands bénéfices d’une paix plus large. Ils doivent faire partie de ce processus mais ils ne doivent pas avoir un droit de veto pour s’opposer à ce processus. Et je pense que faire la paix avec un plus grand nombre d’États arabes va finalement renforcer les perspectives d’une paix entre Israël et les Palestiniens.

Les Palestiniens représentent seulement 2 % du monde arabe. Tant qu’ils seront convaincus que les 98 autres pour cent sont en guerre contre Israël, ils continueront à penser que ce collectif plus important, ce monde arabe plus large pourra étouffer, détruire, dissoudre l’État juif.

Ainsi, quand les Palestiniens verront que la plus grande partie du monde arabe s’est réconcilié avec l’État juif, alors ils finiront, eux aussi, par abandonner ce fantasme de la destruction d’Israël et ils pourront s’engager sur la voie d’une paix pérenne, authentique, avec Israël.

Pendant des années, mon approche de la paix a été rejetée par ceux que l’on appelle les « experts » – eh bien, ils avaient tort.

Dans le cadre de leur stratégie, nous n’avons pas conclu un seul accord en un quart de siècle.

Mais en 2020, avec l’approche que je prônais, nous avons tenté quelque chose de différent et très rapidement, nous avons fait des avancées remarquables. Nous avons conclu quatre traités de paix en travaillant avec les États-Unis. Israël a conclu quatre accords de paix en quatre mois avec quatre États arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

Les Accords d’Abraham ont été un tournant de notre Histoire.

Et aujourd’hui, nous constatons bien les bénédictions qui ont découlé de ces accords.

Le commerce et les investissements avec nos nouveaux partenaires sont en plein essor.

Nos nations coopèrent dans les secteurs du commerce, de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture, de la médecine, du climat et dans de nombreux, nombreux autres domaines encore.

Près d’un million d’Israéliens sont allés aux Émirats arabes unis au cours de ces trois dernières années. Tous les jours, les Israéliens épargnent du temps et de l’argent en faisant quelque chose qu’ils ont été dans l’incapacité de faire pendant 70 ans. Ils survolent la péninsule arabe pour se rendre vers des destinations du Golfe, en Inde, en Extrême-Orient, en Australie.

Les Accords d’Abraham ont aussi été à l’origine d’un autre changement spectaculaire. Ils ont rapproché les Juifs et les Arabes.

Nous pouvons le constater dans les mariages juifs qui sont fréquents à Dubaï ; dans la consécration d’un rouleau de Torah dans une synagogue de Bahreïn ; dans les touristes qui viennent en masse au musée du Judaïsme marocain à Casablanca. Nous le constatons dans les cours sur la Shoah qui sont suivis par les élèves arabes aux Émirats arabes unis. Il n’y a aucun doute, les Accords d’Abraham ont fait se lever une nouvelle aube de paix.

Mais je pense que nous sommes à l’orée d’une avancée qui sera encore plus spectaculaire : un accord de paix historique avec l’Arabie saoudite.

Une paix de ce type fera beaucoup pour mettre un terme au conflit entre les pays arabes et les Israéliens. Elle encouragera d’autres États arabes à normaliser leurs relations avec Israël. Elle renforcera aussi les perspectives de paix avec les Palestiniens. Elle encouragera une réconciliation encore plus grande entre le judaïsme et l’islam, entre Jérusalem et la Mecque, entre les descendants d’Isaac et les descendants d’Ismael.

Ces changements seront autant de bénédictions extraordinaires.

Il y a deux semaines, nous avons assisté à une autre bénédiction – qui est déjà en vue pour nous. Lors de la conférence du G20, le président Biden, le Premier ministre Modi et des dirigeants européens et arabes ont annoncé un projet visionnaire de couloir qui s’étendra de la péninsule arabe à Israël. Il connectera l’Inde à l’Europe par des liens maritimes, des liaisons ferroviaires, des oléoducs, des câbles optiques.

Ce corridor fera disparaître les goulots d’étranglement et diminuera de manière considérable les coûts des produits, des communications et de l’énergie pour plus de deux milliards de personnes.

Et c’est un changement historique pour mon pays ! Vous voyez, la terre d’Israël est située à un carrefour entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Et, pendant des siècles, mon pays a été envahi de manière répétée par des empires qui le traversaient dans le cadre de leurs campagnes de pillages et de conquêtes, des campagnes qu’ils livraient ailleurs. Mais aujourd’hui, alors que nous abattons les murs de l’hostilité, Israël peut devenir un pont de paix et de prospérité entre ces continents.

La paix entre Israël et l’Arabie saoudite va véritablement créer un nouveau Moyen-Orient.

Alors comprenez bien l’ampleur de la transformation que nous cherchons à faire avancer. Laissez-moi vous montrer une carte du Moyen-Orient en 1948, l’année de l’établissement d’Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’adressant à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 22 septembre 2023. (Crédit : Bryan R. Smith / AFP)

Voilà Israël en 1948. C’était un pays minuscule, isolé, entouré par un monde arabe hostile.

Au cours des premières 70 années de notre existence, nous avons fait la paix avec l’Égypte et la Jordanie. Puis, en 2020, nous avons signé les Accords d’Abraham, des traités de paix avec quatre autres États arabes.

Et regardez ce qui se passera quand nous aurons conclu la paix entre Israël et l’Arabie saoudite.

C’est le Moyen-Orient tout entier qui changera. Nous abattrons les murs de l’hostilité. Nous permettrons à la paix d’être possible dans cette région toute entière.

Mais il y aura aussi autre chose.

Il y a quelques années, je me suis tenu ici, à cette tribune, avec un marqueur rouge pour souligner une malédiction, une grande malédiction, la malédiction que serait un Iran nucléaire. Mais aujourd’hui, j’amène ce marqueur pour souligner, cette fois, une formidable bénédiction. La bénédiction d’un nouveau Moyen-Orient entre Israël, l’Arabie saoudite et nos autres voisins.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu utilise un marqueur rouge sur une carte du « nouveau Moyen-Orient » à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 22 septembre 2023. (Crédit : AP Photo/Richard Drew)

Nous ne ferons pas que faire disparaître les barrières entre Israël et nos voisins. Nous construirons ensemble un nouveau corridor de paix et de prospérité, qui connectera l’Asie à l’Europe en passant par les EAU, l’Arabie saoudite, la Jordanie et Israël.

C’est un changement extraordinaire, c’est un changement monumental, c’est un autre tournant dans l’Histoire.

Et avec l’élargissement du cercle de la paix, je pense qu’une voie réelle vers une paix authentique avec les Palestiniens peut enfin être possible.

Mais il y a une réserve. Et il faut la dire avec force. La paix ne peut se réaliser que si elle se base sur la vérité. Elle ne peut se baser sur des mensonges. Elle ne peut se baser sur le dénigrement sans relâche du peuple juif.

Le leader palestinien Mahmoud Abbas doit cesser de propager des théories du complot antisémites, des théories du complot horribles, sur le peuple juif et sur l’État juif. Il a encore récemment déclaré que Hitler n’était pas antisémite. Cela ne s’invente pas. Mais il l’a fait. C’est ce qu’il a dit.

L’Autorité palestinienne doit cesser de glorifier les terroristes. Elle doit mettre un terme à sa politique macabre du « payer pour tuer », en donnant de l’argent aux terroristes palestiniens qui tuent des Juifs. C’est scandaleux. Il faut y mettre un terme pour que la paix puisse l’emporter.

Il faut rejeter l’antisémitisme partout où il fait son apparition, que ce soit à gauche, à droite, que ce soit dans les couloirs des universités ou dans les couloirs des Nations unies.

Pour que la paix l’emporte, les Palestiniens doivent cesser d’alimenter la haine anti-juive et ils doivent enfin se réconcilier avec l’État juif. Par cela, je veux parler non seulement de l’existence de l’État juif mais aussi du droit des Juifs à avoir un État bien à eux dans leur foyer historique, la Terre d’Israël.

Et je vais vous le dire, le peuple d’Israël aspire à une paix authentique. J’aspire moi-même à une telle paix.

Quand j’étais jeune soldat, mes camarades et moi-même qui servions dans les forces spéciales étions confrontés à des dangers mortels sur de nombreux fronts, sur de nombreux champs de bataille. De l’eau chaude du Canal de Suez jusqu’aux versants glacés du mont Hermon, des rives du Jourdain jusqu’au tarmac de l’aéroport de Beyrouth.

Ces expériences et d’autres m’ont enseigné le prix de la guerre.

Un camarade soldat a été tué à côté de moi. Un autre est mort entre mes bras. J’ai enterré mon frère aîné.

Tous ceux qui ont personnellement subi la malédiction de la guerre sont les plus aptes à apprécier la bénédiction de la paix. Il y a de nombreux obstacles sur la voie de la paix. Il y a de nombreux obstacles sur cette voie extraordinaire qui mène à la paix, des obstacles que je viens de vous décrire.

Mais je suis pleinement déterminé à faire tout ce que je peux pour pouvoir franchir ces obstacles, pour créer un meilleur avenir pour Israël et pour tous les peuples de la région.

Il y a deux jours, j’ai discuté de cette vision de la paix avec le président Biden. Nous partageons le même optimisme concernant ce qui pourra être accompli. Et j’apprécie profondément, de mon côté, sa promesse de se saisir de cette opportunité historique.

Les États-Unis d’Amérique sont indispensables dans cet effort.

Tout comme nous avions réalisé les Accords d’Abraham sous le leadership du président Trump, je suis convaincu que nous pouvons faire la paix avec l’Arabie saoudite sous le leadership du président Biden.

En travaillant ensemble et avec le leadership du prince héritier Mohammed Ben Salmane, nous pouvons façonner un avenir pour nos peuples, un avenir marqué par de grandes bénédictions.

Mais vous savez, mesdames et messieurs, vous savez qu’il y a une ombre dans ce tableau, parce que soyez-en convaincus, les fanatiques qui gouvernent l’Iran feront tout ce qui est en leur pouvoir pour déjouer cette paix historique. L’Iran continue de dépenser des milliards pour armer ses groupes terroristes mandataires. L’Iran continue à tendre ses tentacules terroristes au Moyen-Orient, en Europe, en Asie, en Amérique du sud et même en Amérique du nord. Les Iraniens ont même tenté d’assassiner le secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique. Ils ont même tenté d’assassiner le Conseiller à la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique. Cela vous dit tout ce que vous devez savoir au sujet des intentions meurtrières de l’Iran et de la nature meurtrière de l’Iran.

L’Iran continue à menacer les voies internationales de transport maritime, à enlever des ressortissants étrangers en l’échange de rançon et à faire du chantage au nucléaire. Au cours de l’année passée, ses hommes de main meurtriers ont tué des centaines de citoyens courageux en Iran et ils ont arrêté, de même, des milliers de personnes.

Les programmes de drone et de missiles balistiques de l’Iran menacent Israël et nos voisins arabes. Et les drones iraniens ont apporté – et apportent encore – la mort et la destruction dans la population innocente de l’Ukraine.

Pourtant, les agressions du régime suscitent largement l’indifférence au sein de la communauté internationale.

Il y a huit ans, les puissances occidentales avaient promis que si l’Iran violait l’accord sur le nucléaire, les sanctions seraient remises en place.

Eh bien, l’Iran viole l’accord sur le nucléaire. Mais les sanctions n’ont pas été remises en place.

Cette politique doit changer pour stopper les ambitions nucléaires de l’Iran.

Les sanctions doivent être remises en place et par-dessus tout, l’Iran doit être confrontée à une menace militaire crédible. (*Note: le Bureau de Netanyahu a clairement établi que le Premier ministre avait fait un lapsus durant son discours, se référant de manière erronée à « une menace nucléaire crédible »).

Tant que je serai Premier ministre d’Israël, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.

De la même manière, nous devons soutenir les hommes et les femmes de courage en Iran, qui méprisent ce régime et qui aspirent à la liberté, qui sont bravement descendus sur les trottoirs de Téhéran et d’autres villes de l’Iran, affrontant la mort.

Ce sont les Iraniens et non leurs oppresseurs qui sont de réels partenaires pour un avenir meilleur.

Mesdames et messieurs,

Que notre avenir s’avère être une bénédiction ou une malédiction dépendra également de la façon dont nous gèrerons l’avancée la plus conséquente de notre temps, l’essor de l’intelligence artificielle.

La révolution de l’intelligence artificielle progresse à la vitesse de l’éclair. Il a fallu des siècles pour que l’Humanité s’adapte à la révolution agricole.

Il a fallu des décennies pour que l’Humanité s’adapte à la révolution industrielle.

Nous pourrions bien n’avoir que quelques années pour nous adapter à la révolution de l’intelligence artificielle.

Les périls sont grands et ils sont devant nous : le bouleversement de la démocratie, la manipulation des esprits, la destruction des emplois, la prolifération du crime et le piratage de tous les systèmes qui facilitent la vie moderne. Et plus perturbant encore, l’éruption potentielle de guerre motivées par l’IA qui pourraient atteindre une échelle inimaginable.

Derrière cela, il y a peut-être une menace plus grande encore, qui appartenait jusqu’à présent au domaine de la science-fiction : que des machines dorénavant autonomes puissent, à terme, contrôler les humains, inversant le rapport de force.

Les grandes nations du monde, même si elles sont en concurrence les unes avec les autres, doivent s’attaquer à ces dangers. Nous devons le faire rapidement et nous devons le faire ensemble. Nous devons garantir que la promesse de l’utopie de l’intelligence artificielle ne se transformera pas en dystopie de l’IA.

Nous avons tant à gagner. Imaginez la bénédiction que serait de déchiffrer – enfin – les codes génétiques, ce qui permettrait de la vie humaine de plusieurs décennies et de réduire de manière spectaculaire les ravages du vieillissement. Imaginez des soins de santé taillés sur mesure selon la génétique des individus et une médecine qui saurait prédire une maladie bien avant qu’elle ne se développe.

Imaginez des robots qui aideraient à prendre en charge les personnes âgées.

Imaginez la fin des embouteillages avec des véhicules autonomes terrestres, souterrains ou aériens.

Imaginez une éducation personnalisée susceptible d’exploiter le potentiel individuel de chaque être humain pendant toute sa vie.

Imaginez un monde où les énergies propres et où les ressources naturelles seraient illimitées pour toutes les nations.

Imaginez une agriculture de précision, des usines automatisées qui proposeraient des produits alimentaires et des biens en abondance, mettant un terme au calvaire de la faim et répondant pleinement aux besoins.

Je suis bien conscient que tout cela ressemble à une chanson de John Lennon – mais cela pourrait bien arriver. Imaginez que nous pourrions mettre un terme au manque – ce qui échappé à l’Humanité tout au cours de son Histoire. Tout cela est à notre portée. Et il y a autre chose encore qui est à notre portée. Avec l’intelligence artificielle, nous pouvons explorer les cieux de manière inédite pour nous et élargir l’Humanité au-delà de notre planète bleue.

Pour le meilleur ou pour le pire, les avancées de l’intelligence artificielle seront pilotées par une poignée de nations. Et mon pays, Israël, fait partie de ces nations.

Tout comme la révolution technologique israélienne a apporté au monde des innovations à couper le souffle, j’ai la certitude que l’intelligence artificielle développée par Israël aidera, une fois encore, toute l’Humanité.

J’appelle les dirigeants du monde à s’unir pour façonner ces grands changements qui s’annoncent et à le faire de manière responsable et éthique.

Notre objectif doit être que l’intelligence artificielle apportera plus de liberté et non moins de liberté, qu’elle empêchera les guerres au lieu de les lancer, et qu’elle garantira une vie plus longue, en meilleure santé ; une vie plus productive, une vie pacifique pour les individus. C’est à notre portée. Alors que nous exploiterons toute la puissance de l’intelligence artificielle, gardons toujours à l’esprit la valeur irremplaçable de l’intuition et de la sagesse humaines. Chérissons et préservons la capacité à l’empathie de l’être humain, qu’aucune machine ne saura remplacer.

Il y a des milliers d’années, Moïse avait présenté aux enfants d’Israël un choix éternel, universel : « Voici, je place devant vous en ce jour une bénédiction et une malédiction ». Puissions-nous faire un choix sage entre les malédictions et les bénédictions qui se tiennent devant nous aujourd’hui. Mobilisons notre résolution et notre courage pour éloigner la malédiction d’un Iran nucléaire et pour faire reculer son fanatisme et ses agressions.

Faisons émerger les bénédictions d’un Moyen-Orient qui transformera des terres autrefois déchirées par les conflits et le chaos en champs de prospérité et de paix.

Et puissions-nous aussi repousser les dangers de l’intelligence artificielle en combinant les forces de l’intelligence de l’être humain et de la machine pour ouvrir la voie à un avenir brillant dans notre monde, aujourd’hui et pour l’éternité. »

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