Le plan de l’Iran pour la Syrie : retrait du Hezbollah ; Assad impuissant
Le ministre iranien des Affaires étrangères se rend à Damas après avoir rencontré le leader du Hezbollah au Liban
Le dernier plan de l’Iran pour mettre fin à la guerre civile de cinq ans en Syrie comprend un retrait des combattants du Hezbollah et garder Bashar el-Assad à la fonction de chef d’Etat, mais de le garder impuissant, selon le journal arabe Asharq al-Awsat.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, était en visite en Syrie, mercredi, pour discuter d’un « nouveau plan » de la République islamique pour aider à résoudre le conflit en Syrie, a annoncé sa porte-parole.
L’Iran est le principal allié régional d’Assad et lui fournit un soutien financier et militaire. Ce sera la première visite de Zarif à Damas depuis que Téhéran a signé un accord sur le nucléaire avec les puissances mondiales, le 14 juillet. Cette visite a lieu dans le cadre d’une tournée régionale.
Lors de sa visite, Zarif présentera le « nouveau plan de l’Iran pour aider à résoudre la question syrienne », a déclaré la porte-parole Marzieh Afkham.
Asharq al-Awsat a cité des sources qui ont affirmé que Zarif avait prévu lors de sa visite mardi avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au Liban d’exprimer le « soutien de l’Iran au Hezbollah, qui est encore un acteur principal, comme les autres acteurs principaux ».
« Toutefois, il y aura un changement de rôles après la discussion sur le règlement prévu du conflit en Syrie qui stipulera le départ des combattants chiites de la bataille », ont révélé les sources qui reprenaient les propos que Zarif auraient tenu.
Dans le cadre du plan de paix syrien, Assad conserverait « un rôle symbolique, qui sera un président sans pouvoir », a précisé l’article tandis qu’un autre gouvernement sera formé.
Zarif a commencé une tournée régionale au Liban mardi, après un voyage initialement prévu en Turquie qui a été reporté.
La crise en Syrie est une cause de litige entre l’Iran et la Turquie, Téhéran accusant Ankara de laisser passer les armes et les rebelles à travers sa frontière avec la Syrie.
Le vice-ministre des Affaires étrangères de l’Iran Hossein Amir-Abdollahian a déclaré la semaine dernière que Téhéran soumettra un nouveau plan de paix en Syrie à l’ONU.
Afkham a assuré que le plan était fondé sur « le respect des droits légitimes du peuple syrien à des réformes et à décider de leur propre avenir ».
Elle a également rejeté les accusations selon lesquelles l’Iran « utilisait le terrorisme à des fins politiques » ainsi que « l’ingérence étrangère dans les politiques indépendantes du gouvernement syrien ».