Le Hezbollah confirme que Fouad Shukr était dans le bâtiment visé par Israël
L'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé" le commandant de la puissante formation terroriste pro-iranienne qu'elle tient pour responsable de la mort d'enfants druzes dans le village de Majdal Shams
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a confirmé mercredi matin que son chef armé Fouad Shukr se trouvait dans l’immeuble visé par une frappe israélienne la veille au soir près de Beyrouth mais indiqué ne pas connaitre son sort jusqu’à présent.
L’armée israélienne a annoncé mardi soir que ses chasseurs avaient « éliminé » le commandant de la puissante formation terroriste pro-Iran qu’elle tient pour responsable de la mort de douze enfants sur le plateau syrien du Golan mais qui dément en être à l’origine, en dépit des preuves accablantes fournies par Israël.
Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé que « le grand commandant Fouad Shukr se trouvait dans l’immeuble » visé par la frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du groupe terroriste chiite libanais.
« Les équipes de la défense civile œuvrent […] à déblayer les décombres […] mais nous attendons toujours les résultats de cette opération concernant le sort du grand commandant et d’autres citoyens » qui se trouvaient dans l’immeuble, a ajouté le texte.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé que trois civils, une femme et deux enfants, avaient été tués dans la frappe, selon un bilan non définitif.
Selon Tsahal, Shukr est « le plus haut responsable armé » du Hezbollah et « le bras droit de Hassan Nasrallah », le chef du groupe terroriste.
Le Hezbollah est à l’origine du tir meurtrier samedi sur la ville de Majdal Shams, qui a tué douze jeunes âgés de dix à 16 ans alors qu’ils jouaient sur un stade de football.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait promis lundi une « réponse sévère » à cette attaque.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, s’est rendu mercredi après-midi sur le site d’un exercice militaire dans le nord, en compagnie de plusieurs hauts commandants, et a fait ses premiers commentaires publics sur l’assassinat ciblé de Shukr, également connu sous le nom de Hajj Mohsin.
« Mohsin est le plus haut responsable armé du Hezbollah et il est également très proche du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah ; dans les faits, il orchestre toutes les questions militaires pour ce dernier – orchestrait, au passé », a-t-il déclaré.
Halevi a souligné que Shukr était responsable de l’assassinat de nombreux civils dans le nord du pays.
Il a ajouté que l’armée avait élaboré des plans solides, « parce que notre objectif avec le Hezbollah est de ne pas revenir au [statu quo] du 6 octobre » – en référence au groupe terroriste chiite libanais qui maintient une présence continue à la frontière israélienne, en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU datant de 2006.
La résolution 1701 exige que le Hezbollah retire ses éléments au nord du Litani, une disposition que le supplétif iranien a largement ignorée.
Les craintes d’une extension au Liban de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas et d’un conflit généralisé dans la région sont de plus en plus vives, surtout après que le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué mercredi dans une frappe à Téhéran.