Le Hamas dépense 100 M de dollars par an pour son infrastructure militaire
40 millions du budget annuel va aux groupes terroristes construisant les tunnels et employant 1 500 Palestiniens
Avi Issacharoff est notre spécialiste du Moyen Orient. Il remplit le même rôle pour Walla, premier portail d'infos en Israël. Il est régulièrement invité à la radio et à la télévision. Jusqu'en 2012, Avi était journaliste et commentateur des affaires arabes pour Haaretz. Il enseigne l'histoire palestinienne moderne à l'université de Tel Aviv et est le coauteur de la série Fauda. Né à Jérusalem , Avi est diplômé de l'université Ben Gourion et de l'université de Tel Aviv en étude du Moyen Orient. Parlant couramment l'arabe, il était le correspondant de la radio publique et a couvert le conflit israélo-palestinien, la guerre en Irak et l'actualité des pays arabes entre 2003 et 2006. Il a réalisé et monté des courts-métrages documentaires sur le Moyen Orient. En 2002, il remporte le prix du "meilleur journaliste" de la radio israélienne pour sa couverture de la deuxième Intifada. En 2004, il coécrit avec Amos Harel "La septième guerre. Comment nous avons gagné et perdu la guerre avec les Palestiniens". En 2005, le livre remporte un prix de l'Institut d'études stratégiques pour la meilleure recherche sur les questions de sécurité en Israël. En 2008, Issacharoff et Harel ont publié leur deuxième livre, "34 Jours - L'histoire de la Deuxième Guerre du Liban", qui a remporté le même prix

Dû aux problèmes économiques et au quotidien difficile sévissant dans l’enclave de la bande de Gaza, les leaders du Hamas auraient misé plus de 100 millions de dollars sur le développement de la branche du groupe militaire : les brigades Ezzedin al qassam, selon les estimations des deux sources, israélienne et palestinienne.
Plus de 40 millions de dollars seraient alloués à la construction de tunnels souterrains.
En comparaison, le budget du dernier gouvernement du Hamas, dissous en avril 2014, était de 530 millions de dollars.
En d’autres termes, 20 % du budget a été canalisé vers l’armement de groupes armés et l’acquisition d’armes récentes et modernes, dans la construction de tunnels souterrains ainsi que dans les salaires de combattants du Hamas.
1 500 hommes, membres de différentes brigades du Hamas travailleraient actuellement à la construction de tunnels.
Le salaire moyen d’un ouvrier travaillant sous terre serait de 250 à 400 dollars par mois, ce qui est relativement élevé pour la bande de Gaza qui connaît un chômage rampant.
Les ouvriers des tunnels reçoivent également une bourse et d’autres avantages lorsqu’ils atteignent les objectifs fixés par le commandement militaire du Hamas.
Les ouvriers ayant de l’ancienneté, reçoivent, eux, des salaires plus importants.
La branche armée du Hamas est toujours soutenue par Muhammed Deif, ayant servi comme chef d’état-major lorsque Yahiua Sinwar occupait les fonctions de ministre de la défense, en liaison avec l’aile politique du mouvement.
Sous leur autorité, Marwan Issa, l’aide de camp de Deif s’occupe de créer et d’assurer les capacités militaires du groupe. Il gère plusieurs comandants et différentes brigades sur d’autres zones, comme les industries liées à la Défense et autres.
La branche armée du Hamas n’a cessé de développer ses moyens militaires au cours des deux dernières années en anticipant une éventuelle nouvelle guerre contre Israël.
Entre autres choses, le Hamas a investi dans des armes pouvant dépasser les capacités du système anti-missile du Dôme de fer ainsi que dans des roquettes plus précises que celles qu’ils ont utilisé pendant les 50 jours de guerre de l’été 2014 contre Israël.
En dehors de ces investissements, le Hamas, un groupe terroriste islamiste engagé de son propre aveu dans la destruction d’Israël, a alloué d’immenses ressources financières à la contrebande de matériaux vers la bande de Gaza pouvant être utilisés à la construction d’armes, et provenant principalement d’Israël mais également arrivant de la péninsule du Sinaï par la mer ou les tunnels de contre bande.
La semaine dernière, les forces armées égyptiennes ont découvert un tunnel de 2,5 km de long.
Le Hamas a déployé une énorme réserve d’ouvriers, de bulldozers et de tracteurs chargés de creuser des tunnels à la frontière entre Gaza et l’Egypte et bien souvent travaillant sous le nez des soldats égyptiens.
A ce même endroit, on retrouve des commandants en chef et autres responsables de l’Etat islamique œuvrant à la contrebande entre l’Egypte et la bande de Gaza travaillant main dans la main avec les leaders militaires du Hamas au sud de la bande de Gaza.
Des officiels de l’État islamique en charge de la coordination des activités avec le Hamas se trouvent résider également dans l’enclave côtière, veillant à préserver les relations entre les deux groupes terroristes, et ce malgré les objections de l’Egypte et bien souvent s’en avoir informé les leader politiques du Hamas de ces activités.