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Le haut-régulateur appelle à ne pas introduire les bitcoins à la bourse de Tel Aviv

Le marché lié aux crypto-devises a dégringolé après que le chef de l'Autorité des titres israélienne Shmuel Hauser a déclaré à une conférence sur le financement technologique qu'il "ressemble à une bulle et se comporte comme une bulle"

Le chef de l'Autorité des titres israélienne Shmuel Hauser lors d'une conférence à Jérusalem le 19 juin 2017 (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)
Le chef de l'Autorité des titres israélienne Shmuel Hauser lors d'une conférence à Jérusalem le 19 juin 2017 (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)

Le haut-régulateur financier israélien a appelé mardi la bourse de Tel Aviv à réfléchir à l’interdiction de l’enregistrement sur ce marché boursier des entreprises liées aux bitcoins ou autres crypto-devises jusqu’à ce qu’un processus de régulation approprié soit mis en place pour assurer leur gestion.

Le chef de l’Autorité des titres israélienne (ATI) Shmuel Hauser a indiqué dans une lettre envoyée à Ittai Ben Zeev, directeur général du TASE, le marché boursier de Tel Aviv, qu’il fallait également interdire à ces entreprises d’y entrer par la « porte arrière » ou via les activités d’une société existante déjà enregistrée sur le marché.

Dans sa lettre, Hauser a demandé à Ben Zeev de prendre des initiatives immédiates pour mettre un terme à l’entrée des entreprises dont les activités sont basées sur les bitcoins dans les indices du TASE.

En parallèle, a-t-il ajouté, l’ISA va travailler à définir un cadre régulatoire qui réfléchira à la manière dont elles doivent rapporter leurs activités aux régulateurs et aux investisseurs, aux moyens de gérer les inquiétudes relatives au blanchiment d’argent et de procéder à leurs estimation en tenant compte du fait que le bitcoin est une devise hautement volatile.

La lettre de Hauser est survenue après que le haut-régulateur a déclaré, ce matin, qu’il n’autoriserait pas l’inclusion des entreprises dont les valeurs sont basées sur le bitcoin – comme Mashabei Teva – dans les indices du TASE.

« Je voudrais souligner que nous ne permettrons pas aux entreprises dont la valeur se base sur celle du bitcoin, comme [l’entreprise de trading de bitcoin] Mashabei Teva, d’être inclues dans les indices du TASE. Nous réfléchissons également à ne pas permettre les échanges ‘par la porte de derrière’ [les tentatives d’organiser les échanges subrepticement] des bitcoins ou assimilés jusqu’à ce que nous ayons trouvé un cadre de régulation approprié pour de tels instruments ».

Les propos tenus mardi matin par Hauser, à environ 11 heures 30 (heure locale de Tel Aviv), ont fait chuter les valeurs des actions de plusieurs entreprises de crypto-devises israéliennes qui se trouvent déjà sur le marché.

Les actions de Natural Resources Holdings avaient connu une poussée de plus de 9 000 % au cours des deux derniers mois, après que la firme a fait savoir au mois d’octobre qu’elle réfléchissait à entrer dans les crypto-devises.

Sa valeur sur le marché avait presque atteint un milliard de shekels, ce qui rendait l’action éligible à l’entrée dans les indices des sociétés à petite capitalisation du marché boursier, et lui permettait d’attirer automatiquement la demande des fonds d’investissements qui suivent les indices.

Les actions de Natural Resources Holdings ont perdu plus de 40 % de leur valeur mardi, suite aux commentaires de Hauser.

Une fois que les entreprises atteignent un certain niveau d’estimation sur le marché, elles entrent automatiquement dans les indices de référence à la bourse. La majorité des investisseurs, notamment les investisseurs institutionnels qui gèrent nos économies et nos fonds de pension, investissent dans ces indices, et les portefeuilles de la majorité des investisseurs israéliens ont donc probablement certaines de ces actions dans leurs paniers d’investissements.

« L’initiative de Hauser est importante car elle permet aux petits investisseurs de ne pas investir dans ce type d’action hautement spéculative », a expliqué Yaniv Pagot, économiste et chef de la stratégie pour le groupe Ayalon, un investisseur institutionnel israélien.

Hauser s’est exprimé lors d’une conférence sur le financement des hautes technologies organisée par l’Autorité de l’innovation du gouvernement israélien à la bourse de Tel Aviv.

Il a noté que « la valeur de marché de toutes les devises numériques a augmenté en 2017 en passant d’environ 18 milliards de dollars à environ 300 milliards de dollars ».

Cette croissance massive dans « une méthode de paiement numérique dont la valeur semble être hors de contrôle… appelle à l’action », a-t-il dit.

Une autre entreprise actuellement sur le marché boursier, Fantasy Network Ltd., a vu sa valeur fluctuer tellement rapidement que la bourse a cessé d’échanger ses actions. L’action avait presque baissé de 22 % à 16 heures à Tel Aviv.

Dans ses commentaires à la bourse, Hauser a pointé les difficultés qu’affrontent les régulateurs dans la gestion des crypto-devises.

« Il n’y a pas suffisamment d’informations sur l’offre et la demande, et sur le contrôle réel exercé sur l’offre et la demande », a-t-il noté.

« Cela ressemble à une bulle et ça se comporte comme une bulle, parce qu’il n’y a aucun moyen d’expliquer l’augmentation du prix passé de 2 000 dollars à 11 000 dollars en seulement quelques mois puis la baisse soudaine de 20 % en seulement un jour, et l’autre hausse à 14 000 dollars quelques jours après. Cela ne signifie pas que les bitcoins ou leurs assimilés ne sont pas considérés comme propre à des investissements mais cela veut dire que cela doit être examiné au niveau national par tous les régulateurs ».

Hauser a déjà exprimé des craintes concernant les crypto-devises dans le passé, disant au Times of Israel au mois de novembre qu’il était « très troublé » par la possibilité que les anciens fraudeurs aux options binaires entrent dans le secteur et tentent de l’exploiter en vue de se livrer à une prochaine escroquerie d’ampleur.

« Nous sommes très inquiets face aux ICO (initial coin offering) et aux crypto-devises », avait dit Hauser dans cette interview. « Nous ne voulons pas qu’ils deviennent la prochaine mutation des options binaires ou un refuge pour les escrocs ».

Simona Weinglass a contribué à cet article.

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