Le port artificiel américain pour l’aide à Gaza à moitié construit
Cette jetée, dont le coût de construction devrait s'élever à quelque 320 millions de dollars, sera opérationnelle début mai
La construction par l’armée américaine du port artificiel et temporaire devant permettre d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans la bande de Gaza est plus qu’à moitié achevée, a annoncé mercredi le ministère de la Défense des Etats-Unis.
Le président américain Joe Biden avait annoncé début mars la mise en place de cette installation.
« A ce jour, nous avons achevé à plus de 50 % la mise en place du port », a déclaré à la presse Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone.
Ce port, dont le coût de construction devrait s’élever à quelque 320 millions de dollars, sera opérationnel début mai, selon les autorités américaines. Mais cette initiative ne pourra se substituer aux convois terrestres, a toutefois prévenu Washington.
L’annonce survient au moment où le secrétaire d’Etat Antony Blinken est au Moyen-Orient. Le chef de la diplomatie américaine s’est rendu mercredi à Kerem Shalom, point de passage de l’aide humanitaire depuis Israël vers la bande de Gaza.
La veille en Jordanie, il avait parlé d’un « progrès réel et important » dans le rythme d’entrée de l’aide mais qu’il restait « encore beaucoup à faire ».
Un haut responsable de l’administration américaine a affirmé la semaine dernière que l’ensemble des 2,2 millions d’habitants de Gaza étaient confrontés à l’insécurité alimentaire.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le Hamas a fait état de plus de 34 000 morts. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.